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En complément du relais de la flamme paralympique principale, onze autres flammes ont arpenté les arrondissements de la capitale. Nous avons suivi le passage de quatre d’entre elles.
La flamme se met au vert dans le parc Montsouris (14e)
En se promenant dans le parc Montsouris pour savourer les derniers instants du mois d’août sous le soleil, la journée avait déjà bien commencé. Elle a pris une tournure encore meilleure pour Léa et ses deux enfants lorsqu’ils ont appris que la flamme paralympique ferait une apparition dans ce coin de verdure du 14e arrondissement. « C’était une surprise ! On a aperçu la mascotte des Jeux de Paris 2024, on s’est approchés et les volontaires nous ont expliqué que la flamme paralympique passerait. C’est chouette, car on était un peu passés à côté des Jeux olympiques qui tombaient pendant nos vacances. »
À quelques centaines de mètres, le haut du parc offre une vue plongeante sur la grande pelouse et la colonne de la Paix armée. À 10 heures, Nico et Andréas, deux freestyleurs du crew Street Style Society (S3), entrent en scène. Ballon au pied, ils éblouissent petits et grands en réalisant des figures mêlant football et danse. Des jongles, un ballon en équilibre sur la tête, des « tours du monde » : l’ambiance monte puis culmine lorsqu’approche la flamme paralympique. Le passage de relais s’effectue face au public réuni en arc de cercle. Puis la flamme reprend sa course en compagnie du cordon de sécurité.
Ce spectacle terminé, celui des deux freestyleurs reprend de plus belle. Les spectateurs sont invités à essayer de mettre un « petit pont » aux joueurs (faire passer le ballon entre leurs jambes). Les plus grands échouent un à un… jusqu’à ce que le petit Victor, haut comme trois ballons, réussisse. Il lève les bras, tout le public l’applaudit : avec ces Jeux paralympiques de Paris 2024, la fête ne fait que commencer.
30 cavaliers, 8 relayeurs et 1 soleil radieux dans le bois de Boulogne (16e)
« Quand on m’a appelé pour porter la flamme paralympique, j’ai foncé ! » Baptiste, Parisien travaillant au Luxembourg, fait partie des huit relayeurs réunis dans le bois de Boulogne (16e) en ce mercredi matin. « J’ai eu la chance de porter la flamme en 2012 à Londres. Cela m’avait tellement plu que j’ai postulé pour les Jeux de Paris 2024. Aujourd’hui, je suis très ému de relayer la flamme après Miki Matheson, triple médaillée d’or aux Jeux paralympiques (en course sur luge) ! »
Le long du lac inférieur, sous un soleil radieux, c’est un moment suspendu qui se joue. Pour accompagner les relayeurs, six gendarmes de la Garde républicaine à cheval et une trentaine de cavaliers du Touring Club de France (qui a son école dans le bois) ont été sollicités pour former une parade équestre inédite.
« Les cavaliers nous ont dit que l’on pouvait les suivre à vélo ! » lance Margot, 7 ans, bien installée dans le porte-bagage de sa maman, ravie de l’avoir amenée ici. « Ce sont des images qui resteront gravées dans sa mémoire ! » Un peu plus loin, un jeune homme suit le convoi avec attention. Sa sœur est l’une des cavalières. « Elle monte sur Diabolo, son cheval de compétition du club. Elle a été vice-championne de France cette année ! Elle est super émue parce qu’elle doit quitter le club pour partir une année en province et c’est dur pour elle ! Mais quel bel au revoir ! »
Pour cet événement, les chevaux sont montés par les enseignants et les cavaliers de compétition, explique Lucille du Touring Club de France. « Mais notre école accueille tous les niveaux, de 2 ans et demi à 80 ans et plus ! » précise-t-elle. Cavaliers et chevaux prennent alors la pose pour ce moment magique, immortalisé par les nombreux spectateurs. « Les chevaux sont très détendus car ils rentrent de vacances ! Ils étaient au pré en province pour l’été. C’est une rentrée exceptionnelle pour eux ! » sourit Lucille.
Marionnettes géantes et flamme paralympique au parc Georges-Brassens (15e)
9 h 30 : une petite foule de badauds patientent dans le
parc Georges-Brassens. « Je n’ai vu la flamme qu’à la télévision, confie
Jacqueline, habitante du 15e arrondissement. Comme elle passe à côté
de chez moi, je ne pouvais pas la manquer ! » Fan des Jeux olympiques,
dont elle n’a « rien raté pendant deux semaines », elle espère
prolonger le plaisir grâce aux Jeux paralympiques.
« Elle est là ! » : la petite lanterne
qui accueille la flamme fait son entrée dans le parc à 9 h 45. Une arrivée aux sons d’une samba brésilienne, qui accompagne un cortège de cinq marionnettes géantes ! « Je suis venu voir la flamme bien sûr, explique Régis, qui travaille près du parc, mais aussi
profiter de l’ambiance. Les Jeux paralympiques sont l’occasion de montrer le
handicap au grand public d’une autre manière, moins misérabiliste, plus
positive. »
La torche est allumée
autour de l’étang du parc, avant d’être portée pendant une dizaine de minutes
par un premier athlète, encouragé par la foule. Le second relayeur, qui l’attend
à la sortie du parc, est un sportif multimédaillé : le nageur néo-zélandais
Duane Kale a remporté six médailles, dont quatre d’or en paranatation aux Jeux d’Atlanta 1996. Il porte une seconde torche pendant la traversée du square
des Périchaux (15e), suivi par une foule de curieux de plus en plus dense.
« C’est superbe de voir la flamme en vrai », se réjouit
Geneviève, qui avait déjà découvert un prototype de la torche dans un musée de
Saint-Étienne (Loire), non loin de son lieu de fabrication. « Quelle bonne idée
de la faire traverser des quartiers de Paris ! »
Divertimento accueille la flamme en musique sur la place des Fêtes (19e)
Une grande scène se dresse entre les gratte-ciels de la place des Fêtes. Le soleil de plomb de cet après-midi n’a pas arrêté les spectateurs. Ils ont vibré aux sons de Divertimento lors de la cérémonie de clôture au Stade de France (Saint-Denis). Cette fois, c’est au cœur de leur quartier – et gratuitement – qu’ils peuvent applaudir cet orchestre symphonique et sa charismatique cheffe d’orchestre Zahia Ziouani, qui ont préparé une Rhapsodie sportive pour l’occasion.
Avoir la chance de voir passer la flamme paralympique, c’est vraiment « la cerise sur le gâteau » pour Habib et son fils Amar. Ils avaient déjà pu encourager leur boulanger de quartier, relayeur de la flamme olympique, lors du passage de la flamme sur la place Gambetta (20e) en juillet. Dès demain, ils regarderont les premières épreuves sportives à la télévision, « mais pas après le 2 septembre, rentrée des classes oblige… »
Micheline, retraitée, vit dans l’ouest de Paris. Elle se baladait au parc des Buttes-Chaumont (19e) ce matin quand elle a entendu dire que la place des Fêtes allait se transformer en salle de concert ! Aussitôt, elle a rameuté ses amies qui, comme elle, ont été émues par le documentaire sur Zahia Ziouani, Un temps d’avance, et ne voulaient surtout pas rater l’événement.
Et puis, il y a Jean-Christophe. Ce retraité toulousain est volontaire des Jeux au Stade de France. Les Jeux de Paris 2024, il veut « les vivre à fond ». Alors, sur son jour off, il suit le parcours de la flamme. Jeudi, il a pris des billets pour les épreuves de paranatation.
14 heures. Les premières notes du Boléro de Ravel se font entendre… quand apparaît la lanterne olympique ! Puis c’est depuis la rue Louise-Thuliez et sous les encouragements du public qu’arrive le relayeur 003, Rémi Dard. Après les poses photo, il monte les marches de la scène centrale en rythme avec la musique. C’est au moment de la conclusion du morceau que la relayeuse 004, Maëlann Giberne, le rejoint et tend sa torche pour un « Torche Kiss » tout en harmonie !
Le concert s’est poursuivi avec l’hymne européen de Beethoven puis des airs de Bizet, de Tchaïkovski et des musiques traditionnelles irlandaises. Un spectacle inclusif : des gilets SoundX, capables de traduire la musique en vibrations, étaient mis à disposition des personnes présentant une déficience auditive. Ils seront également en prêt lors des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux paralympiques.
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