Une place et une station Simone Veil à Paris

Actualité

Mise à jour le 31/05/2018

Le 29 mai, Anne Hidalgo, Valérie Pécresse et la PDG de la RATP Catherine Guillouard ont inauguré la place de l’Europe - Simone Veil (8e). Dans le même temps, la RATP a donné à la station de métro située sur le même lieu, le nom « Europe-Simone Veil ».
La place de l'Europe, dans le 8e arrondissement est devenue ainsi la «place de l’Europe - Simone Veil». Cette place est située à l’intersection des rues de Constantinople, de Madrid, de Vienne, de Londres, de Liège et de Saint-Pétersbourg. C'est une initiative de la maire de Paris, prise en accord avec la famille de Simone Veil: Anne Hidalgo avait proposé au Conseil de Paris de rendre hommage à Simone Veil, disparue en juin dernier. La cérémonie s'est clôturée sur la Marseillaise, ainsi que par la diffusion de l'hymne européen "L'Ode à la joie" en l'honneur de cette Européenne convaincue.
La vie de Simone Veil jalonne la seconde moitié du XXe siècle. Sa personnalité et son parcours lui ont «conféré une place unique dans l'esprit et dans le cœur des Français», précise la Ville dans un communiqué.

Une station de métro au nom de Simone Veil

La station Europe de la ligne de métro 3 a changé de nom, elle s'appelle désormais "Europe-Simone Veil". Mme d'Hauteserre, maire du VIII arrondissement, a profité de son hommage pour souligner que "Simone Veil rejoint la liste peu nombreuse des femmes dont le nom a été donné à une station de métro".
Elle est ainsi la quatrième femme à apparaître sur la liste des stations de métro parisiennes, après Louise Michel, Marie Curie et Marguerite Rochechouart. Et seulement la deuxième à ne pas partager ce titre avec un homme.
station de métro Simone Veil-Europe
station de métro Simone Veil-Europe doc

La vie de Simone Veil

Déportée à Auschwitz à l'âge de 16 ans

En mars 1944, au lendemain des épreuves du Baccalauréat, Simone Veil est arrêtée à Nice. Elle n'a que 16 ans quand elle est déportée à Auschwitz (Pologne). La jeune fille perdra sa mère, son père et son frère, eux aussi internés dans les camps nazis. En mai 1945, elle emménage à Paris, où elle poursuit ses études et s’engage en politique.

Magistrate et ministre de la santé

Entrée dans la magistrature comme haute fonctionnaire en 1957, elle est la première femme à occuper le poste de secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature. En 1974, elle est nommée ministre de la santé. Elle porte alors avec courage et conviction la loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse. Elle devient alors une figure emblématique de la lutte pour les droits des femmes.

Première femme élue présidente du Parlement européen

En 1979, elle est la première femme élue au suffrage universel présidente du Parlement européen. Elle consacre une grande partie de sa vie à porter les valeurs fédéralistes. Son objectif : faire avancer la construction d’une Union européenne plus forte et plus juste.