C'est la rencontre entre l’art et le sport : à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques, la Ville déploie 24 œuvres d’art dans 24 équipements sportifs parisiens. Le programme EX-AEQUO permet constitue un héritage des Jeux et met en lumière la vitalité de la création parisienne.
Imaginées et réalisées par des artistes, designers ou encore des élèves des écoles d’arts appliqués de la Ville de Paris, les œuvres du programme EX-AEQUO sont représentatives de la diversité de l’esthétique contemporaine. Et ce sont tous les arrondissements qui en profitent !
Chloé Dugit-Gros
Conception de l'œuvre "Super pouvoirs" de Chloé Dugit-Gros au Centre sportif Maryse Hilsz (20e).
Chloé Dugit-Gros
Conception de l'œuvre "Super pouvoirs" de Chloé Dugit-Gros au Centre sportif Maryse Hilsz (20e).
Playground, Jardin Nelson Mandela (Paris centre)
Artistes : Les élèves de l'EPSAA (Marine Bezamat, France Bozdemir, Maud Brigand, Diane Cash, Caroline Chantalat, Inès Chastaing, Daria Chuvatin, Matthéo Comte, Juliette D’Angela, Angélique Danapoubady, Germain Diore, Calixte Dugelay)
Oeuvre : Playground, 2023. Habillage graphique sur plaque de dibond.
Onze étudiants de l’EPSAA ont fait appel à leur créativité et à leur talent afin de permettre à tous les publics, y compris les jeunes, de participer en tant qu’acteurs à l’Olympiade culturelle. Les étudiants ont imaginé un graphisme inspiré d’une grille permettant une mise en page pensée, structurée, efficace et compréhensible de tous à partir des symboles et des éléments forts de ce rendez-vous sportif mondial que sont les Jeux de Paris 2024. Les étudiants se sont imprégnés de l’esprit d’un tel événement d’envergure internationale, à la fois fédérateur et festif. Le fruit de leur création est exposé sur les grilles du Playground des Halles (4e).
Des bras ondulatoires, solarium de la piscine Marie Marvingt (Paris Centre)
Oeuvre : Des bras ondulatoires, 2024. Peinture acrylique.
Née en 1982, Eva Taulois vit à Nantes, où elle a installé son atelier dans une ancienne piscine. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Elle enseigne la peinture à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (site de Quimper). L'artiste s’intéresse à la souplesse des matériaux, à leur capacité à s’adapter, à être une chose et une autre. Ses œuvres proposent ainsi une fusion de l’art et de la vie, permutant entre peintures, sculptures, architectures, mobiliers, costumes et accessoires. Elle propose des récits notamment dans l’usage de l’exposition et ses potentiels fictionnels.
Pour le solarium de la
piscine Marie-Marvingt (4e), Eva Taulois a imaginé une peinture murale « solaire ». Des lignes structurent la composition et dialoguent avec des formes et des surfaces colorées dans une imbrication qui offre beaucoup de liberté. L’œuvre évoque le déplacement, la circulation, le mouvement des corps et la fluidité. Il y a des gestes amples autant dans la natation que dans l’expérience de la peinture.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
1–0, Gymnase Patriarches (5e)
Oeuvre : 1 – 0, 2024. Peinture acrylique.
Né en 1993, Valentin Guillon est diplômé de l’École nationale supérieure
des arts décoratifs de Paris. Son travail se nourrit de l’univers du
jeu et du sport et se décline dans des projets d’installations in situ, des
peintures murales monumentales ainsi que sur bois, son médium favori.
À la frontière entre abstraction et figuration, 1 - 0 est un duo de peintures
murales conçu pour le gymnase Patriarches (5e). Les compositions
construites sur la base de deux signes face à face se répondent tant dans
les couleurs que dans les formes. Telle une danse orchestrée par les lignes
du terrain, les deux œuvres mettent en jeu le corps, ses possibles parcours,
les manières de l’inclure et de l’exclure. On peut ainsi voir se dessiner
la représentation de joueurs qui évoluent et jouent dans l’espace par
des mouvements de différentes vitesses et intensités.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Les mirages de l’or, gymnase Saint-Germain (6e)
Oeuvre : Les mirages de l’or, 2024. Toile tendue sur châssis, aluminium et bois, feuille d’or.
Née en 1960, Nathalie Talec vit et travaille à Paris. Cheffe d’atelier aux
Beaux Arts de Paris, l’artiste est bercée par les récits d’explorateurs
tel Paul-Emile Victor. Dès les années 1980, elle crée
un univers science-fictionnel poétiquement glacé. En quête de pureté
originelle et fascinée par l’action du froid, elle expérimente à travers lui
les questions de perception, étudie l’action des phénomènes chimiques
ou atmosphériques sur les éléments et laisse se tramer des récits à travers
ses dessins, photographies, sculptures, installations, performances
ou œuvres sonores.
Pour le centre sportif Saint-Germain (6e), l’artiste propose une œuvre monumentale
comme un « mirage doré » évoquant la dynamique d’un corps
en apesanteur, renversé et cerné d’un archipel de géographies imaginaires.
Précieux, pur, brillant, dense, l’or vibre dès l’entrée du site. Mais,
si sa couleur est celle de la victoire, transfigurant l’énergie de l’homme
dans ses aspirations les plus hautes, la culbute suspendue traduit ici la
possibilité d’une chute : aucune gloire n’est éternelle.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
L’entrevue, Gymnase Camou (7e)
Oeuvre : L’entrevue, 2024. Peinture acrylique.
Née en 1982 à Jakarta (Indonésie), Coraline De Chiara est diplômée de l’École nationale des beaux-arts de Paris en 2011. Lauréate du prix LVMH des jeunes créateurs (2009), elle a participé à de nombreuses expositions (Palais de Tokyo, Paris, Musée d’Art contemporain de Rochechouart, Palais des Beaux- Arts, Paris…). Jouant librement avec les styles et les époques, Coraline aime faire cohabiter des opposés, tel un terrain de jeu qu’elle aurait séparé en deux, tout en essayant de les faire fonctionner sur un même plan. Étirements, dégradés, strates, calques et caches, la peinture est pour elle une illusion vivante.
En s’appuyant sur les fenêtres existantes du mur du gymnase, l’artiste compose une baie vitrée en trompe-l'œil, frangée de rideaux aux rayures vives reprenant l’esthétique de ses toiles Entrevues. Un soleil orange dans l’axe du panier de basket-ball surplombe l’ensemble. Le rapport d’échelle entre le volume du gymnase et ces fenêtres amplifiées peintes crée un trouble et incite le spectateur et le sportif à voir entre les lignes.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Les figurants #8, Patère #1 et Influenza, Rainbow warriors au Centre sportif Jacqueline Auriol (8e)
-
Les figurants #8, 2021. Bois peint, silicone et métal peint.
-
Patère #1, 2019-2021. Bois peint et métal peint.
-
Influenza, Rainbow warriors, 2003. Sculpture en céramique
Jacques Julien est sculpteur. Diplômé de l’école des beaux-arts
de Grenoble, il travaille principalement par assemblage en manipulant
des fragments de matériaux ou d’objets qui constituent le fonds
de son atelier. Pour commencer une sculpture, il part des matériaux qui
l’entourent qui sont modifiés, poncés, remodelés ou peints. Il travaille en
série sur plusieurs pièces en même temps.
Patère #1 fait partie d’une série se fixant au mur. Jacques Julien se confronte ici à l’opposition historique entre la peinture et la sculpture, qu’il dépasse dans des assemblages d’objets et de textures diverses, évoquant librement des pratiques sportives hybrides. Dans Les Figurants, il joue avec les codes de la sculpture traditionnelle, comme avec l’élément du socle.
La pratique de
Bruno Peinado mêle la sculpture, les installations, le dessin, la vidéo ou plus récemment la peinture. Il donne à voir des œuvres ludiques qui témoignent de notre monde contemporain. L’artiste procède par appropriation et détournement de formes issues de la culture populaire (jeux vidéo, musique, cinéma), de l’art classique ou encore du marketing (publicité, marques, logos).
Avec Influenza, Rainbow warriors, la technique céramique, par essence fragile, est associée à un symbole de la street culture : le skate-board. Détourné de sa fonction, il devient un objet décoratif. L’ornement composé de fleurs parmi lesquelles se dissimule une fleur de lys stylisée ajoute une note kitsch à l’oeuvre.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Lisa Ouakil
Conception de l'œuvre "Ode" de Lisa-Ouakil au Centre sportif Max Rousié (18e).
Lisa Ouakil
Conception de l'œuvre "Ode" de Lisa-Ouakil au Centre sportif Max Rousié (18e).
L’île aux singes, gymnase Paul Valeyre (9e)
Oeuvre : L’île aux singes, 2024. Peinture acrylique.
Né en 1987 à Paris, Antoine Carbonne est diplômé de l’École nationale
des beaux-arts de Paris en 2011. Il a également étudié au Hunter College
de New-York. D’abord intéressé par la bande dessinée, il se
tourne vers la peinture où il expérimente différentes formes de narration
dans une image unique.
Prenant la forme d’une aventure « dont vous êtes le héros », ses premières
expositions représentent des espaces de projection dans lesquels chacun.
e est libre de mettre une tension narrative. Des tableaux grand format
permettent une immersion dans des paysages aux couleurs pures.
Pour le centre sportif Valeyre (9e), Antoine Carbonne a choisi de représenter
un monde en cours de réchauffement. Le réseau de plantes qui évolue
dans ses deux peintures murales est inspiré de fleurs de jungle rampantes
ainsi que des essences grasses. Ces formes végétales aux couleurs
vives et « vivantes » évoquent un rapprochement avec une végétation
que l’on trouve dans des villes ou des pays du sud.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
La lutte finale, centre sportif Jean Verdier (10e)
Oeuvre : La lutte finale, 1975. Peinture acrylique.
Né en 1948, Ivan Messac est peintre et sculpteur autodidacte. Il est l’une
des figures du mouvement de la Figuration narrative, mouvement artistique
apparu dans les années 1960, en opposition à l’abstraction et à l’art
conceptuel. Marqué par les évènements de Mai 68, Ivan Messac n’hésite
pas à investir ses toiles de ses engagements, tout en jouant des codes
esthétiques du pop art américain.
Dans La Lutte finale, l’artiste met en œuvre un code couleur. Celui-ci
est un outil permettant de mettre en exergue certaines parties du sujet
comme pour en révéler ses multiples niveaux de lecture : le jaune représente
la neutralité de la thématique sportive tandis que le bleu évoque
la dépendance du joueur à un club. Enfin le rouge exprime la victoire, la
libération et par extension le combat ; le motif du poing a déjà été exploité
par l’artiste dans Noble Art (1973), une série de peintures consacrée
aux joueurs de boxe qui sous-tend une analogie entre artiste et athlète.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Le reflet dans les airs, Gymnase Château Landon (10e)
Oeuvre : Le reflet dans les airs, 2024. Peinture acrylique.
Né en 1994, Lassana Sarre vit à Paris. Artiste plasticien et peintre, il est
diplômé de la Villa Arson à Nice. Inspirée par son environnement familial - et notamment la ville où il a grandi, Vitry-sur-Seine - ainsi que
par les questions coloniales et contemporaines, son œuvre mêle amis
proches et figures historiques.
Dans ses toiles, souvent de grand format, couches et sous-couches sont
apparentes et témoignent du cheminement de l’idée, d’une action en
train de se faire. Ses identités historiques, culturelles et sociales le mènent
à repousser les limites de la peinture en créant des scènes dont la disproportion
saisit l’attention.
Pour le gymnase Château-Landon (10
e), Lassana Sarre a choisi de représenter
l’athlète légendaire
Maryse Éwanjé-Épée. Entre 1983 à 2007, celle-ci
détient le record de France de saut en hauteur en franchissant la barre
d’1,96 mètre. Entre ciel et terre, Lassana Sarre nous montre deux silhouettes,
celle de Maryse et son reflet, s’envolant dans un mouvement
plein de puissance et de grâce.
Effervescence, Piscine Cour des Lions (11e)
Artistes : Sibylle Esposito, Judith Henry (École Boulle), Céane Jelsch, Laurine Navet (École Estienne)
Oeuvre : Effervescence, 2024. Vitrophanies.
Le projet Effervescence est une œuvre graphique installée sous forme de vitrophanie (sticker décoratif) sur la façade de la piscine de la Cour des Lions (11e). Cette création artistique, représentant le mouvement et l’ondulation du corps, de la nage et de l’eau, vient animer les baies régulières du bâtiment. Depuis la rue, on découvre la fresque qui se déroule sur l’ensemble des baies du rez-de-chaussée des deux façades de la piscine.
Celle-ci paraît abstraite quand on est proche, évoquant le mouvement de l’eau, mais la composition prend tout son sens lorsque l’on s’éloigne pour découvrir des silhouettes qui s’étendent sur plusieurs mètres. L’intervention est complétée d’une animation digitale qui donne vie à l’oeuvre. La dynamique de la nage et le déplacement des passants devant la fresque y sont mis en valeur.
Boïngs & Bams (Les couleurs du Big Bang), gymnase de la Fontaine-au-Roi (11e)
Oeuvre : Boïngs & Bams (les couleurs du Big Bang), 2024. Peinture acrylique.
Le parisien Florian Viel est diplômé des Beaux-Arts
de Paris. Après un mémoire sur l’émergence des plantes dans l’art,
Florian Viel interroge le regard occidental sur les tropiques. Entre
clichés et fantasmes d’un ailleurs enchanté, il déjoue nos stéréotypes du
monde tropical en créant un univers coloré et pop qui mêle abstraction
et dessin figuratif.
Pour le hall d’accueil du centre sportif Fontaine-au-Roi (11e), Florian Viel a
conçu une œuvre murale qui s’inspire de la dynamique et de l’émulation
propres à ce lieu. L’écho du rebond des balles, la clameur des appels
de démarcation, le soupir de soulagement de l’athlète après l’effort…
autant de sons, transposables en onomatopées, que l’artiste retranscrit
dans sa composition pour révéler cette vitalité comme acte créateur,
« une concentration d’énergie si forte qu’elle résonne jusqu’aux confins
de l’Univers ». Tirés d’une faune et d’une flore exaltées, les motifs de son
œuvre ainsi combinés évoquent des chimères en train de se former après
l’éclat du Big Bang, tels des athlètes en formation, s’entraînant en vue
d’exploits à venir.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Les Grimpeurs libres, gymnase Léon Mottot (12e)
Oeuvre : Les Grimpeurs libres, vers 1990. Peinture aérosol sur toile.
Epsylon Point est un pionnier de l’art urbain en France. Il réalise
ses premiers graffitis à la fin des années 1970 puis développe une
pratique du pochoir en couleurs à partir de 1983 dans le quartier de Balard (15
e). Il prend part au premier rassemblement des « graffitistes »
organisé par le collectif VLP (Vive La Peinture) aux côtés d’artistes tels
que
Miss.Tic, Speedy Graphito, Blek le Rat,
Jef Aérosol ou encore Futura
2000. Son travail traite de sujets sociaux et politiques mais puise également
dans les pratiques sportives telles que l’escalade, le cirque ou
encore le kung-fu.
L’œuvre Les Grimpeurs libres a été créée à partir de matériaux de réemploi
: Epsylon Point récupère des toiles et bricole ses propres châssis.
Sur le fond abstrait, réalisé par des variations de pression, se distinguent
des figures de la grimpe, parmi lesquelles le champion Patrick Edlinger.
L’artiste expérimente avec les effets de matière produits par la bombe
de peinture aérosol : la formation de bulles, l’effet répulsif des peintures,
les craquelures ou encore les coulures. Des teintes acidulées et des figures
dynamiques se dégagent les sensations de liberté et d’adrénaline
procurées lors de la pratique de l’escalade libre.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Espaces de jeux, Gymnase Reuilly et piscine Jean Boiteux (12e)
Oeuvre : Espaces de jeux, 2024. Peinture murale et vitrophanie.
Née en 1982 à Paris, Kahina Loumi sort diplômée de l’École européenne
supérieure d’art de Bretagne en 2018. Fascinée par la beauté des paysages
naturels, sa peinture, résolument optimiste, cherche à conjuguer
couleurs et formes pour créer des cheminements qui se poursuivent à
l’arrière de la surface de la toile. Longuement travaillées, souvent diluées,
les teintes subtiles qu’elle emploie dans sa peinture favorisent les effets
de transparence et les atmosphères changeantes.
Pour le centre sportif Reuilly et la piscine Jean-Boiteux (12e), l’artiste a réalisé
une œuvre en deux parties, dont le sujet principal est la couleur. Celle-ci
transforme les baies vitrées en un terrain de jeu imaginaire, auquel fait
face un paysage aquatique abstrait. En jouant sur la limpidité et l’opacité
des surfaces, l’œuvre donne une impression de légèreté à travers un ensemble
de formes qui semblent flotter librement.
Salia, Centre sportif Auguste Blanqui (13e)
Oeuvre : Salia, série Rapproche/Closer, 2019. Photographie.
Melika Shafahi (née en 1984) est une photographe, diplômée de l’Université
d’art de Téhéran et de l’École nationale supérieure des beaux-arts
de Lyon. Elle s’intéresse à la mixité socioculturelle et aux rapports entre
individus et territoires.
Pour sa série Rapproche / Closer, l’artiste a passé plusieurs mois à la
Friche la Belle de Mai à Marseille. Après avoir sympathisé avec des jeunes
qui fréquentent les lieux, elle les fait poser avec des accessoires qu’elle a
choisis : des drapés faussement luxueux trouvés aux puces et une photographie
de Torbjørn Rødland téléchargée depuis Internet. L’artiste
met en évidence la façon dont les jeunes de la génération Z se mettent
en scène.
Les œuvres de cette série sont conçues comme un fichier numérique
imprimable et collable au mur, qui peut être ensuite déchiré et renouvelé
à l’infini.
LANNO, Centre sportif Charles Moureu (13e)
Oeuvre : LANNO, 2024. Acier patinée.
Sénéquier designclub est une agence de design pluridisciplinaire dont l’approche réside dans la capacité à donner du sens aux projets en les ancrant dans leur contexte local et leur époque.
Il présente l’œuvre « LANNO », un banc qui incarne la philosophie des Jeux olympiques et paralympiques en symbolisant l’union des cultures à travers ses cinq tubes d’acier aux teintes irisées.
Réinterprétant les anneaux olympiques en un seul cercle distinct aux couleurs entremêlées, cette installation incarne l’idée que l’harmonie naît de la diversité et que l’inclusion est essentielle pour notre avenir commun.
2SHY
Conception de la fresque "Épinettes tropicales" de 2SHY au gymnase Fragonard (17e)
2SHY
Conception de la fresque "Épinettes tropicales" de 2SHY au gymnase Fragonard (17e)
L’envol, centre sportif Elisabeth (14e)
Oeuvre : L’envol, 2024. Peinture acrylique.
Né en 1982 à Lyon, Claude Blo Ricci poursuit des études scientifiques puis de design graphique avant de se consacrer entièrement à la peinture et au dessin. Sa pratique inspirée, par le graffiti, fait preuve d’un sens aigu du contexte pour interroger l’environnement immédiat et en proposer une vision parallèle.
Teintées de surréalisme, ses peintures mêlent figuration et abstraction, dessein et improvisation, afin de retranscrire sur la toile des vestiges de la pensée.
S’appuyant ici sur le soubassement qui court le long du gymnase, l’artiste fait naître une composition inspirée d’un collage dans l’axe de l’entrée principale. La peinture met en scène une figure s’élançant dans un paysage abstrait structuré par des formes, couleurs et textures, qui évoquent un monde extérieur. La ligne accentue le jaillissement, en écho au dépassement de soi du sportif et souligne également la grâce du corps en mouvement.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Lier les sports, Centre sportif Jules Noël (14e)
Oeuvre : Lier les sports, 2024. Aluminium usiné numériquement et sérigraphié.
Les Jeux olympiques et paralympiques sont un objectif sportif, la célébration d’un art et d’une
motivation commune. C’est dans cette perspective que Mathilde Gullaud,
designer et scénographe, et Jérôme Foubert, graphiste, se sont associés
pour réaliser une œuvre symbolique pour le centre sportif Jules-Noël (14e).
Leur projet créatif prend la forme de la locution
Lier les sports à travers une
enseigne inscrite au fronton du bâtiment. Référence directe aux notions
de lien, d’inclusion et de communion, son dessin s’appuie sur le motif des
anneaux olympiques, patrimoine manifeste des Jeux et représentation
des cinq continents unis par l’olympisme. Dans ce sens, ils redéfinissent
et mettent en abyme un alphabet typographique de
Jean Larcher datant
des années 1970, composé d’une multitude d’anneaux entrelacés.
Œuvre réalisée en aluminium, sérigraphiée et découpée numériquement,
elle offre une matité et une brillance où les rayons du soleil se couplent
aux ajours des lettres, créant des jeux d’ombre et une tridimensionnalité
graphique. Des éclats viennent alors contraster avec la sobriété de
l’architecture, rappelant que l’union est faite d’efforts mais qu’elle fait
aussi les forces.
Parade sportive, Gymnase de la Croix-Nivert (15e)
Artistes : École Duperré, Angèle Basile, Pierre Bounhoure, Sarah BouyssonO, Mailine Chan, Sevia Chenut Ardouin, Maxime David, Chloé Fernandes, Loïse Hulin, Mona Lemaire, Raphael Michel, Jules Poutier, Côme Scialom, Robin Tubeuf, avec la participation des étudiants de DNMADE, espace mention scénographie et évènementiel.
Oeuvre : Parade sportive, 2024. Photographies.
Le sport exalte les corps à l’aune de l’endurance et de la puissance, de la
performance et de la compétitivité, mais aussi du soin et de la centration
sur soi. Le corps sportif est à la mode : entre contrainte et libération, réussite
et échec, tension et conquête, il constitue un idéal contemporain d’expression.
Le projet Parade sportive est une série photographique réalisée par les
étudiants du diplôme supérieur d’arts appliqués mention Mode, majeure
Image Média Éditorial, de l’école Duperré. La série se déploie comme
un ensemble stylisé de personnages qui sont tous à la croisée de plusieurs
sports qu’ils hybrident dans un univers burlesque à la fantaisie affirmée.
Face aux injonctions qui structurent le corps sportif, les étudiant.es ont
souhaité développer un propos décalé, humoristique et ouvert.
Cette parade sportive à caractère carnavalesque ponctue l’espace du
gymnase de la Croix-Nivert (15e) : des dieux et des déesses excentriques en
grand format, à la présence ludique et bienveillante.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Sans titre (THE WAY OUT IS IN…), stade Pierre de Coubertin (16e)
Oeuvre : Sans titre (THE WAY OUT IS IN…), 2022. Bois découpé et brûlé.
Rero est un artiste dont le travail combine art urbain, sculpture et peinture pour créer des œuvres qui remettent en question les conventions sociales et culturelles. «
Sans titre (THE WAY OUT IS IN…) » a été réalisée en 2022 pour l’exposition
Capitale(s), 60 ans d’art urbain à Paris, à l’Hôtel de Ville.
Le travail de Rero se situe à mi-chemin entre art urbain et art conceptuel. L’artiste interroge d’un côté le contexte de l’art, de l’autre les codes de l’image et la propriété intellectuelle, à travers un acronyme qui apparaît régulièrement dans ses œuvres : WYSIWYG – What You See Is What You Get. Détournement et autocensure sont les maîtres mots de ses recherches sur la négation de l’image : il barre systématiquement ses messages d’un épais trait noir.
Fortement imprégné de philosophie et de sociologie, il ne cesse d’interroger les codes de notre société. Il s’intéresse notamment aux notions de consommation et d’obsolescence, sans jamais juger, mais en proposant au public de le faire. L’artiste questionne les limites de l’intime avec ce que nous rendons public, volontairement ou involontairement, consciemment ou inconsciemment, notamment sur Internet.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Épinettes tropicales, Gymnase Fragonard (17e)
Oeuvre : Épinettes tropicales, 2023. Peinture murale.
Né en 1976, 2SHY est un graphiste et artiste visuel qui vit et travaille à Paris. Autodidacte, 2SHY explore dans ses œuvres des langages visuels variés composés d’illustrations, de conceptions graphiques et de typographies faites à la main.
L’artiste investit le mur latéral du centre sportif Fragonard (17e) et compose un savant jeu de construction où les figures géométriques aux couleurs pop se démarquent et créent une impression d’ouverture qui met en valeur les caractéristiques du bâtiment. Dans la lignée de sa démarche artistique, 2SHY signe une composition vibrante, dynamique et colorée immédiatement reconnaissable.
Ode, Centre sportif Max Rousié (17e)
Oeuvre : Ode, 2024. Peinture murale.
Née en 1993, Lisa Ouakil est diplômée de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy en 2017, son travail s’articule principalement autour de la peinture, la céramique, l’écriture et la musique. L’analogie entre le matériau pictural et la chair, le rapprochement et la fragmentation du corps et du paysage, l’attention particulière donnée aux couleurs et aux contrastes constituent les principaux ressorts de ses œuvres.
Pour le centre sportif Max-Rousié (17e), Lisa Ouakil investit les quatre faces d’un bâtiment modulaire pour y développer un mouvement scandé par l’architecture. Les trois parois visibles depuis le stade sont unies dans un même fond coloré, formant une frise monumentale : s’y déploie une dynamique visuelle de corps dont l’élan commun finit par les réunir. En regard, la face arrière dispose une forme incertaine sur un fond orangé, illuminant par contraste l’espace environnant. Tout en empruntant ses silhouettes à l’imagerie sportive, l’artiste fait la part belle à la couleur, à sa poésie et sa vibration dans l’espace public.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Sans titre, centre sportif Bertrand Dauvin (18e)
Oeuvre : Sans titre, 2022. Peinture aérosol.
Psychoze est l’un des précurseurs et pionniers de la culture graffiti en France. Ses œuvres sont visibles dans le monde entier et dans les catacombes de Paris.
Sans titre a été réalisée en 2022 pour l’exposition
Capitale(s), 60 ans d’art urbain à Paris. Psychoze débute le graffiti en 1984 à l’âge de 15 ans. En 1987, il adopte son pseudonyme en résonance aux attentats perpétrés à Paris par Action Directe de 1979 à 1987.
Parallèlement à son action dans les rues de la capitale, il développe des interventions sous la ville, dans les carrières et les catacombes de Paris, dont il devient le plus fervent explorateur et défenseur. Dans cet espace hors du temps et des contraintes de la société, il poursuit une démarche d’intemporalité fondée sur la trace et l’ambition que les œuvres urbaines survivent à sa génération.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Éphémères, Centre sportif Bertrand Dauvin (18e)
Oeuvre : Éphémères, 2022. Peinture aérosol.
Né en 1940 à Paris, Gérard Zlotykamien est le premier artiste à avoir fait
de la rue son terrain de jeu en peignant sur des palissades, des murs décrépis,
et des lieux en transition voués à la destruction.
Son oeuvre
Éphémères a été réalisée pour l’exposition
Capitale(s), 60 ans d’art urbain à Paris (2022).
Au début des années 1970, dans une capitale en reconfiguration,
le chantier des Halles est un terrain d’exploration pour les artistes.
Gérard Zlotykamien appose, sur les palissades des Halles, des silhouettes
éthérées peintes seules ou en groupe à la bombe aérosol, héritées
des formes de Calder ou de Miró. Il y a, dès le début du travail de cet
artiste, toute une construction esthétique qui émane d’un cheminement
très intime.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Le sport ensemble !, centre Sportif Jules Ladoumègue (19e)
Oeuvre : Le sport ensemble !, 2024. Collages sur panneaux textiles.
Le studio ABOUT A WORKER est né en 2017 avec l’envie de transformer les liens sociaux par les arts et la transmission des savoir-faire textiles. Le studio perçoit la création comme un langage universel et un vecteur de lien social. Il offre à différentes communautés les outils artistiques pour devenir des designers expressifs. Grâce à des ateliers inclusifs basés sur le partage de connaissances et la responsabilité environnementale, ABOUT A WORKER initie un dialogue autour de réalités socio-professionnelles.
Dans le cadre de l’Olympiade culturelle, ABOUT A WORKER a conduit la création de fresques textiles collectives pour habiller le centre sportif Jules-Ladoumègue (19e). L’objectif du projet était de permettre aux sportifs du centre de valoriser leur pratique physique sous la forme d’une œuvre commune. Lors d’ateliers, une centaine de participants ont illustré leur vision du jeu et du mouvement par la production de collages géométriques. Ces motifs ont ensuite été réinterprétés par le studio pour confectionner les fresques textiles dans leur atelier parisien à partir de stocks de tissus dormants.
Super Pouvoirs, centre sportif Maryse Hilsz (20e)
Oeuvre : Super pouvoirs, 2024. Peinture murale.
Née en 1981, Chloé Dugit-Gros est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Son travail prend des formes hybrides, balayant les frontières entre les disciplines pour explorer les confins du design, des arts plastiques et des arts décoratifs. Elle produit des installations, vidéos, performances et objets joyeux et colorés, abordant sans cesse de nouvelles techniques, de la tapisserie artisanale en laine tuftée au fer forgé, en passant par le mobilier pour enfants, ou la peinture murale monumentale.
Pour le centre sportif Maryse-Hilsz (20e), Chloé Dugit-Gros déploie une vaste composition le long des gradins du stade. L’histoire se déroule comme une bande dessinée, de gauche à droite, lisible dans son entièreté depuis le terrain de football. S’y distingue un personnage en action dont les mouvements se décomposent et s’étirent au cours du dessin.
Dans cette fiction, qui autorise les changements d’échelle, le ballon se métamorphose tour à tour en forme abstraite, en matière molle, en comète. Sans limite, l’imaginaire épouse ici tous les devenirs.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.
Esprit d’équipe, centre sportif Louis Lumière (20e)
Artiste : les étudiants et étudiantes de l’EPSAA (Calixte Dugelay, Claire Duprat, Mina Givre, Tracy Claireville, Adèle Guy, Céline Jang, Lisa Laffay, Elenitsa Neveu,Adrien Oxaran, Alice Privat de Fresseney, Alice Riffaut, Félix Thiry, Lily Vaudequin, Carla Volpato, Soraya William.)
Oeuvre : Esprit d’équipe, 2024, habillage graphique sur plaque de dibond.
Dans le cadre du programme des 24 œuvres dans les centres sportifs, les étudiants et étudiantes de l’EPSAA ont conçu une animation graphique pour le stade Louis Lumière, lieu des festivités du 20earrondissement à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques. Pour ce projet, plusieurs rencontres et un atelier créatif ont été organisés entre les étudiants et étudiantes de l’EPSAA et les élèves de CM2 de l’école Riblette afin de nourrir un travail d’écriture sur le thème des Jeux. Celui-ci est venu s’intégrer au graphisme pensé par les étudiants et étudiantes donnant vie à des créations uniques. Une sélection de ces œuvres est installée au stade Louis Lumière.
L’accès au centre sportif est réservé aux clubs et associations.