5 choses à savoir sur le papillomavirus humain et la vaccination

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 09/12/2024

Vaccination HPV pour les élèves de 5e
Le papillomavirus humain (HPV), un virus hautement contagieux, se transmet lors des rapports sexuels par simple contact. Il est responsable chaque année en France de plus de 6 000 cas de cancer. La vaccination est le moyen le plus efficace pour s’en prémunir. Pour être la plus optimale, elle doit intervenir dès l’adolescence, si possible avant les premiers rapports.

80 % des femmes et des hommes sont exposés à ces virus au cours de leur vie

Près de 200 types de papillomavirus humain (HPV) existent, dont certains sont sexuellement transmissibles. Des attouchements peuvent suffire, il n’est pas nécessaire qu’il y ait une pénétration. Ces virus, très fréquents et très contagieux, vont alors infecter les parties génitales, anales ou buccales. La grande majorité des personnes ayant déjà eu des relations sexuelles ont été en contact avec le HPV.
Le plus souvent, l’organisme va éliminer le virus par lui-même. Mais, dans certains cas, il peut résister et provoquer des années plus tard des maladies, telles que des cancers, chez les hommes comme chez les femmes.

La vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections au HPV à l’origine des cancers

Le vaccin HPV permet de protéger contre neuf types de virus HPV très fréquents et responsables de différents types de cancers : cancers du col de l’utérus, du vagin, du pénis, de l’anus, de la cavité orale, de l’oropharynx, des amygdales. Le vaccin HPV protège aussi contre des tumeurs bénignes provoquées par certains types de HPV : les condylomes, également appelés verrues génitales.
À l’heure actuelle, il n’y a aucun traitement contre le virus lui-même. Le vaccin est donc le meilleur moyen de se protéger efficacement contre les infections au HPV.

Dans l’idéal, la vaccination doit être réalisée avant le début de la vie sexuelle

Il est fortement recommandé de réaliser la vaccination des garçons et des filles entre 11 ans et 14 ans, avant le début de la vie sexuelle, avec un schéma de vaccination en deux doses.
Il est encore possible de se faire vacciner entre 15 ans et 19 ans, avec un schéma de vaccination en trois doses. Le vaccin est préventif : il n’est pas efficace sur les infections déjà en cours, seulement sur celles qui pourraient avoir lieu dans le futur, une fois le vaccin réalisé. C’est pourquoi il est important que garçons et filles en bénéficient avant le début de toute activité sexuelle, même si cela paraît encore loin à leur âge.

À ce jour, plus de 100 millions d’enfants et d’adolescents ont été vaccinés dans le monde

Selon l’Institut national du cancer, l’utilisation généralisée des vaccins contre les HPV, les systèmes de surveillance établis dans de nombreux pays et à l’échelle internationale ainsi que les résultats d’études spécifiques ont confirmé leur excellent profil de sécurité, reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Par exemple, aucune preuve n’a été trouvée établissant un lien entre ces vaccins et les maladies auto-immunes.
L’efficacité de la vaccination contre les HPV est particulièrement visible dans les pays où le taux de vaccination des jeunes adultes est élevé, comme en Australie, où l’on observe une diminution des cancers et des lésions précancéreuses du col de l’utérus, ainsi que des verrues anogénitales chez les hommes et chez les femmes.

Depuis la rentrée 2023, les enfants de classe de 5e peuvent se faire vacciner au collège

Cette vaccination est proposée au collège aux élèves des classes de 5e, avec une autorisation parentale, afin d’atteindre un maximum de personnes au sein d’une même génération ou classe d’âge. Organisée, elle est simple pour les parents, qui n’ont plus besoin de prendre rendez-vous chez leur médecin ni d’aller acheter le vaccin à la pharmacie. Elle est entièrement gratuite.
Avec cette campagne de vaccination au collège, qui se reproduira tous les ans pour chaque génération d’élèves de 5e, les autorités sanitaires espèrent atteindre un bon taux de couverture vaccinale, qui permettra de réduire la circulation du virus et le nombre de cancers associés en France.

Plus d’informations sur les papillomavirus humains