Alimentation durable : dans les assiettes parisiennes, du bon, du bio, du local !
Actualité
Mise à jour le 19/08/2021
Avec l’objectif d’atteindre 100 % d’alimentation bio ou durable dans la restauration collective, dont 50 % de local, la Ville de Paris va créer AgriParis, une structure de soutien aux producteurs locaux du bassin parisien.
Qu’est-ce qui lie les enfants des crèches
parisiennes à Frédéric Marien, agriculteur à Milly-la-Forêt (91) ? La réponse
est dans leurs assiettes : une purée de pommes de terre bio, issues des
champs de Frédéric. En tant que sociétaire de la coopérative bio d’Île-de-France,
à Combs-la-Ville (77), il peut faire profiter les assiettes des petits
Parisiens de son importante récolte de pommes de terre. La coopérative est en
effet l’un des fournisseurs des cantines parisiennes en produits bios et en
circuit court.
Première et seule initiative de ce
type en Île-de-France, la structure, qui fournit aussi des magasins
spécialisés, a été créée en 2014. Elle compte à ce jour 80 agriculteurs
bios, pour qui elle représente un intermédiaire de confiance. « La coopérative est un levier, explique
Nicolas Hallier, son directeur général. Les
marchés auxquels nous répondons sont importants. Seuls, les agriculteurs ne
pourraient pas faire face, mais avec nous, ils sont assurés de vendre leur
récolte. » Grâce à des marchés passés sur plusieurs années, la coopérative
leur offre également une visibilité sur le long terme. « Nous travaillons dans une logique de
planification avec eux, afin de garantir un volume et un prix définis pour la
saison suivante. » Chaque
année, les rangs de la coopérative s’agrandissent de 10 à 15 nouveaux
agriculteurs.
Coconstruire AgriParis
Pour atteindre l’objectif de 100 %
de production bio ou durable, dont 50 % de local, dans la restauration
collective (soit plus de 30 millions de repas par an), la Ville de Paris a donc
proposé de rassembler tous les acteurs de la production, de la logistique, de
la transformation et de la valorisation des déchets pour coconstruire
Agriparis.
La structure sera dédiée au soutien et à l’accompagnement des
agricultrices et agriculteurs du bassin parisien et à la consolidation de leurs
débouchés via la commande publique.
« 100 % d’alimentation durable, c’est très ambitieux, mais réalisable, veut croire Nicolas Hallier. Il faudra du temps et des compétences pour
arriver à inverser cette aberration : 60 % de fruits et 40 % de
légumes sont importés en France, quand d’autres produits agricoles, comme les céréales,
sont envoyés à l’autre bout du monde. Mais en réussissant à convaincre les
agriculteurs, en favorisant leur installation, en leur garantissant l’achat de
leur production et peu à peu, en convertissant le bassin céréalier historique
d’Île-de-France, cela est possible. »
Après une conférence citoyenne, des
états généraux avec les professionnels sont en cours. Pour que, bientôt, à la
question « Y’a quoi au menu demain ? », la réponse soit évidente : du
local, du bio, du durable… et du bon.
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