Centres de santé parisiens : des consultations accessibles et proches de chez vous

Reportage

Mise à jour le 21/03/2025

Un docteur face à ses patients dans un centre de santé Tisserand
À Paris, peu importe vos moyens, la Ville propose une large offre d’établissements pour vous permettre de prendre soin de votre santé. Direction le centre Tisserand, dans le 14e arrondissement, pour en savoir plus !
« C’est par hasard que je suis venue ici. Je n’avais pas de médecin et j’ai trouvé un rendez-vous via une appli. Sur place, je me suis sentie écoutée, la gynécologue m’a conseillé d’aller voir une diététicienne qui travaillait au centre. À chaque fois, je n’ai pas eu besoin de payer, ce qui m’a agréablement surprise », se souvient Marie.
Habitante du 14e arrondissement, cette femme de 33 ans a connu une prise en charge classique au sein du centre de santé Tisserand. Celui-ci fait partie d’une offre de soins municipale qui s’accroît : cette année, trois nouvelles maisons de santé ouvriront leurs portes à Paris pour garantir l’accès à un généraliste de secteur 1, ainsi que trois maisons sport-santé supplémentaires.

Tiers payant intégral

Le centre Tisserand est implanté à deux pas de la rue d’Alésia. C’est Astrid-Élisabeth Gras, médecin généraliste et gynécologue, qui nous accueille. « Il y a une vraie complémentarité de soins qui s’articule entre ce centre et les centres Ridder (14e) et Tiphaine (15e), situés à proximité, détaille la responsable de ces trois centres municipaux. On y trouve aussi bien des médecins généralistes que spécialisés, des infirmières, des psychologues, etc. On peut facilement renvoyer vers un autre professionnel du centre, puis assurer un suivi du patient. » Autre spécificité de ces structures : elles sont conventionnées secteur 1 et pratiquent le tiers payant intégral, ce qui évite d’avancer les frais et empêche tout dépassement d’honoraires.

Nous sommes arrivés à Paris il y a un an avec mon mari et nos deux jeunes enfants. On nous avait dit que ce serait dur de trouver un médecin, mais nous sommes très bien tombés avec le centre Tisserand. C’est un service public de proximité et on a tout de suite eu un très bon contact avec le docteur qui suit nos enfants !

Léa, habitante du 14e
« Le centre médico-social Ridder a la particularité d’accueillir tout le monde, ajoute le Dr Gras. Cela signifie que des patients n’ayant pas de droits ouverts à la Sécurité sociale, comme des personnes migrantes, seront reçus pour une consultation avec un médecin et auront également un rendez-vous avec une assistante sociale. Là-bas, nous assurons aussi des consultations du planning familial et nous intervenons auprès de collégiens. Professionnellement, c’est très enrichissant, car ces centres municipaux permettent de toucher un public très varié : tant dans l’âge qu’au niveau du milieu social. »

Plus de temps avec les patients

Voilà trois mois que Mikhaïl, interne en médecine générale, effectue son stage au côté d’Astrid-Élisabeth Gras. Ici, il a la sensation que les médecins font « moins de paperasse et ont plus de temps avec les patients ». Une impression confirmée par le Dr Gras : « Tout l’aspect administratif est géré par les équipes du centre, ce qui permet de consacrer entre vingt et trente minutes à chaque consultation. »

Avoir tous les soins regroupés à un même endroit est un vrai plus. J’ai découvert le centre Tisserand il y a plus de dix ans, il y a une très bonne équipe et une super ambiance. J’ai eu envie de m’y investir, c’est pourquoi je fais partie d’un comité d’usagers, lancé cette année, qui veut développer des projets au sein du centre.

Patricia, habitante du 14e
Outre ces consultations, le centre Tisserand propose également des ateliers d’éducation thérapeutique animés par une infirmière autour de thématiques comme la santé mentale, l’alcool ou les comportements alimentaires. « L’idée est d’accompagner le patient dans l’ensemble de son parcours de soins. Cela passe par lui offrir la possibilité de se prendre en charge et de ne pas être dépendant des autres », conclut le médecin.
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3 questions au docteur Astrid-Élisabeth Gras

Quel a été votre parcours professionnel ?
Je suis médecin généraliste de formation, mais j’exerce surtout en tant que gynécologue. Avant d’arriver en centre de santé, j’ai travaillé aux urgences, avec SOS Médecin, j’ai fait du remplacement en cabinet libéral… Mon arrivée dans un centre de santé s’est faite par un concours de circonstances. Comme j’ai beaucoup aimé, j’ai décidé de continuer.
En tant que médecin, qu’est-ce qui différencie un centre de santé d’un cabinet libéral ?
On n’est pas seul avec son patient. On est entouré d’une équipe de professionnels et on peut aller demander des avis à nos collègues si besoin. On collabore également avec des infirmiers présents sur le centre de santé pour assurer la continuité des soins. Je pense qu’en travaillant dans un centre de santé, on a également une fibre sociale plus marquée, avec l’envie de soigner des gens qui ne franchiraient pas la porte d’un cabinet de médecine libérale.
Intervenez-vous auprès d’autres publics ?
Oui, notamment via le planning familial ! On reçoit des jeunes à partir de 15 ans ou l’on se rend dans des établissements scolaires. C’est très enrichissant, cela nous permet de nous ouvrir l’esprit sur les questionnements présents chez les jeunes : ce sont souvent des choses auxquelles on n’aurait pas pensé. Il est important de rester au contact de la population pour comprendre ses besoins et ses attentes.