Le cimetière du Père-Lachaise, un panthéon à ciel ouvert
Focus
Mise à jour le 21/06/2021
Sommaire
Si de nombreuses familles viennent se recueillir au cimetière du Père-Lachaise (20e), de nombreux visiteurs le fréquentent pour ses monuments classés et le patrimoine funéraire qui le composent. Partez à leur découverte !
En 1962, la première protection dont bénéficie le Père-Lachaise est celle de « site classé », qui comprend la partie la plus ancienne et pittoresque du cimetière et vise à en conserver la qualité paysagère. En 1983, tous les monuments funéraires antérieurs à 1900 de la plupart des divisions de cette partie ancienne du cimetière sont inscrits au titre des Monuments Historiques.
Le patrimoine classé
Quatorze monuments, de propriété privée ou publique, « classés » Monuments Historiques
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Le mur des Fédérés ;
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La chapelle construite en 1820-1821 par Étienne-Hippolyte Godde (1781-1869) sur l'emplacement de l'ancienne maison des jésuites ;
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La porte monumentale du boulevard Ménilmontant élevée par le même Godde en 1820-181 ;
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Le monument aux morts de Bartholomé (1899) ;
Dont dix monuments funéraires
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sépulture d'Héloïse et Abélard, division 7 ;
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sépultures de Molière et de Jean de la Fontaine, division 25 ;
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sépulture d'Oscar Wilde, division 89 ;
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sépulture de Frédéric Chopin, division 11 ;
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sépulture d'Antoine de Guillaume-Lagrange, dite « Tombe du Dragon », division 29 ;
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sépulture Montanier-Delille, division 11 ;
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sépulture Cartellier-Heim, division 53 ;
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sépulture de Georges Guët, division 19 ;
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sépulture Yacovleff, division 82.
Le patrimoine inscrit
Environ 30 000 monuments sont inscrits aux Monuments historiques.
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L'ensemble constitué par le crématorium et le columbarium, deux œuvres de l'architecte Jean-Camille Formigé (1845-1926) et dont les phases de construction s'étalent entre 1885 et 1942, est inscrit au titre des Monuments Historiques en 1995 ;
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Tous les monuments funéraires antérieurs à 1900 situés dans les divisions 1 à 58, 65 à 71 et 91.
Classés ou inscrits ?
La législation distingue deux types de protection.
Sont classés parmi les monuments historiques « les ouvrages dont la conservation présente, au point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt public ». C'est le plus haut niveau de protection.
Sont inscrits parmi les monuments historiques « les ouvrages qui, sans justifier une demande de classement immédiat au titre des monuments historiques, présentent un intérêt d’histoire ou d’art suffisant pour en rendre désirable la préservation ».
Pour les édifices classés, comme pour les inscrits, cette protection peut être totale ou partielle, ne concernant que certaines parties d'un immeuble (ex : façade, toiture, portail, etc.).
Source ministère de la Culture
Sont classés parmi les monuments historiques « les ouvrages dont la conservation présente, au point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt public ». C'est le plus haut niveau de protection.
Sont inscrits parmi les monuments historiques « les ouvrages qui, sans justifier une demande de classement immédiat au titre des monuments historiques, présentent un intérêt d’histoire ou d’art suffisant pour en rendre désirable la préservation ».
Pour les édifices classés, comme pour les inscrits, cette protection peut être totale ou partielle, ne concernant que certaines parties d'un immeuble (ex : façade, toiture, portail, etc.).
Source ministère de la Culture
Une vitrine de l'art funéraire
Du
fait de son ancienneté et de son exploitation continue sur plus de deux
siècles, le Père-Lachaise est un véritable conservatoire de l’art funéraire,
illustrant une grande variété de typologies de tombeaux, de styles
d’architecture, de matériaux et de techniques, parfois propres à ce cimetière,
comme les premières fontes ornementales. Les premières sépultures sont
généralement assez simples, composées de dalles ou stèles gravées d’épitaphes,
généralement insérées dans un enclos jardiné.
À ce classicisme sobre, inspiré
des modèles antiques, s’ajoutent dès les années 1830 d’autres styles,
néogothiques ou éclectiques. L’art funéraire offre alors un terrain propice aux
créations les plus originales, parfois signées d’architectes de renom, tels Visconti,
Baltard ou Viollet-le-Duc.
Vers la fin du XIXe siècle, les tombeaux se
caractérisent par le libre emploi des styles et par la diversification des
matériaux (pierres colorées, bronze, mosaïque, céramique), offrant une place
croissante à l’ornementation.
Le XXe siècle marque une mutation dans
l’architecture funéraire avec l’industrialisation de la fabrication de tombes
et l’évolution du goût vers plus de simplicité - la création de monuments
originaux, signés d’artistes réputés ou non, devenant l’exception.
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