Diesel : une étude alerte sur la pollution des modèles récents

Actualité

Mise à jour le 17/09/2019

Le Conseil international pour un transport propre (ICCT) publie une étude qui révèle que les moteurs diesels les plus récents produisent des volumes d'oxydes d'azote (NOx) très largement supérieurs aux normes d'homologation actuelles. Elle a mesuré, en conditions réelles, les émissions polluantes de 180 000 véhicules roulant dans Paris.
L'étude est d'une très grande ampleur, la première à une telle échelle : du 18 juin au au 16 juillet 2018, le Conseil international pour un transport propre (ICCT), organisation non gouvernementale, a mesuré les émissions polluantes de 180 000 véhicules circulant dans la capitale.

Quelles sont les principales conclusions de l'étude ?

  • Les véhicules diesels homologués Euro 6 émettent, en conditions réelles, six fois plus de NOx que la norme autorisée et 4,8 fois plus que les Euro 6 essence. Les NOx sont des gaz toxiques, responsables de graves troubles respiratoires.
  • Lorsque la température de l'air dépasse 30°C, les diesels Euro 6 voient leurs émissions de NOx bondir de 20 à 30%. Ces moteurs, pourtant soumis aux normes les plus sévères en vigueur, contribuent à la formation d'ozone.
  • Les véhicules diesel Euro 6, classés actuellement en Crit’Air 2 sont responsables de près de 63% des émissions de NOx à Paris.

Pourquoi cette étude a-t-elle été réalisée ?

L'étude, menée à Paris dans le cadre du projet international TRUE (The Real Urban Émissions Initiative, Initiatives émissions urbaines en usage réelles ) s'inscrit dans un contexte plus global : en 2017, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le maire de Londres, Saddiq Khan, se sont conjointement engagés à mettre à la disposition des résidents de ces villes des données sur les émissions de polluants des véhicules en usage réel. Dans ce but, TRUE a commandé des campagnes d’essai sur les véhicules en service dans les deux capitales réalisées à l’aide d’une technologie de télédétection.