Egalité femmes-hommes et lutte contre les violences : quels sont les dispositifs existants ?

Actualité

Mise à jour le 28/11/2022

Violences faites aux femmes
Un ensemble de lieux existent à Paris pour faire rayonner le droit des femmes, les aider à s’insérer professionnellement et accompagner les victimes de violences conjugales.
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À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, découvrez quelles structures parisiennes sont mises en place.
Les numéros utiles
- Le numéro national 3919 : appel gratuit depuis un téléphone fixe ou mobile. Ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Appel anonyme et ne figurant pas sur les factures de téléphone

- Viols Femmes Informations : 0800 05 95 95 - du lundi au vendredi de 10h à 19h, gratuit depuis tous les postes fixes

- Tchat « En avant toutes » : tchat de soutien aux victimes de violence.

> plus d'informations si vous avez besoin d'aide

La maison des femmes de l’AP-HP

Accueil, écoute et soin

Face aux violences qu’elles subissent, les femmes entrent souvent dans le parcours de prise en charge par les services d’accueil des urgences des hôpitaux :
  • lors de consultations en maternité ou en gynécologie
  • en consultation chez leur généraliste
  • lors d’une prise en charge médicale pour des raisons non directement liées aux violences subies.
Le besoin de coordination sur l’unique volet médical est nécessaire et fondamental.
Inaugurée en novembre 2021, la maison des femmes de l’AP- HP s’est inspirée de la maison des femmes implantée à Saint-Denis en s’adaptant au contexte et aux spécificités de Paris. Ainsi, 3 structures ont été créées :
  1. Bichat (18e)
  2. La Pitié Salpêtrière (13e)
  3. l'Hôtel Dieu (4e).
D’autres verront le jour ensuite. La maison des femmes de l’AP-HP offre un lieu de répit, permettant aux femmes victimes de violences d’être en sécurité et de se reconstruire pendant, par exemple, le processus d’éviction du conjoint violent, la recherche d’un logement pérenne ou d’une place en centre d’hébergement d’urgence.
L' objectif est d'améliorer la prise en charge des femmes victimes de violences, en favorisant la coordination des acteurs et actrices et en adaptant les réponses sur le volet médical, social et juridique.
La maison des femmes de l’AP-HP intervient ainsi sur 4 volets :
  1. le volet sanitaire et médical, avec une équipe pluridisciplinaire de médecins, infirmiers etc.
  2. le volet social, pour un parcours personnalisé avec prise en charge par des travailleurs sociaux
  3. le volet juridique avec des permanences avec des juristes
  4. le volet judiciaire, par le biais d’une permanence policière permettant le dépôt de plainte.
En plus de ces consultations individuelles, des ateliers thérapeutiques et des groupes de parole sont proposés aux patientes. Les 3 structures sont ouvertes du lundi au vendredi et accueillent les femmes sur rendez-vous.

La cité audacieuse, une adresse pour l’égalité femmes-hommes

Ouverte depuis mars 2020, la cité audacieuse est un lieu consacré à l’égalité femmes-hommes et au rayonnement des droits des femmes. Dans le quartier Vaugirard (6e) s’organise un écosystème d’associations féministes et d'initiatives solidaires.
La cité joue un rôle de relai : elle accueille des associations féministes et des événements, organise des permanences et fait bénéficier de son studio de podcast. C’est la Fondation des femmes qui se charge de l’animation que lui a confiée la Ville de Paris.
la Cité Audacieuse (Fondation des Femmes).

La maison des femmes de Paris, un espace bienveillant de solidarité

Au cœur du 12e, la maison des Femmes de Paris accueille, conseille et accompagne des femmes à la recherche d’informations et d'un espace où elles peuvent se confier et trouver de l’aide.
C’est en 1981 que le lieu naît pour rassembler des collectifs féministes. Constituée aujourd’hui en association, la Maison des femmes concentre des initiatives féministes et accueille des femmes victimes de violences sexistes, physiques, psychologiques ou économiques.
C’est un espace non-mixte : le personnel accueille les femmes sans rendez-vous, écoute leurs histoires et s’intéresse à leurs demandes. Les membres essayent alors de trouver un programme ou une structure pouvant répondre aux besoins de chacune.

Des dispositifs pour favoriser l’insertion professionnelle

Si le taux d'activité des Parisiennes augmente, des freins dans leur accès à l'emploi continuent de s'imposer à elles. Ruptures dans le parcours professionnel du fait des maternités et des congés parentaux, difficulté d'accès à certains secteurs à majorité masculine, employabilité des femmes à faible niveau de qualification…
Les inégalités se poursuivent également dans le travail : les femmes sont surreprésentées dans les temps partiels et les emplois non qualifiés.

L’Observatoire parisien des violences faites aux femmes

L’Observatoire parisien des violences faites aux femmes (OPVF) est né en 2014.
Son but : révéler l’ampleur du phénomène et agir pour y mettre fin.
L’OPVF contribue à bâtir un arsenal de protection pour les femmes victimes de violences. Il vise notamment à développer et à pérenniser des actions ainsi que des nouveaux dispositifs, contribuer à une efficacité des politiques publiques afin de faire reculer ces violences.
En concertation avec ses partenaires, l’OPVF produit chaque année un état des lieux des violences faites aux femmes à Paris.

Des « Haltes » pour les femmes victimes de violences

L'espace solidarité insertion (ESI) Louise Labé (20e)

Ouverte en 1983 par la féministe historique Geneviève Devèze, Louise Labé est l’une des toutes premières structures destinées aux femmes victimes de violences. Avec des psychologues et des éducateurs spécialisés, elles entament une reconstruction personnelle, sociale, professionnelle et familiale et reçoivent une aide juridique.
Joanna Marie-Rose et Florie Andreotti, deux éducatrices spécialisées du foyer Louise Labé

Des lieux d'accueil pour les femmes sans abri

La halte de nuit de la mairie du 18e

Située dans les anciens locaux du tribunal d'instance, une halte de nuit pour femmes a ouvert ses portes en décembre 2020 à la mairie du 18e . Ce lieu est géré par l'association Emmaüs Solidarité.

La halte de l'Hôtel de Ville

L'hôtel de Ville dispose également d'une halte depuis décembre 2018.
Une cinquantaine de femmes peuvent y dormir.

Un accueil de jour au Carreau du Temple (3e)

Une extension de la « Halte femmes » du 12e , un accueil de jour réservée aux femmes sans domicile fixe, a ouvert ses portes au sein du Carreau du Temple (3e).

La Cité des dames

Les associations ADSF – Agir pour la Santé des Femmes et la Fondation de l’Armée du Salut se sont associées pour proposer un accueil inconditionnel aux femmes seules en situation d’exclusion et de vulnérabilité dans le 13e.