Le cimetière du Père-Lachaise : comparez les « avant-après » (photos)
Focus
Mise à jour le 03/07/2023
Découvrez en images différents lieux du cimetière tels qu'ils étaient et tels qu'ils sont aujourd'hui. Si certains sont reconnaissables, d'autres ont bien changé. À vous de comparer.
Dès sa création, le cimetière a été un lieu de visites très prisé des Parisiens. Avec l'apparition de la photographie et de la carte postale, les visiteurs envoyaient à leurs proches un témoignage de leur passage. Des prises de vue précieuses ! Et si certaines semblent immuables, d'autres sont méconnaissables.
La porte d'entrée
Classée Monument Historique en 1983, la porte monumentale néoclassique et sa forme en hémicycle domine le boulevard Ménilmontant. Cette porte d'entrée principale, œuvre de l'architecte parisien Etienne-Hippolyte Godde (1781-1869), est inaugurée en 1825. Elle avait vocation à épater par sa perspective urbaine qui offrait aux visiteurs une vue sur la Chapelle cinéraire. Aujourd'hui, la nature foisonnante du Père-Lachaise recouvre cette chapelle, dans le prolongement de l'allée principale.
Si les deux pylônes ont conservé les inscriptions bibliques latines et les ornements sommitaux (sablier ailé, flambeaux reliés par une guirlande de fleurs), en 1883, la croix érigée au sommet du portail est retirée. En 2012, le portail est restauré, délaissant la porte blanche pour une couleur verte. Courant 2020, des travaux de restauration des structures maçonnées de la porte sont entrepris par la Ville.
La Chapelle de l'Est
Construction d'une pyramide, réhabilitation de la maison du jésuite François d'Aix de La Chaise… Alors que les plans de l'architecte du cimetière, Alexandre Brongniart (1739-1813), proposaient plusieurs hypothèses quant à l’aménagement de cet espace, celle d'une chapelle a été retenue. Entre 1818 et 1820, Hippolyte Godde, chargé du projet, comme de celui de la porte d'entrée principale, met en œuvre sa construction en reprenant les matériaux provenant de la démolition de la maison du père jésuite. D'une longueur de 19 mètres et d'une hauteur de 12, elle est classée Monument Historique en 1983.
La Chapelle n'a subi aucune modification depuis sa construction. Le monument aux morts pour la Patrie, présent sur la carte postale, a été démoli lors de la mise en place de celui érigé par Albert Bartholomé en 1899.
L'hommage aux travailleurs
Situé au centre d'un rond-point, le monument des travailleurs municipaux est élevé à la mémoire des agents de la fonction publique ayant trouvé la mort dans l'exercice de leurs fonctions. Élevé en 1899, il conserve dans ses quatre caveaux les restes d'ouvriers décédés sur leurs lieux de travail, comme des égoutiers, des bûcherons, des cochers ou des jardiniers. La liste de leur nom figure sur l'obélisque.
Une plaque sur un lieu tragique
Sur la carte postale, la multitude de couronnes de fleurs fait disparaître le Mur, dit des Fédérés, lieu tragique de l'exécution de 147 combattants de la Commune en mai 1871, fusillés par l'armée versaillaise. La plaque commémorant ce tragique événement est au cœur, tous les 1er mai, de commémorations organisées par les instances politiques et syndicales.
L'allée principale
Vue depuis le monument aux morts de Bartholomé (voir ci-dessous), l'allée principale qui s’étend jusqu'à l'entrée principale est à peine reconnaissable. Les parterres de pelouses agrémentées de bosquets et de fleurs ne sont plus, laissant place à une allée plus minérale. Les chapelles cinéraires et les caveaux situés de part et d'autre sont au contraire cachés par les alignements d'arbres qui ont bien grandi.
C'est lors de la réalisation de l'ossuaire dans les années 1950, derrière le monument aux morts, que l'allée centrale a été transformée afin de permettre aux véhicules d'y accéder.
C'est lors de la réalisation de l'ossuaire dans les années 1950, derrière le monument aux morts, que l'allée centrale a été transformée afin de permettre aux véhicules d'y accéder.
La tombe d'un président
La sépulture du président Félix Faure (1841-1899) se trouve dans la 4e division, en remontant l'allée principale. Reconnaissable à la sculpture en bronze du corps gisant du dirigeant, disposée sur la tombe, elle est intacte depuis sa création en 1900.
Crédit photo : Sonia Yassa / Ville de Paris
Un monument dédié à tous les morts
Sans aucun doute le plus connu du
cimetière, le monument aux morts érigé par Albert Bartholomé (1848-1928) fut
inauguré en 1899. Après 12 ans de travaux colossaux, il s'inséra dans la
perspective depuis la porte d'entrée principale, boulevard Ménilmontant. Dans
les années 1950, un ossuaire est construit sous la colline qui sépare le
monument à la Chapelle de l'Est.
Le premier monument aux morts du Père-Lachaise
Le Monument aux victimes de Juin rend
hommage aux gardes municipaux, nationaux et militaires tués lors de
l'insurrection républicaine des 5 et 6 juin 1832 et des émeutes des 13 et 14
avril 1834. S'ajoutent les civils de l'attentat de Fieschi du 28 juillet 1835.
Construit entre 1833 et 1836, il serait le premier monument aux morts collectif
érigé au Père-Lachaise. Il liste les noms de 62 victimes.
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