Paris et le street-art, une histoire d'amour
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Mise à jour le 06/10/2022
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Pochoirs, graffitis, fresques, collages… Paris regorge d’un patrimoine artistique urbain incroyable, dont l'histoire, commencée au siècle dernier, s'écrit encore sous nos yeux dans les rues et sur les murs de la capitale.
« Le street-art c’est le fait de mettre de l’art gratuitement,
systématiquement et sans autorisation préalable dans la rue » répond sans hésiter Codex Urbanus lorsqu’on l’interroge sur les origines d’un mouvement artistique né il y a une cinquantaine d’années. S’il y a un point sur lequel les différents artistes s’entendent, c’est bien celui-là.
Le street-art est un art de la rue, né dans la rue et, au début au moins, un art éloigné de l’engouement général que le public lui connait aujourd’hui et dont la starification de ses représentants, à l’instar d’un Jr, tend à faire oublier les origines.
Un art de rue politiquement incorrect
Le street-art et Paris c’est une longue histoire d’amour. Elle a commencé dés les années 1970, lorsque les premiers « Éphémères » de Gérard Zlotykamien apparaissent sur le chantier de Beaubourg, dans l’énorme trou qu’a laissé la délocalisation des Halles, du centre de Paris vers Rungis… Il bombait alors en costume trois pièces, avec un attaché-case dans lequel il cachait sa poire à lavement, ancêtre de la bombe aérosol… En 1971, pour les
100 ans de la Commune, Ernest Pignon Ernest peint son célèbre « La Commune ou les gisants » en quelque 200 sérigraphies noir et blanc sur les escaliers du Sacré-Cœur, à Montmartre, en hommage aux communards victimes de la répression versaillaise lors de la Semaine Sanglante. L’artiste témoigne par là de son engagement politique, qu’il inscrit dans un lieu. Nous sommes alors bien loin des galeries et des musées…
Depuis, bon nombre d’artistes se sont succédé dans les rues et sur les façades d’immeubles de la capitale, bravant la loi et tombant sous le joug de multiples condamnations.
Paris, capitale de l’art urbain
Gérard Zlotykamien, affectueusement prénommé « Zloty » par les aficionados, Miss Tic, Jef Aérosol, Blek le rat, Invader, et, plus récemment, Shepard Fairey alias Obey, Jr, ou Codex Urbanus sont autant de noms qui résonnent et nous parlent, pour peu que l’on s’intéresse à l’art urbain.
Ces artistes ont, chacun dans leur style, façonné depuis une cinquantaine d’années l’histoire d’un mouvement
artistique qu’ils ont profondément lié à celle de Paris.
Il suffit pour s’en convaincre d’arpenter les rues de
Montmartre, où l’on aura sans doute la chance d’apercevoir un pochoir de Miss
Tic, récemment disparue, ou l’un de ces animaux étranges qui sont la marque de fabrique de Codex Urbanus. Si l’on aime le
gigantisme, on se dirigera vers le 13e arrondissement, où les murs et
les fresques, telle la Marianne de Obey, font de l’arrondissement une place
historique du street-art parisien.
Des rues, des murs, des palissades, des façades, à l’image de l’emblématique
« Chuuuttt » !!! de Jef Aérosol qui jouxte la fontaine
Stravinsky sur une quinzaine de mètres de haut, ou des fresques grandioses comme
« Les gars de Ménilmontant » de Jérôme Mesnagers, que l’on peut
apercevoir dans le 20e, près d’Oberkampf, et qui font de Paris l’une des places
mondiales de l’art urbain.
En l’occurrence du street-art puisque cet art urbain,
aujourd’hui reconnu et plébiscité comme tel par les galeries et les musées, est bien né dans
la rue, où il a trouvé son expression naturelle pendant longtemps,
avant d’être autorisé à s’exposer dans des lieux légitimes, jusqu’à l’Hôtel de Ville de Paris, où l’exposition CAPITALE(S) lui a rendu hommage.
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