Passage Molière : vent de modernité pour lieu historique
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Mise à jour le 14/10/2022
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Le passage Molière, voie piétonne entre les rues Saint-Martin et Quincampoix (Paris Centre) a été entièrement rénové. En plus de logements sociaux réhabilités, il retrouve des activités culturelles qui étaient dans son ADN, dès son origine au XVIIe siècle. A redécouvrir.
Insolite et poétique, le passage Molière offre une balade apaisante à deux pas de l’effervescent centre Beaubourg. Et un saut dans le temps.
Molière a-t-il vécu ici ?
Non, le célèbre dramaturge n'a pas vécu dans ces lieux, mais c'est par l'intermédiaire d'un autre dramaturge que le passage a pris son nom une bonne centaine d'années après sa mort. En 1791, Jean-François Boursault-Malherbe (1750-1842), auteur et dramaturge, achète en effet les bâtiments d’un passage nommé alors passage des Nourrices. Il les transforme en salle de spectacle qu’il inaugure avec une représentation du Misanthrope. Le théâtre et le passage ont trouvé leur nouveau nom.
Le théâtre passe la main à la poésie
Après moult péripéties et une inscription à l'inventaire des Monuments Historiques en 1984, qui protège façade et toiture sur rue, ainsi que l'ancienne salle de théâtre du rez-de-chaussée, le passage Molière est acheté par la Ville de Paris, tandis que Paris Habitat devient propriétaire des logements en 1985.
En 1995, la Ville installe la Maison de la poésie dans l’ancien théâtre restructuré. On y trouve alors une véritable scène littéraire pour découvrir la littérature et la poésie autrement.
Et une rénovation plus tard…
Il ne manquait plus qu’un coup de neuf. Chose faite désormais avec des logements réhabilités entièrement par Paris Habitat. Le confort thermique est passé d’une classe énergie « F » à « C », grâce notamment à l’isolation par l’intérieur des appartements et des toitures, le remplacement des chaudières individuelles et des radiateurs et la mise en place d’une ventilation hygroréglable. Une trentaine de familles jouit aujourd'hui d'un vrai coin de tranquillité et de confort en plein centre de Paris.
La culture toujours en force
Les espaces extérieurs ont été végétalisés, et les façades des commerces, rénovés aussi, jouent de la couleur. Les commerçants font désormais la part belle à l’artisanat, l’écriture, la poésie et les plaisirs de la table. Ils ont gagné l’appel à candidatures lancé par le GIE Paris Commerces et la Ville.
La librairie EXC propose quelque 4500 titres de poésie, soit la moitié de ses références. À L’Écritoire, Sophie Bastide a pris la suite de son grand-père, fabricant et fournisseur officiel de l’administration française en encriers et godets scolaires. À côté, Misaki Iinuma, amoureuse de pliages et de calligraphie, mêle savoir-faire et matériaux japonais à la tradition occidentale. Un peu plus loin, la Maison Sapir propose achat, restauration et vente de joaillerie ancienne et de collection.
Un bar à vins, un restaurant sicilien et un café rattaché à la Maison de la Poésie devraient compléter l’offre. De quoi réjouir papilles et pupilles…
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