Projet 18e - Porte des Poissonniers
Focus
Mise à jour le 28/01/2020
Sommaire
Au nord de Paris, le projet urbain des Portes du 18ème recouvre un grand territoire qui se développe de la Porte Montmartre à la Porte d'Aubervilliers, entre les boulevards des Maréchaux et la limite communale au-delà du boulevard périphérique, sur une superficie de plus de 116 ha.
Les Portes du 18ème, du GPRU au NPNRU
De la Porte Montmartre à la Porte de Clignancourt, le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) va permettre de poursuivre le renouvellement urbain déjà bien engagé de ce secteur du Grand Projet de Renouvellement Urbain (GPRU). Les actions lancées ont initié une transformation urbaine notable : démolition de la tour Montmartre, amélioration des conditions de logements, transformation du secteur Binet, modernisation des équipements publics, …
Les faiblesses et les atouts du territoire
Les quartiers sont peu reliés d’Est en Ouest, car séparés par de grandes emprises (hôpital Bichat, faisceau ferré) et des axes de circulation majeurs (porte de Clignancourt, échangeur autoroutier porte de la Chapelle) ou trop peu empruntés (mail Jean Cocteau). D’autres coupures urbaines (boulevard périphérique en talus, boulevards des Maréchaux, entrepôt Ney, Petite Ceinture) créent un enclavement par rapport aux autres quartiers du 18ème et aux communes voisines. Certains îlots sont même totalement isolés, comme la cité Valentin Abeille et dans une moindre mesure la cité Charles-Hermite.
Cette entrée magistrale parisienne située en limite de territoires en pleine dynamique de transformation (opérations en cours sur Plaine Commune et Aubervilliers, opérations réalisées dans le 19ème : quartiers McDonald et Rosa-Parks) et desservie par l’autoroute A1, est un atout considérable pour ce secteur.
La présence de l’Université Paris 4 et l’implantation future de l’université Condorcet vont créer un pôle universitaire majeur qui modifiera l’identité des Portes du 18ème en apportant de la mixité sociale, des liens entre les usagers et un essor de l’offre de loisirs et de commerces dont pourront profiter les habitants des quartiers.
Bien que source de nuisances, les Puces de Saint-Ouen sont aussi un atout de premier ordre en termes d’attractivité touristique et économique.
Par ailleurs, la Ceinture verte et le patrimoine architectural des HBM apportent une qualité paysagère indéniable.
Le tramway T3 prolongé en fait un lieu stratégique à la fois pour l’implantation des entreprises et pour accroître les possibilités de déplacements quotidiens des habitants.
Enfin, l’ARENA 2 sur le secteur Gare des Mines est un équipement sportif réalisé dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques qui offrira une nouvelle attractivité à ce territoire.
Les objectifs du NPNRU
La loi de Programmation pour la Ville et la Cohésion urbaine promulguée le 21 février 2014 par le Président de la République a confié à l’ANRU la réalisation du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU).
Le protocole de préfiguration signé en 2017, destiné à cofinancer le programme d’études et les moyens d’ingénierie sur les différents projets urbains fixent pour les Portes du 18ème les objectifs suivants :
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Refonder un cadre de vie par la création d’équipements de proximité, par la rénovation et la diversification de l’habitat et par la promotion de la cohésion sociale ;
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Ouvrir les quartiers, créer ou renforcer les continuités urbaines sur le territoire ;
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Développer le potentiel économique selon 3 logiques particulières à ce territoire : la dynamisation de l’activité locale par la mixité fonctionnelle, un rayonnement métropolitain par le développement de l’environnement des Puces de Saint-Ouen et de la création de l’ARENA 2 et de l’Arc de l’innovation.
La prochaine étape consistera à rédiger une convention qui définira les engagements des différents partenaires (actions à mettre en œuvre, engagements financiers et modalités d’évaluation).
Les axes du programme de travail
Le programme de travail se décline en quatre thèmes principaux :
-Donner à chaque porte une centralité et une identité autour d’une place, pensées comme lieux de vie au bénéfice des habitants du quartier ;
-Réussir la requalification du boulevard Ney liée à l’arrivée du tramway est une nécessité absolue. Il s’agit d’améliorer le passage sous les voies ferrées en particulier pour les circulations douces, de transformer cet axe quasi autoroutier en un nouveau boulevard urbain habité et emprunté, le prolongement du tramway en cours de réalisation y contribuant grandement ;
-Renforcer l’urbanité du mail formé par les rues Huchard, Binet, Croisset et Cocteau, par la réalisation de programme mixte (logement, activités, hôtel), le développement de la végétalisation, d’activités sportives de rue… ;
-Reconfigurer les grands ilots afin de renforcer les continuités urbaines (exemple : création de deux voies entre le boulevard Ney et le mail Croisset/Jean-Cocteau) ;
-Améliorer le confort des traversées sous le périphérique ;
-Étudier un franchissement du périphérique sur gare des Mines ;
-Requalifier l’avenue de la porte de la Chapelle.
-Diversifier l’offre par la production de nouvelles opérations de logements ou en modifiant la typologie lors de la réhabilitation ;
-Accompagner l’évolution du patrimoine HBM : rénovation thermique du parc social existant, transformation intérieure et changement de statut des logements ;
-Mobiliser tous outils générateurs de mixité sociale dans les logements (politique d'attribution, conventionnements et de la catégorisation des logements) ;
-Intégrer les établissements scolaires à la réflexion sur la transformation du territoire : réhabilitation du Collège Utrillo, évaluation des besoins du Groupe scolaire Charles Hermite, réflexion à poursuivre avec La Région sur les lycées Rabelais et Jenatzy.
-Mettre en valeur d’une trame verte paysagère et sportive autour de la ceinture du périphérique en transformant notamment les stades existants en parcs paysagers ;
-Concourir à la régulation et à la pacification des usages grâce aux flux apportés par la réalisation de nouveaux logements, des locaux d’activités et des équipements de bureaux, d’activités économique en particulier en pied d’immeubles existants et futurs, d’équipements et de parc sportifs et paysagés ouverts sur la ville, et ainsi apaiser le quartier ;
-Engager une étude sur la rénovation thermique des ensembles HBM : analyse des procédés constructifs et des pathologies associées puis identification des solutions optimales ;
-Étudier les conditions de participation des bailleurs sociaux à une véritable stratégie d’économie circulaire (lutte contre le réchauffement climatique, développement de la nature en ville, stratégie Zéro déchet).
-Affiner la stratégie de développement économique : Porte de Clignancourt en alternance avec la tenue des Puces, Caserne Gley en modifiant l’identité du quartier très marquée par les équipements très sociaux, Gare des mines autour des équipements sportifs reconstruits et enrichis ;
-Insuffler une nouvelle dynamique aux commerces de proximité des Portes du 18ème grace à la mise en œuvre d’un contrat de revitalisation artisanale et commerciale ;
-Travailler avec les acteurs de l’insertion pour préparer les publics à bénéficier des gisements d’emploi dans le cadre de parcours qualifiants.
Un programme décliné par secteurs
En savoir plus
Les lettres d'information :
Lettre GPRU – les 4 portes du 18e, Lettre n° 5, (2015 - 1,88 Mo)
Les délibérations :
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