Qualité de l'air : Paris agit en réduisant les émissions à la source
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Mise à jour le 23/12/2022
Sommaire
Afin de réduire les émissions de polluants et l’exposition des populations, Paris lutte depuis plusieurs années contre la pollution de l’air. On fait le tour des actions sur les mobilités, l’aménagement urbain, le chauffage…
Un trafic routier moins polluant
La Zone à Faibles Émissions – mobilités (ZFE-m)
Pilotée par la Métropole du Grand Paris (MGP), La ZFE-m vise à restreindre progressivement la circulation des véhicules les plus anciens - les plus polluants, selon leur vignette Crit’Air, en s’appuyant sur un dispositif d’aides financières. Cette mesure est parmi les plus efficaces et les plus rapides pour réduire les émissions de polluants liés au trafic routier. Elle renforce aussi les efforts sur le climat.
Initiée par Paris en 2015, renforcée en 2017 puis en juillet 2019, la ZFEm restreint depuis juin 2021 la circulation des véhicules Non classés, Crit’Air 5 (C5) et Crit'Air 4 (C4) sur l’ensemble du territoire métropolitain délimité par l’autoroute A86.
La restriction de circulation des véhicules C3, prévue initialement en juillet 2023, a été reportée à 2024.
Les Plans Climat Air Énergie de Paris et de la MGP prévoient la restriction des véhicules Diesel en 2024 (Crit’air2) et Essence en 2030 (Crit’air 1).
En cas de pollution
Lors de pics de pollution, la Préfecture de Police est seule compétente pour prendre des mesures d’urgence et elle peut décider de mettre en place la circulation différenciée en restreignant la circulation des véhicules suivant leur vignette Crit'Air.
Elle peut aussi limiter les autres activités polluantes (trafic routier, chauffage, épandages agricoles…).
La Ville de Paris quant à elle, prend des arrêtés pour rendre le stationnement résidentiel gratuit. En savoir plus.
Elle peut aussi limiter les autres activités polluantes (trafic routier, chauffage, épandages agricoles…).
La Ville de Paris quant à elle, prend des arrêtés pour rendre le stationnement résidentiel gratuit. En savoir plus.
La circulation de véhicules motorisés engendre insécurité routière, nuisances sonores, encombrements et polluants nocifs pour la santé. 50 % de l’espace public parisien est réservé aux véhicules roulants. On note cependant que la circulation automobile décroît depuis deux décennies à une moyenne d’environ 2% à 5% par an, (-8% entre 2018 et 2019). Les bilans annuels d’Airparif montrent une baisse importante des concentrations en NO2 (principal polluant du trafic routier), qui peut être expliquée à la fois par la baisse du trafic et des véhicules moins polluants (ZFE). Lire l'article.
Des bornes de recharge pour les véhicules électriques
Paris soutient l’objectif national d’abandon des véhicules individuels thermiques et veut être pionnière de la transition en développant l’approvisionnement pour les mobilités moins polluantes : électrique, hydrogène vert, biogaz. Objectif : sortir de la mobilité diesel dès 2024 et essence à horizon 2030.
Belib’ est le réseau public parisien de bornes de recharge pour véhicules électriques, opéré par Total Marketing France (TMF). Il est déployé depuis mars 2021.
Belib’ est le réseau public parisien de bornes de recharge pour véhicules électriques, opéré par Total Marketing France (TMF). Il est déployé depuis mars 2021.
Des mesures pour des mobilités alternatives
Le plan vélo
Après la mise en œuvre du plan Vélo 2015-2020 et des investissements de plus de 150 millions d’euros pour doubler la longueur du réseau cyclable, la Ville a lancé son nouveau Plan vélo 2021-2026 visant à faire de Paris une ville 100% cyclable en 2026, en aménageant de nouvelles pistes cyclables, au augmentant le stationnement vélo, et en développant l’éco-système vélo (associations, apprentissage du vélo…).
Quelques chiffres : La pratique du vélo a explosé entre 2019 et 2021 : +47% entre 2019 et 2020 puis encore +22% entre 2020 et 2021. Sur certains axes, la hausse entre 2019 et 2020 atteint 60 %.
Vers un tout Paris à 30km/h
La circulation des véhicules est limitée à 30 km/h depuis le 30 août 2021 dans tout Paris, hormis le périphérique, les Maréchaux et quelques grands axes.
Si les effets directs de cette mesure sur la qualité de l’air sont difficilement quantifiables, le passage à 30km/h permet :
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L’amélioration de la sécurité routière,
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L’apaisement de la circulation et l’adoption d’une conduite plus souple, avec une diminution de la consommation de carburant et une baisse potentielle des émissions de polluants liées aux phases d’accélération et de freinage,
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La réduction de la pollution sonore,
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Un meilleur partage de l’espace public au bénéfice des mobilités douces et actives et la mise en œuvre facilitée d’aménagements cyclables en double-sens.
Les voies sur berges
La piétonisation des quais bas de la rive droite de la Seine depuis 2016, a constitué un précédent remarquable de réattribution aux mobilités actives (marche, vélo, trottinettes…). d’un espace initialement réservé aux voitures,
En matière de qualité de l’air, les mesures et bilans d’Airparif montrent qu’il n’y a pas eu d’augmentation significative de la pollution sur les berges hautes, un air moins pollué sur les berges basses, mais des données manquantes pour mesurer l’impact des reports de circulation.
Le réaménagement de 7 places parisiennes
Bastille, Fêtes, Gambetta, Italie, Madeleine, Nation et Panthéon… Le réaménagement de ces places a permis de mieux prendre en compte les besoins des personnes en situation de handicap, de végétaliser et apaiser l’espace public, de favoriser les mobilités actives telles que la marche, le vélo, les transports en commun.
Transports en commun, mobilité partagée, covoiturage
Paris se caractérise par un maillage de transports en commun (métro, RER, Bus) exceptionnel au monde. Y ont été ajoutés les services de mobilités partagées tels que Velib, Autolib’ devenu Mobilib’, les trottinettes, vélos et scooters en free-floating.
En 2007, 7 500 véhicules en partage étaient disponibles, 99 % étant des vélos Vélib’ ; en 2019 ce sont 60 000 véhicules partagés à disposition, Vélib’ en représentant « seulement » 25 %, et les trottinettes électriques 35 %.
La réduction de la voiture en ville passe par l’accompagnement des usagers vers des mobilités partagées telles que le covoiturage, mais aussi l’autopartage, le taxi collectif. La Ville de Paris souhaite développer ces nouvelles offres et les encourager en facilitant leur utilisation, avec, pour commencer, une voie dédiée au covoiturage sur le périphérique
Logistique urbaine durable
Face à l’essor des nouveaux modes de livraison et à la forte croissance des flux logistiques, la Ville de Paris accompagne les professionnels vers des pratiques plus vertueuses et moins polluantes, sans les entraver par une règlementation trop contraignante. En lien étroit avec les acteurs économiques du transport, elle travaille actuellement à une nouvelle charte Logistique Urbaine Durable.
Par ailleurs l’administration parisienne, via sa commande publique, est un acteur majeur de la logistique urbaine : structuration d’une chaîne de logistique interne, décarbonation des véhicules, optimisation des déplacements et mise en place d’une commande publique responsable sont autant de leviers essentiels pour la transformation de la logistique urbaine parisienne.
La Zone Apaisée/ Zone à trafic LImité Paris Centre
D'ici 2024, une zone apaisée, également dénommée Zone à Trafic Limité (ZTL), sera créée dans le centre de Paris. Le trafic sera limité et la circulation réservée à certaines catégories de véhicules. Ce dispositif a déjà été mis en place par plusieurs villes françaises ou européennes (comme Madrid, Milan ou Rome).
Les « Rues Aux Écoles »
Ce dispositif consiste à apaiser et/ou à piétonniser (avec ou sans dispositif de fermeture) les voies aux abords des établissements scolaires et de petite enfance à Paris. Elles ont vocation à sécuriser le chemin maison-école pour les enfants, de réduire les nuisances sonores et, dans une moindre mesure, les émissions de polluants liées au trafic routier en cas de fermeture de rue avec un trafic conséquent.
« Embellir votre quartier »
Les projets « Embellir votre quartier » consistent à transformer les espaces publics du quotidien, avec davantage de végétalisation, de zones piétonnes, de pistes cyclables, le tout en concertation avec les riverains et les mairies d’arrondissement.
Le dispositif vise également à mieux coordonner et regrouper les travaux dans une période resserrée. 16 quartiers ont déjà été réaménagés. Neuf nouveaux quartiers vont entrer en phase de concertation en 2022.
Les quartiers « Paris Respire »
Ces quartiers entiers sont fermés à la circulation les dimanches et jours fériés, de 10h à 18h. Durant ces fermetures, les zones demeurent accessibles aux riverains véhiculés sur présentation de la carte grise à l'adresse du logement concerné (ou toute autre pièce justificative). Tous les secteurs Paris Respire
La journée Paris Respire sans voiture
La dernière édition de Paris Respire sans voiture s’est tenue le 19 septembre 2021, de 11h à 18h, sur tout Paris (hors périphérique). Comme chaque année, les équipes d’Airparif se mobilisent pour étudier son impact sur la qualité de l’air, et sensibiliser les Parisiens.
Bilan : Entre 11h et 18h, les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) ont été inférieures de près de 20% à celles d’un dimanche habituel. Cette baisse est particulièrement marquée le long des principaux axes de circulation. Des baisses de concentration en particules fines PM10 ont également été observées le long des grands axes de circulation. Lire le bilan d'Airparif.
L’avenir du Boulevard Périphérique
Le long du Boulevard périphérique, ce sont 130 000 parisiens et franciliens exposés à des concentrations en NO2 dépassant les valeurs limites. Il a fait l’objet en 2018 d’une évaluation environnementale et sanitaire dans le but de déterminer son avenir et réduire drastiquement son impact sur le bruit et les émissions de polluants atmosphériques.
La Mission d’Information et d’Évaluation (MIE) qui a associé les collectivités limitrophes, en 2019, puis l’APUR (Atelier parisien d’Urbanisme) en 2022 formulent plusieurs préconisations pour transformer le périphérique, dont :
Création d’une voie réservée pour les transports en commun et le covoiturage,
Plantations - Homogénéisation du nombre de voies à 2X3 voies.
Plantations - Homogénéisation du nombre de voies à 2X3 voies.
Chauffage, chantiers, urbanisme : les autres actions de la Ville
Le chauffage au bois
La combustion du bois est une source majeure de particules fines et ultrafines à Paris. En plus des polluants de l’air, elle émet des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone (CO2), méthane, protoxyde d’azote) qui contribuent au dérèglement climatique. Un sondage IPSOS 2021 a estimé que 13% des ménages parisiens faisaient au moins 1 flambée par an.
Que dit la réglementation ? Les feux de bois sont interdits à Paris en chauffage principal. Ils sont autorisés pour de l’appoint ou de l’agrément. La Ville de Paris ne dispose pas de la compétence pour réglementer le chauffage au bois, qui revient à l’État. Mais Paris peut accompagner et sensibiliser les usagers Lire la règlementation des feux de bois à Paris (article 21).
Mais afin de mieux identifier les usagers de feux de bois et diminuer les émissions de polluants, la Ville de Paris et la Métropole du Grand Paris ont lancé une étude en 2022, financée par l’ADEME.
Le chauffage au fioul
En 2018 la Ville de Paris a confié à l’Agence Parisienne du Climat une étude de 6 mois sur le chauffage au fioul dans la capitale et ses impacts sur l’environnement et la qualité de l’air. Cette étude a servi à élaborer un plan d’actions incitant au remplacement des chauffages collectifs au fioul par des équipements de chauffage moins polluants (géothermie ou biomasse) pour éradiquer d’ici à 2030 ce mode de chauffage à Paris.
Rénovation énergétique des bâtiments, chantiers et urbanisme
Avec notamment le programme « Éco-rénovons Paris +» à destination des immeubles d’habitat privé, la Ville soutient la rénovation énergétique des bâtiments afin de réduire leur impact environnemental et lutter contre la précarité énergétique.
D’après l’inventaire d’Airparif, les chantiers sont la 3e source d’émissions de particules fines (derrières les feux de bois et le trafic routier). Elle constitue une pollution temporaire et locale. La Ville prévoit dans le cadre de son Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) :
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La réflexion autour d’une charte « Chantiers Durables à Faibles nuisances » avec un renforcement du volet qualité de l’air (limitation des émissions de poussières, de polluants chimiques ou des émissions des engins de chantier)
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La limitation de l’utilisation des groupes électrogènes polluants (au diesel) sur les chantiers [Lien] S’informer sur les « Chantiers propres »
En ce qui concerne l’urbanisme, la Ville de Paris a renforcé son expertise sur le suivi du volet Air dans le cadre des évaluations environnementales des projets urbains d'envergure afin de limiter l’exposition des populations (nouvelles ou existantes), et la dégradation de la qualité de l’air par le projet d’aménagement :
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Réalisation d’Évaluations des Impacts sur la Santé (EIS) par les services de la ville, qui permettent d’intégrer les enjeux de santé et de réduire les inégalités sociales de santé à l’occasion des projets urbains : Découvrez le Service parisien de santé
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Adoption d'un PLU bioclimatique
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Contribution à la rédaction du guide de la DRIEAT « Limiter l’exposition des populations à la pollution atmosphérique par un urbanisme adapté »
Quelques règles d’aménagement pour réduire l’exposition des populations et les émissions de polluants
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Éloigner les populations des sources de pollution
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Travailler sur la forme du bâti, usages, ventilations
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Modélisations 3D pour étudier les scénarios les plus favorables
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Ne pas surajouter de pollution
L'amélioration de la qualité de l’air intérieur
Dans les établissements recevant du public sensible
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La réglementation prescrit une surveillance de la qualité de l’air dans les crèches et les écoles. Des campagnes de mesures ont été réalisées dans les crèches et les écoles maternelles entre 2014 et 2017. La surveillance va être lancée prochainement pour les écoles élémentaires et les collèges.
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Campagnes de mesures de l’air intérieur à la demande des Chefs d’établissement
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Déploiement de capteurs de CO2 dans toutes les crèches, écoles et collèges parisiens depuis 2022.
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Mise en place de procédures auprès du personnel de la petite enfance, des enseignants et des agents de nettoyage favorisant l’aération régulière des salles
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Lancement d’un grand plan « Ventilation » sur 5 ans, qui vise à contrôler tous les systèmes de ventilation gérés par la Ville et lancer des travaux de renforcement des débits d’air neuf en cas de besoin.
Chez les particuliers
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Aide financière pour soutenir les certifications de qualité de l’air intérieur des logements sociaux
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Améliorer la santé des Parisien·ne·s en agissant sur la qualité de l’environnement intérieur (domiciles, lieux de vie) : sensibilisation, mobilisation et interventions
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Intervention gratuite - sur prescription médicale à partir du formulaire de demande d’intervention de la Cellule santé habitat disponible sur paris.fr - de Conseillers Médicaux en Environnement Intérieur (CMEI) du Service Parisien de Santé Environnementale. L’intervention d’un CMEI est déclenchée lorsque le médecin soupçonne l’existence d’un lien entre l’environnement domestique et la pathologie, le plus souvent pour des patients atteints de problèmes respiratoires/allergiques.
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