Une œuvre de JR en soutien au peuple ukrainien devant l'Hôtel de Ville

« 3, 2, 1… ouverture ! » Il est 11h05, ce mercredi matin 6 avril , sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Une fresque éphémère de 46 mètres de long et 15 mètres de large, imprimée sur une immense bâche, est déployée au sol par une centaine de personnes, cordelettes à la main. Tous ont répondu à l’appel de l’artiste français JR.

L’œuvre, réalisée à partir de la photo d’une fillette ukrainienne, Valeriia, est un hommage au peuple ukrainien et a déjà été présentée à la mi-mars devant l’opéra de Lviv, dans l’ouest du pays. C’est aussi un soutien concret pour le peuple ukrainien. L’œuvre de JR était disponible à l'achat en NFT (en anglais Non-Fungible Token est un fichier numérique certifié) sur son site. Les fonds seront reversés en intégralité à l'aide aux réfugiés.

Dans la petite foule présente devant l’Hôtel de Ville, Kremena est venue avec son bébé dans sa poussette. « C’est une initiative magnifique, témoigne la jeune femme de nationalité bulgare, Parisienne depuis 11 ans. C’est important de montrer son soutien aux Ukrainiens dans cette situation qui est si difficile pour l’Ukraine. »

À quelques mètres de là, Adrien, Noémie et Agnès sont arrivés en avance ce matin. Étudiants en première année d’Histoire de l’art à l’École du Louvre, ils suivent assidument l’artiste JR sur les réseaux sociaux. Être présent ce matin leur semblait essentiel :

« Même si la guerre est loin, on voulait s’engager, à notre échelle », précise Adrien. Pour Noémie, qui étudie l'art contemporain, cette mobilisation de bénévoles « donne tout son sens à l’œuvre ».

Claire, infirmière, est là pour prêter main forte : « Je suis venue après le travail, car je suis JR depuis des années. J’ai appris via les réseaux sociaux qu’il y avait cet événement et donc je suis venue, même si je suis fatiguée. Nous sommes touchées par la situation en Ukraine. Ce n’est pas la première fois que JR s’engage pour les victimes de la guerre, il l’avait déjà fait en Palestine par exemple. »

À ses côtés, Émilie, étudiante en architecture, l’accompagne : « Ça fait des années que l’on suit son travail, on l’avait vu à la pyramide du Louvre, à la tour Eiffel et pour la fresque à Montfermeil. On a aussi vu ce qu’il a fait en Ukraine, dans la ville de Lviv, et on était contentes de voir qu’il le fait à Paris aussi et de pouvoir participer. »

Si vous souhaitez vous aussi vous engager, vous pouvez donner un coup de main à la Fabrique de la Solidarité, qui organise des collectes de produits de première nécessité.

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