L'église Saint-Sulpice retrouve les statues restaurées d’Edmé Bouchardon
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Mise à jour le 03/07/2017
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En 2017, grâce au mécénat de la Fondation Frédéric de Sainte Opportune, les 8 statues d’Edmé Bouchardon (1698-1762) à Saint Sulpice ont pu être restaurées.
Leur inauguration a eu lieu le mercredi 24 mai en présence, notamment, du Père Jean-Loup Lacroix, curé de Saint-Sulpice.
Les statues d’Edmé Bouchardon restaurées au chœur de Saint-Sulpice
La Vierge de douleur, le Christ à la colonne et huit apôtres : à gauche saint Pierre, Saint Jean l’Évangéliste, Saint Jacques le Majeur et saint Barthélémy ; à droite saint Paul, saint Jacques le Mineur, saint Philippe et saint André.
Ce sont ces 8 statues des apôtres qui ont été restaurées grâce au mécénat de la Fondation Frédéric de Sainte Opportune sous égide de la Fondation Notre Dame. La vierge et le christ ont été nettoyées en 2016 grâce au Musée du Louvre et du Getty Museum dans le cadre de l’exposition monographique dédiée au sculpteur au Louvre en 2016 et au Getty Museum de Los Angeles début 2017. Le montant de la restauration des 8 statues s’élève à 51.000 €.
La fondation Sainte Opportune
La fondation Sainte Opportune a pour objet de financer des projets non cultuels en lien avec l’Église Catholique. Avec la Ville de Paris, Monsieur de Sainte Opportune, a ainsi accepté de prendre en charge la restauration exemplaire du « Festin de Balthazar », le maître-autel de l’église de La Madeleine sculpté par Marochetti, un tableau de Claude-Guy Hallé dans le presbytère de Saint-Augustin ainsi que les portes et les luminaires du chœur de Saint-Vincent-de-Paul. À Saint Sulpice qu’il fréquente quotidiennement, il a financé la restauration des quatre tableaux de Carle Van Loo retraçant la Vie de la Vierge dans la chapelle qui lui est dédiée avant son engagement pour les huit apôtres sculptés par Bouchardon.
Edmé Bouchardon
Edmé Bouchardon qui, de retour de Rome en 1733, a travaillé avant tout pour le curé de Saint-Sulpice Languet de Gergy. Après une première commande d’une Vierge en argent, le prêtre lui commande le 12 juin 1734 une série monumentale de statues. L’ambitieux programme initial était de placer dans le chœur et dans la nef 24 statues exaltant toutes les figures de l’Eglise. La réalisation se limite finalement au chœur et à 10 statues ; elle s’interrompt à la mort du sculpteur.
Le collège apostolique est influencé par celui de Saint-Jean de Latran à Rome. Le Christ dérive de celui de Michel-Ange à Santa Maria sopra Minerva, à Rome toujours. Bouchardon le reprend en 1745 pour en faire son morceau de réception à l’Académie. Ensemble remarquable confié à un seul sculpteur, le style en est monumental et serein, opposé au baroque alors en vogue, notamment chez Michel-Ange Slodtz. Le Christ et la Vierge, face au fidèle dans le chœur, introduisent au mystère eucharistique.
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