À La Boutique sans argent, tout est gratuit, sourire compris !
Actualité
Mise à jour le 04/03/2020
Basée sur l'économie du don et inspirée du Magasin pour rien de Mulhouse, la Boutique sans argent a mis quelques années à se concrétiser. Elle est à présent bien installée au 2, rue Edouard-Robert (12e). La gratuité et la bonne humeur de l'équipe des bénévoles font de l'enseigne un lieu de vie à part dans le quartier.
"Ici, tout est gratuit, la rigolade aussi !" Association de loi 1901 à but non lucratif, née en 2013, La Boutique sans argent est ouverte à qui veut, sans condition. On peut en repartir avec cinq articles maximum, par jour et par personne, sans débourser un centime, comme son nom l'indique. "Notre rôle, c'est de compter les personnes qui passent et les choses prises, ce qui nous permet de faire un bilan", raconte Samia, impliquée bénévolement dans l'aventure depuis trois ans. On trouve ici essentiellement des vêtements pour homme, femme et enfant, des accessoires comme des sacs à mains ou des petits bijoux, quelques jouets ainsi que des livres.
"On accueille aussi les personnes qui viennent donner et on essaye de mettre de la bonne humeur." Samia est aujourd'hui avec Souhila, une autre bénévole qui vient depuis un mois : "Mon mari m'a parlé de cette boutique et comme je suis enceinte et que j'ai du temps, j'ai décidé de participer. Il y a une super ambiance." Dans l'arrière-boutique, Nasser, un autre bénévole, se charge de compter, trier et ranger les dons.
Samia reprend : "J'ai connu les centres d’hébergement d’urgence et là, j’attends une réponse pour un logement dans le 12e. Mais quand je viens ici, j'oublie tout, je trouve chaleur et réconfort et j'ai retrouvé le goût de rire. J'aime bien aussi la vocation du lieu : c'est solidaire et écolo."
La Boutique sans argent poursuit en effet un triple objectif environnemental, social et citoyen. En plus d'aider les budgets modestes et de promouvoir la solidarité, elle favorise le réemploi d’objets sous-utilisés et sensibilise le public à des modes de consommation plus responsables. Elle permet ainsi à chacun d'être acteur d'une économie circulaire et collaborative.
L'association est née de la volonté de trois amies qui ont été chacune, à tour de rôle, présidente de l'association : Debora Fischkandl, Ninon Overhoff et Julie Hebting.
Nous souhaitons que notre boutique soit un lieu de convivialité et d’échanges entre toutes les catégories sociales.
Service civique qui gère la boutique
Une salariée à temps partiel, chargée de l'animation et de la participation citoyenne est responsable du lieu. Eva Guédès qui y est en service civique, précise : "Il n’y a aucune condition ni formalités particulières à remplir pour bénéficier des dons. Toute personne, quelles que soient sa situation et ses ressources, peut acquérir les objets qu’elle souhaite. Nous ne nous adressons pas spécifiquement aux personnes en situation de pauvreté." On peut d'ailleurs juste venir prendre un café ou un thé (à prix libre, car il faut acheter les denrées) au petit comptoir de la boutique. Des ateliers gratuits sont aussi organisés - cours d'espagnol, de couture, etc. - au gré des bonnes volontés du quartier qui viennent proposer leurs compétences. "En bannissant les transactions financières, nous souhaitons rappeler que la monnaie n’est qu’un outil et non une fin en soi, et que la richesse réside dans le partage et non dans l’accumulation."
Partage, soutien et engagement
Le partage, au cœur de l'action de l'association, passe aussi par des partenariats avec des structures, caritatives ou non. Tous les mercredis soirs, le local est prêté à une AMAP. Un lien est aussi fait avec Utopia 56, une association d'aide aux migrants, pour laquelle le lieu met de côté les dons de duvet ou de vêtements chauds. Enfin, parce que la fréquentation est ici très féminine (76% de femmes en 2018) une box de récoltes de produits hygiéniques, en lien avec l'association Règles élémentaires, est mise à disposition.
Mais comment faire vivre un lieu qui ne fait pas de bénéfice ? Le modèle économique de la boutique repose sur la conjonction de financements publics de Paris Habitat, Est Ensemble, la Ville de Paris, la Fédération des acteurs de la solidarité, la Fondation Feuilhade et de contributions de particuliers, la cafétéria à prix libre et le développement de prestations auprès d'entreprises : ateliers upcycling, zéro déchet, interventions sur l'économie circulaire.
Surtout, le lieu vit de l’engagement des bénévoles, sans oublier le recrutement fréquent de services civiques, qui mettent le cœur à l'ouvrage. Et Éva de se réjouir : "C'est une expérience que je recommande, car pleine de sens et enthousiasmante!"
En pratique
Le but est le réemploi direct d’objets en circuit court. Les objets doivent donc pouvoir être utilisés sans réparation. Pas d'objets trop volumineux comme des meubles ou du gros électro-ménager.
Un sac de dons par personne et par visite.
On ne peut prendre que 5 objets par personne par jour.
La Boutique sans argent, 2, rue Edouard-Robert (12e)
Ouverture : du mercredi au samedi de 14h à 18h
Un sac de dons par personne et par visite.
On ne peut prendre que 5 objets par personne par jour.
La Boutique sans argent, 2, rue Edouard-Robert (12e)
Ouverture : du mercredi au samedi de 14h à 18h
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