Agriculture urbaine : cinq Parisculteurs particulièrement épatants

Actualité
Mise à jour le 24/02/2022
L'Arche végétale - la ferme urbaine, détail des tomates poires
À l'occasion du Salon international de l'Agriculture, découvrez cinq projets lauréats de « Parisculteurs », qui ont investi les toits ou les sous-sols de la ville avec des plantes, des légumes, des champignons… et même des poissons ! Depuis 2016, année de son lancement, l'appel à projets a permis de concrétiser plus de 50 initiatives d’agriculture urbaine dans Paris.

Les plantes tinctoriales de Whole

Attenante à la crèche Max Jacob (13e), une surface en pleine terre de près de 300 m² accueille un jardin et une fabrique de couleurs végétales. Lauréate de Parisculteurs saison 3, Whole, manufacture de textile 100 % teintures végétales, cultive une grande variété de plantes tinctoriales - utilisées pour les teintures - qui sont transformées sur place au sein d'un laboratoire ouvert au public pour des ateliers.
Max Jacob -Whole Paris Culteurs 2021
Un projet qui, installé à proximité de la Bièvre et de l'ancien quartier des manufactures parisiennes, redore l'image de l'industrie textile. Les couleurs sont créées individuellement par Aurélia Wolff, formée par Michel Garcia, spécialiste mondial de la teinture végétale. Des roses, jaunes, bleus, pain d’épice, kaki, gris sont le résultat d’un processus d’extraction directe des couleurs de la plante.

Le terrier de Cycloponics

Certains y voulaient la plage, eux veulent y faire pousser les champignons de Paris. Sous le béton de la résidence Mathis, gérée par Elogie-Siemp, bailleur social de la Ville de Paris, dans le 19e et sur 1 000 m2, ils donnent vie à une cueillette paradoxalement inédite intramuros. Objectif : 100 tonnes par an !
Lauréat de Parisculteurs saison 2, Cycloponics a créé Le Terrier, une ferme souterraine dédiée à la culture de ces champignons et au forçage des endives.
Parisculteurs saison 2 Le Terrier par les porteurs de projet : Cycloponics et Vergers Urbains
On leur doit déjà La Caverne, une ferme urbaine située dans un parking dans le nord de Paris, un projet lancé lui aussi grâce à Parisculteurs. (lire le reportage de 2018).

Sylvia, l'agroforêt urbaine et comestible de Cultures en Ville

Lauréat de Parisculteurs saison 4 et dernier en date, le projet « Sylvia » part de la volonté de réintroduire le végétal en ville grâce à un laboratoire à ciel ouvert. Il se déploie sur une parcelle de 2 430 m² du campus ENS Jourdan, pôle d’enseignement et de recherche en sciences économiques et sociales dans le 14e.
Chêne au lac inférieur bois de Boulogne
Le projet prévoit de planter une centaine d’arbres produisant des fruits à coque, 400 arbustes à baies et des milliers de fleurs et de légumineuses. Il faudra plusieurs dizaines d’années pour que la forêt atteigne sa taille maximale, mais les premières récoltes de fruits à coque sont attendues 6 ans seulement après la plantation des arbres.
L'objectif à plus long terme est de réaliser la première farine produite à Paris.

Le Lopin de Croque ta Ville

Aussi lauréat de Parisculteurs saison 4 et dernier en date, Le Lopin est un projet de maraîchage agroécologique porté par Croque ta ville (association née en 2021). Des bacs et jardinières permettront de cultiver des fleurs comestibles, des petits fruits et des légumes sur les 300 m² d’espace productif et locaux associés du CEPROC (Centre d’Excellence des Professions Culinaires) dans le 19e.
Détail de tomates violettes
C'est aussi un projet pédagogique et productif au cœur d’un centre de formation aux métiers de la gastronomie. De nombreuses synergies seront mises en place entre Croque ta Ville et le CEPROC, notamment des ateliers maraîchage et culture, des rencontres ou des visites avec des chef.fe.s et expert.e.s de la gastronomie et de l’agriculture durable, urbaine ou périurbaine.

Culina Hortus, la ferme aquaponique de Cueillette urbaine

à noter
Le projet de ferme aquaponique n'existe plus .
Lauréat de la saison 2 des Parisculteurs en 2018, Cueillette urbainea mis au point son projet de production de poissons, plantes aromatiques ainsi que fruits et légumes rares ou anciens.
Culina Hortus (c'est le nom du jardin) prospère depuis 2020 sur la toiture du siège de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais (RMNGP), dans le 12e, à proximité de la place de la Bastille. Des variétés rares comme le basilic marseillais, la tomate Green Zebra, le concombre Noa, les mini poivrons ou la tomate Osu Blue poussent à foison grâce aux techniques fortement productives de l’hydroponie* et de l’aquaponie**, gérées uniquement avec des intrants organiques.
On leur doit aussi l'Arche végétale sur le toit du 20, rue Albert-Marquet (20e) qui fournit l'école de cuisine de Thierry Marx. Lire notre reportage.
* hydroponie : culture de plantes réalisée sur un substrat neutre et inerte (de type sable, par exemple).** aquaponie :fusion de deux techniques, l'aquaculture et l'hydroponie, qui permet de faire vivre ensemble en parfaite harmonie des plantes et des animaux aquatiques dans un système fermé.

En savoir plus

Si ces projets vous emballent et si vous voulez en connaître d'autres, rendez-vous sur le stand de la Ville de Paris au Salon international de l'Agriculture.