Les lauréats 2021 des Trophées de l'économie sociale et solidaire
Actualité
Mise à jour le 24/11/2021
Sommaire
Solidarité, préservation de l'environnement et lien social : les trophées de l'ESS sont décernés aux structures et aux porteurs de projets qui défendent ces valeurs. Découvrez les lauréats 2021 !
91 projets déposés. C'est le nombre de structures de l'ESS qui ont répondu à l'appel à projets lancé en début d'année. Elles étaient 83 l’an passé, 67 en 2019 et 53 en 2018. L'évolution de ces chiffres traduit la vitalité de cet écosystème à Paris. Il représente d'ailleurs environ 10% de l’emploi parisien, auquel s’ajoute l’emploi généré par les sociétés commerciales non coopératives mais néanmoins agréées d’utilité sociale.
Cette année, le jury s’est prononcé pour l’attribution de 11 Trophées. Ces prix apportent un soutien dans deux moments différents de développement de leur structure : le soutien en phase d'émergence et le soutien à la montée en échelle.
Les lauréats ont été reçus à l'hôtel de ville ce mardi 23 novembre pour la remise de leur prix.
La promotion émergence
La Corvée
La Corvée est une association qui propose l’ouverture d’un tiers-lieu culturel et solidaire au cœur de la cité Charles Hermite, dans le 18ème arrondissement, caractérisé par l’absence de lieux de rencontres, le manque de services et de commerces de proximité. Ce sera un lieu de rencontres et de services proposant un café-cantine (fonctionnant sur le principe de prix choisis), une galerie d'art, une laverie solidaire et une friperie gratuite et participative, ainsi que l'animation de divers ateliers.
Legicoop
La société coopérative par actions simplifiées Legicoop est un cabinet d'avocats sous forme coopérative, dédié aux acteurs de l’économie sociale et solidaire et de la transition écologique et sociale. Cette initiative a été motivée par le constat que ces structures éprouvent souvent des difficultés à trouver des conseils juridiques spécialisés. Outre ses activités de conseil, Legicoop met en œuvre un programme de formations en pro bono destinées à l'écosystème parisien de l'ESS, en partenariat notamment avec Les Canaux ou le programme Start'in ESS.
Base Commune
La coopérative Base commune est une société foncière à impact social qui lutte contre les phénomènes de vacance et de spéculation foncière en achetant des pieds d'immeuble pour les louer à bas prix et y implanter des activités à impact social et d’utilité locale. Elle souhaite rendre accessibles des locaux commerciaux à une pluralité d’activités, tels que les commerces, les services, l’artisanat, la culture, les petits équipements (crèches, lieux de travail partagés…) et les associations. Elle accompagne également les locataires dans le développement de leur activité. Son souhait est de développer une cohérence territoriale et de créer des écosystèmes entre les commerçants, les habitants et les associations d’un même quartier.
Tirelires d’Avenir
L’association Tirelires d’Avenir soutient des jeunes majeurs en situation de rupture familiale. Ce soutien prend la forme, dans un premier temps, d'une aide financière couvrant transports, téléphone, besoins alimentaires, et plus récemment des loyers. Ce soutien est financé grâce à un système de micro-don dans des restaurants, des dons d'entreprises et des cagnottes en ligne. Dans un second temps, l'association met en place des binômes composés du bénéficiaire et d'un jeune bénévole du même âge, y compris des collaborateurs d'entreprises. Cet accompagnement en binôme est d'une durée de trois à six mois. Une phase de test du programme a été lancée en octobre 2020 pour 6 binômes, puis une deuxième en mars 2021 pour 10 binômes.
Envie Autonomie
Envie Autonomie propose l'ouverture d'un magasin de collecte et de distribution à prix solidaire de matériel médical reconditionné (fauteuils roulants, lits médicalisés…), permettant aux personnes en situation de handicap et aux seniors qui ne parviennent pas à s'équiper pour des raisons économiques de trouver une offre accessible et responsable. L'ouverture à côté des locaux de la fédération Envie, située dans le 20e est prévu pour septembre / octobre 2022.
La promotion montée en échelle
La Table de Wu
Créée par l’association Wake Up Café, spécialisée dans la réinsertion des personnes sortant de prison, l’association La Table de Wu a ouvert en 2020, sur les quais de Seine, un restaurant associatif, le Quai Liberté, qui embauche et forme des personnes sortant de prison. Ce restaurant constitue le premier maillon d’un parcours professionnel vers un emploi durable. Cette activité doit permettre d'embaucher et de former des personnes dans les deux mois après leur sortie de prison, et notamment des bénéficiaires de l'accompagnement proposé par l'association Wake Up Café. 30% du temps de travail des personnes en réinsertion est réservé à des formations (relation client, les métiers de la cuisine, le travail avec des fournisseurs en circuit court, l'entrepreneuriat) afin de les aider dans leur réinsertion professionnelle.
Telecoop
La SCIC Telecoop est le premier opérateur télécom coopératif à vocation écologique et solidaire. Il aide les utilisateurs à se réapproprier leur vie numérique et à adopter des usages plus sobres du numérique. Cet accompagnement est effectué de deux façons : par le service client, d’une part, et par des formations et des ateliers techniques, d’autre part, (tutoriels sur la réparation du matériel, partenariats avec des Repair cafés pour les formations). Le forfait téléphonique repose sur une facturation proportionnelle à la consommation. Telecoop désire pérenniser et structurer son activité en organisant des formations destinées aux futurs salariés et à un groupe de 500 familles parisiennes pour les sensibiliser aux usages sobres du numérique.
Benenova
L'association Benenova donne la possibilité aux citoyens de s'impliquer de manière ponctuelle dans des associations en tant que bénévoles. Les demandes de création de partenariats avec de nouvelles associations ayant triplé et le nombre de bénévoles engagés ayant doublé, l’association souhaite renforcer son soutien aux associations parisiennes qui agissent sur le terrain et accompagner cet élan de solidarité des Parisien.ne.s.
Artil et l'application Streetco
La SAS ESUS Artil développe des solutions de cartographie et de guidage GPS à destination des piétons et en particulier toutes les personnes dites fragilisées (personnes en situation de handicap, personnes à mobilité réduite, seniors). Dans ce cadre, Artil a développé Streetco, une application GPS qui sécurise et facilite les déplacements de tous les piétons et particulièrement des personnes en situation de handicap. Streetco est par ailleurs un outil de sensibilisation des personnes valides aux enjeux de l’accessibilité des espaces publics aux personnes à mobilité réduite. Le projet présenté consiste à organiser à Paris un événement sous forme de challenge pour sensibiliser au handicap, développer la communauté et améliorer la fiabilité des données par les signalements d'obstacles. Les participants à ce challenge pourront effectuer des signalements d’obstacles ou de lieux accessibles pour enrichir l’application GPS.
Désirée fleurs
Depuis 2017, l'entreprise Désirée a pour objectif de promouvoir la filière horticole française grâce à trois activités : la vente de fleurs dans deux boutiques ou en ligne, l'événementiel et l'activité de café. Le projet présenté consiste à ouvrir un troisième café-fleuriste et à développer des actions de formation.
Du Pain et des Roses
L'association Du Pain et des Roses a pour objet de former des femmes éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales. Elle s’inscrit dans une démarche solidaire qui consiste à accompagner ces femmes, souvent issues de centres d'hébergement, bénéficiaires du RSA, au retour à l’emploi, par l’apprentissage du métier de fleuriste, en travaillant avec des fleurs françaises de saison. L'association intègre une dimension écologique en sensibilisant les apprenantes et le public à la consommation de plantes cultivées en France de façon responsable. Pour augmenter son impact solidaire et sociétal, Du Pain & des Roses a l’ambition d’accueillir plus de femmes par session et de délivrer un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) - reconnu par la profession. L’association souhaite passer progressivement de 15 personnes formées par an actuellement à 45 dans deux ans.
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