Évènement

Routes de Sable

Le samedi 3 juin 2023
le film Le Daftar met en scène le voyage atemporel et symbolique de quatre personnages. Iels traversent des ruines datant de l’âge de bronze, une maison coloniale abandonnée, un monastère enfoui dans le sable, un ancien port d’esclave ; autant de lieux symptomatiques du passé colonial de l’Europe. Les histoires personnelles des personnages y côtoient celles, collectives, des pays dont iels sont issu·e·s, interrogeant les trajectoires migratoires, les repères mémoriels, l'intraductibilité des peines, des communions et des manières de percevoir et de retranscrire le temps.
Performance de Léonce Noah, Ife Day et Vir Andres Hera.
Routes de Sable est une performance proposée par Léonce Noah, Ife Day et Vir Andres Hera dans le cadre de Nuit Blanche. Prolongeant l’univers du Daftar - projet filmique de Vir Andres Hera en plusieurs chapitres -, elle met en scène trois êtres venus des sables pour tresser des récits fragmentés et interroger la dimension immémoriale de l’histoire. Au cours de la performance, leurs rôles ne cessent de s’intervertir et leurs identités de muter.
Les performances au Centre d’art Ygrec-ENSAPC seront suivies d’une performance de Côme Ferrasse et d’un live de Lina Filipovich au bar Au Bon Coin.
Le projet Routes de Sable est soutenu par l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, Le réseauTRAM
Né·e en 1987 à Port-au Prince, Ife Day est un·e artiste et performeur·euse. Son travail mêle textes, vidéos, installation et mouvements. Attaché·e aux décharges multiples que provoque le déplacement, iel nous invite sur le terrain de jeu protéiforme du rêve afin d’y envisager des métamorphoses sociales, familiales, politiques. Dans ses compositions, iel développe des textures spatio-temporelles et corporelles inspirées des mondes caraïbéens.
Léonce Noah est un chorégraphe, performeur et artiste plasticien ivoirien habitant en France. Son travail convoque une pluralité de langages qui sont les siens : le Baoulé, le français, et particulièrement le Nouchi : le parler d’Ivoirien·nes de classe populaire, langue métissée et créolisée par des apports des langues autochtones ivoiriennes. Il convoque les gestes du quotidien, et explore avec spontanéité la constante transformation du corps et de l’espace. L’écriture fait partie prenante de sa démarche. Elle reflète la mouvance et l’oralité des langues, en même temps qu’elle questionne l’héritage colonial.
D'origine mexicaine, Vir Andres Hera est cinéaste et artiste. Son travail oscille entre image en mouvement, nouvelles technologies, oralité et littérature. Ses installations vidéo questionnent l'histoire des représentations, les sources vernaculaires et savantes et mettent en lumière des récits émancipatoires afin de redéfinir le poids de l'histoire coloniale. Diplômé·e du MOCO, du Fresnoy Studio et de l’UQÀM, iel fait partie du comité éditorial de Qalqalah قلقلة et enseigne à l'École Expérimentale d'Annecy-Alpes.
Mise à jour le 10/05/2023

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