Une balade sur les pas de Georges Brassens
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Mise à jour le 04/10/2021
Sommaire
Chanteur poète moustachu inséparable de sa pipe et de sa guitare, Brassens est toujours présent dans le cœur des Parisiens et ses quartiers de prédilection, les 14e et 15e arrondissements.
De son sud natal, Georges Brassens rêvait de la capitale. Il se voulait écrivain, Paris le révèle comme un de nos plus grands poètes.
Chez les Brassens, on est maçon de père en fils depuis des générations. Georges n’a fait qu’adapter la coutume. Il polit les mots et les lie entre eux par des mélodies entraînantes et des rythmes travaillés. Il a su trouver l’art de construire des poèmes en chansons.
« J’avais 18 ans/Tout juste et quittant/Ma ville natale […]/J’entrai pas aux cris/D’“À nous deux, Paris”» (Les Ricochets).
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Artiste, antimilitariste, il se fait la belle en 1944
Originaire de Sète (Hérault), Brassens passe plus de quarante ans à Paris. Les 14e et 15e arrondissements sont sa seconde patrie.
À son arrivée en 1939, Brassens est hébergé chez Tante Antoinette, 173 rue d’Alésia (14e). Il se rêve artiste mais la période est à la guerre, sans fleur au fusil. Il a 20 ans quand l’armée allemande entre dans la capitale et l’oblige, comme d’autres, à l’exode. Deux ans plus tard, il est envoyé dans le camp de travailleurs de Basdorf, près de Berlin.
En 1944, profitant d’une permission, Brassens se fait la belle et cherche une planque. Une amie d’Antoinette le recueille au 9, impasse Florimont (14e). Le voici rendu « chez Jeanne », loin de se douter qu’il y restera vingt-deux ans.
La vie chez Jeanne, un refuge, des animaux… en toute simplicité.
« Chez Jeanne, la Jeanne/On est n’importe qui, on vient n’importe quand […]/Dans son cœur, en s’poussant un peu/Reste encore une petite place ? » (Jeanne).
La bicoque de Jeanne et Marcel Planche est modeste, deux pièces, des chats, des chiens… L’impasse Florimont est un refuge dans lequel mûrit le talent du poète.
Il se voulait écrivain, il sera poète et chanteur
En rat de bibliothèque, Georges Brassens hante celle de son quartier, sans imaginer qu’un jour, au 38, rue Gassendi (14e), la bibliothèque municipale portera son nom… Il lit tout, peaufine son écriture.
En 1952, ses premiers textes sous le bras, le voilà prêt à faire entendre son cri : « Gare au gorille ! ». Accompagné de sa guitare, Brassens rentre dans la lumière chez Patachou, le cabaret de la chanteuse montmartroise, conquise.
Jacques Canetti, directeur du théâtre des Trois-Baudets, l’y remarque et le « mauvais sujet repenti » devient la vedette de la scène mythique du boulevard de Clichy (18e).
Ses textes font controverse mais, bonne ou mauvaise, sa réputation est faite.
Toujours fidèle à ses amis et à ses idées
Les textes de Brassens font controverse mais, bonne ou mauvaise, sa réputation n’est plus à faire. L’artiste triomphe à l’Olympia et reste surtout fidèle, pendant près de vingt-cinq ans, à Bobino, rue de la Gaîté (14e), à deux pas de sa tanière. La fidélité chez Brassens n’est pas un vain mot. A ses idées d'abord, quand il dénonce les institutions, la peine de mort, la guerre et chante les femmes et la mort. « La vie, c’est toujours amour et misère » (Comme hier). A ses amis aussi, qu'il fait passer à la postérité avec sa chanson devenue une institution « Les copains d’abord ».
Brel, Perret, Béart, Devos… et les autres
En 1969, l’artiste franchit les limites du 14e pour emménager 42, rue Santos-Dumont (15e). Les copains suivent, les Sétois de l’enfance; ceux de Basdorf, dont Pierre Onténiente son fidèle secrétaire, dit Gibraltar; ceux du spectacle: Brel, Perret, Béart, Devos et toutes ses rencontres. Le 27 mars 1977 à Bobino, la « bande à Brassens » monte sur scène pour entonner Les copains d’abord. Le rideau se baisse. Dernière représentation.
La « grande faucheuse » et son « zèle imbécile »
Le 29 octobre 1981, la Camarde, qui le poursuit d’un « zèle imbécile », vient faucher le grand Georges. « Quand mon âme aura pris son vol à l’horizon/Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson/Celles des titis, des grisettes/Que vers le sol natal mon corps soit ramené/Dans un sleeping du Paris-Méditerranée/Terminus en gare de Sète » (Supplique pour être enterré sur une plage de Sète).
Un parc en son honneur
Près de la rue Santos-Dumont, son dernier domicile parisien, le parc Georges-Brassens (15e) invite à une flânerie poétique, guidée par des allées aux noms de chansons. Pas de « grand-mare des canards », mais un bassin qui abrite quelques colverts, un jardin des senteurs, une vigne de pinot noir qui n’aurait pas déplu à l’artiste, ainsi qu’un rucher pour faire découvrir aux enfants le travail des abeilles. En octobre, les Journées Brassens rendent hommage à l’artiste avec de nombreuses animations dans le parc.
Quelques dates clés
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1921 : Naissance à Sète (Hérault).
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1939 : Arrivée à Paris.
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1944 : Arrivée chez «Jeanne» et Marcel Planche, où il restera vingt-deux ans.
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1952 : Premier concert chez Patachou.
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1953 : Concert à Bobino et premier album, La Mauvaise Réputation.
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1954 : Deux soirées à l’Olympia.
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1964 : Il écrit Les Copains d’abord pour le film d’Yves Robert Les Copains.
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1977 : Dernier concert, à Bobino.
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1981 : Mort de Brassens.
Écouter, lire et visiter Brassens
Une web radio est totalement consacrée au chanteur sétois : radiobrassens.com
Le site Georges Brassens : www.georges-brassens.com
Le musée dans sa ville natale de Sète : Musée Georges Brassens
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