Près d'une personne sur 5 en France est
concernée par des difficultés de santé mentale ou un trouble psychique au cours
de la vie, avec des niveaux de sévérité et des trajectoires variables. Au cours
des dernières années, les données épidémiologiques montrent que la santé
mentale de la population, et notamment des adolescents et jeunes adultes,
semble s'être dégradée.
Quelles sont les raisons de cette dégradation ? Si les
facteurs associés à la dégradation de la santé mentale sont très largement
personnels voire intimes, et recouvrent des risques génétiques, des traits de
personnalité, ou encore des évènements qui peuvent arriver aux individus, il
existe également des déterminants sociaux de la souffrance psychique :
pauvreté, rupture des liens sociaux, instabilité des conditions de vie et de
travail façonnée par la société. Que nous disent les recherches des principaux
facteurs qui influent sur la santé mentale de la population ? Comment parvenir
à accompagner l'ensemble des personnes qui en auraient besoin ? Quelles
pourraient être des axes de prévention possibles ?
Maria Melchior est épidémiologiste, Directeur de recherche à l’Inserm. Ses travaux portent sur les inégalités sociales dans le domaine de la santé mentale (particulièrement la dépression, l'anxiété, le trouble du déficit de l'attention et de l'inattention et les conduites addictives), avec un intérêt particulier pour les trajectoires développementales depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte et la transmission intergénérationnelle de ces troubles.
Sur réservation ouverte à partir du mercredi 18 septembre 2024.
