Avec la création de l'OAS (Organisation de l'armée secrète) en février 1961, la violence de la guerre d'Algérie gagne la métropole et les attentats se multiplient à Paris jusqu'en janvier 1962. Ils frappent la capitale une nouvelle fois le 7 février, faisant plusieurs blessés dont une fillette de 4 ans. Plusieurs organisations syndicales, des associations et des partis appellent immédiatement à manifester le lendemain.
Le 8 février 1962, alors que les manifestations sont interdites, des milliers d'hommes et de femmes défilent pour dénoncer cette violence et pour la paix en Algérie. À 19h15 le cortège, arrivé au carrefour Voltaire-Charonne, est brutalement dispersé et les manifestants poursuivis par la police. Dans les heures qui suivent, on dénombre huit victimes mortes étouffées ou des suites de coups de matraque. Une neuvième décède de ses blessures quelques semaines plus tard.
La riposte est immédiate : une grève est organisée le 13 février date des obsèques collectives des victimes. Du 8 au 13 février, près de 200 organisations s'organisent dans plus de 130 villes dans toute la France.
Après la signature des accords d'Évian le 19 mars 1962, l'indépendance de l'Algérie sera proclamée le 5 juillet 1962.
