Les photographes du Collectif Neuf :
Engagée durant le premier confinement, une sorte de nuit
métaphorique, leur recherche s’est effectuée sur le mode de la déambulation.
D’abord explorant un périmètre proche de leur domicile, ils ont choisi
d’arpenter un territoire prioritairement urbain. Puis ils se sont aventurés
au-delà, jusqu’aux marges de la ville.
Dans ces déambulations personnelles, la ville se révèle
mystérieuse et fascinante, parfois envisagée comme un décor de fiction. Les
lumières urbaines sont souvent au cœur de ces images, dans une diversité
d’ambiances, diversité qui reflète les différents quartiers parcourus. On
retrouve les infinies nuances des éclairages et des enseignes, des plus
lumineuses aux plus tenues, avec ses jeux de clair-obscur et d’ombres parfois
précises, parfois évanescentes. Des images souvent marquées par le silence et
la solitude, où la présence humaine reste allusive.
Chercher sa nuit c’est aussi pour certains l’occasion
d’expérimenter, de jouer avec le temps, la pose longue et les effets du
mouvement, de s’enfoncer dans les profondeurs de la terre ou de traquer la
lune.
À la médiathèque de la Canopée, le projet prend la forme d’un
ensemble de grands tirages en noir et blanc et en couleur, dans une
scénographie adaptée aux espaces et à l’architecture. La proposition se décline
aussi sous la forme d’une collection de livrets photographiques qui offre au
spectateur un regard plus intime. Le rapport à l’imprimé et l’importance d’un
récit en images que l’on peut découvrir page après page constituent en effet,
l’un des axes d’expression privilégié du Collectif Neuf
