Évènement

Les enjeux de la (dé)médicalisation de l'avortement : Table Ronde

Du dimanche 1er au lundi 30 septembre 2024
ATTENTION : initialement prévue le 20 juin, cette table ronde est reportée au mois de septembre. La date définitive sera annoncée sur cette page. Coorganisée par les bénévoles de la Fédération des Plannings Familiaux d’Île-de-France et l’équipe de la bibliothèque Marguerite Durand, cette table ronde réunira militantes, chercheuses et professionnelles de santé pour discuter des enjeux de la (dé)médicalisation de l'avortement.
Aujourd’hui en France les parcours d’avortement sont systématiquement encadrés par le corps médical et notamment par les médecins. Le choix des méthodes d’avortement est par ailleurs de plus en plus restreint. Qu’elles avortent à l’hôpital ou chez elles par voies médicamenteuses, les personnes qui recourent à une IVG se retrouvent souvent seules, isolées, et sans soutien. Dans les années 1970, l’entraide et la sororité étaient pourtant au cœur des pratiques abortives clandestines. Le contexte de pénalisation imposait alors d’avorter en dehors de l’hôpital. Néanmoins, pour certains groupes militants, et notamment pour les MLACS “dissidents”, la capacité à s'avorter entre femmes, à distance du corps et des institutions médicales, étaient alors fortement valorisés. La légalisation de l’avortement s’est traduit par sa médicalisation à marche forcée, excluant les pratiques et les savoirs profanes développés par les militantes féministes.
Presque 50 ans après la loi Veil de 1975, la question de la place du corps médical dans les pratiques abortives reste d’actualité. Elle résonne à la fois avec la fermeture progressive des centres d’IVG du Planning Familial, le manque d’accès à l’avortement dans certains territoires, et la lutte des sages-femmes pour accroître et garantir leur autonomie dans la pratique de l'avortement. Alors que les pratiques de self-help sont revalorisées dans les espaces militants, l’avortement demeure souvent un geste « à part », aussi peu interrogé qu’investi politiquement. A l’heure où les droits reproductifs sont attaqués et régressent dans de nombreux pays, la capacité à se passer du corps médical apparaît alors comme une nécessité pour défendre l’autonomie des femmes sur leur propre corps.
Mise à jour le 04/05/2024

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