Évènement

Sur les traces de Fukushima à la Maison de la culture du Japon à Paris

Du mardi 13 février au samedi 9 mars 2024
« Sur les traces de Fukushima » présente les traces des lieux d’existence dans la zone à Fukushima avant qu’elles ne disparaissent à jamais, pour être remplacées par les villes-objets produits par l’industrie urbaine.
Cette exposition des photographies de Cécile Asanuma-Brice est une co-production du Centre de Recherches sur le Japon (CRJ) de l'EHESS, en partenariat avec MITATE lab. (CNRS) et l’Humathèque (Campus Condorcet).
La catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011 a fait couler beaucoup d’encre, bien qu’elle tende à tomber dans l’oubli. Pour la première fois au monde, une zone évacuée après un accident nucléaire, a été rouverte à l’habitat. Cette levée progressive de l’ordre d’évacuation s’est traduite par une politique de décontamination d’une ampleur qui n’a pas d’égale à ce jour. Bien que pharaonique, elle s’est néanmoins limitée aux habitations, à leur pourtour et aux terres cultivables contaminées. Les forêts, aux niveaux de contamination encore inégalement élevés, ont été laissées en l’état. Une fois la décontamination prévue achevée, s’ensuit une phase de destruction précédant celle d’une reconstruction balbutiante.
Lors des Jeux Olympiques de 2020, l’espoir d’un focus mondial sur la reconstruction de la zone la plus proche de la centrale endommagée et l’opportunité ainsi donnée de partager avec le monde entier une image plus positive de la situation s’est traduit par une accélération effrénée de sa réouverture. Ce fut d’abord un tourbillon de camions transportant les sacs de terre contaminée vers les entrepôts côtiers. Il fallait déblayer le terrain. Puis s’en est suivi la destruction des lieux d’existence, préambule nécessaire au rouleau compresseur de la planification urbaine qui allait bientôt s’imposer en maître des lieux.
Cette exposition propose de découvrir la situation après la levée de rideau. Afin d’effleurer l'instant qui laisse encore en suspens, le temps d’un temps, ce qui fut. En quelques heures, des villages de dizaines de milliers d’habitants furent évacués, à raison, face au danger présent. Ces rues désormais silencieuses et vides de toute animation humaine, exposent l’éventration des logis aux vents mauvais. La faune, quant à elle, profite de cette parenthèse paisible pour regagner un peu de terrain.
C’est cette histoire que nous souhaitons partager avant qu’elle ne disparaisse à jamais. Celle des lieux, celle des êtres.
Autour de l'exposition :
Cinéma
Du 12 mars au 30 mars 2024
災厄のあとを生きる―小森はるか監督特集
Documentaires de Haruka Komori
Conférences
16/03/2024 - 15h00
イラストと復興支援:武者絵展とは
Mise à jour le 02/02/2024

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