Embarquez à bord de l'Hôtel de la Marine
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Mise à jour le 02/01/2024
Sommaire
En ouvrant ses portes au public en juin dernier, l’hôtel de la Marine (8ème) écrit une nouvelle page de son histoire. Lieu méconnu, il abrite pourtant des trésors vieux de plusieurs siècles. De son passé de garde-meuble à ses fonctions ministérielles, ce lieu de pouvoir dévoile ses secrets dans une visite immersive.
Sur la place de la Concorde, face à l’Assemblée Nationale située de l’autre côté de la Seine, l’hôtel de la Marine est un lieu mystérieux. Pourtant, il n’est pas étonnant d’en longer le flanc au retour d’une sortie shopping sur les Champs-Elysées, ou de passer devant lors d’une escapade aux Tuileries… Majestueux, le bâtiment a traversé l’histoire de France, multipliant les fonctions et les occupants.
Un ancien garde-meuble devenu une institution navale
Bâti au XVIIIème par Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi Louis XV, l’hôtel de la Marine tenait alors un rôle bien éloigné de celui qu'il occupe aujourd'hui. Garde-meuble de la couronne, le bâtiment abritait les trésors royaux : les joyaux du Roi y étaient protégés, comme les dernières fournitures à la mode, conservées, polies, et réparées. Cet espace de création novateur s’élève sur la place Louis XV, actuelle place de la Concorde.
Le bâtiment perd son rôle à l’aube de la Révolution, lorsque Louis XVI quitte son château versaillais pour rejoindre la capitale. Il emporte avec lui les institutions françaises, dont le ministère de la Marine, qu’il installe à la place du garde-meuble en 1789. L’édifice prend alors le nom de « l’hôtel de la Marine », qu’il conserve pendant plus de deux siècles. En 2015, la décision est prise de regrouper les états-majors de la Défense ensemble, entraînant le départ du ministère de la Marine. Après cinq ans de travaux, l'hôtel, devenu musée, est désormais ouvert au public depuis juin 2021.
Une immersion auditive…
«Approchez-vous…» Au rythme de la visite, l’hôtel de la Marine dévoile son histoire aux passagers. Casque sur les oreilles, les visiteurs sont plongés en immersion dans une bulle spatio-temporelle : du siècle des Lumières à aujourd’hui, une heure suffit pour parcourir l’histoire du lieu. Grâce à des capteurs cachés dans les recoins de chaque pièce, le «Confident», nom donné au casque, démarre et change de piste audio au fur et à mesure que l'on avance dans l’exposition. Désignée comme « l’esprit des lieux », une voix guide ses invités et présente à tour de rôle les grands personnages qui ont laissé leurs traces dans le vaisseau de pierre. Les paroles de Pierre-Elisabeth de Fontanieu et de Marc-Antoine Thierry de Ville d’Avray, tous deux anciens intendants et habitants du lieu, y résonnent encore. Quant à la douce voix mélodique, c’est à Suzon qu’elle appartient. Cette servante est chargée de faire scintiller les lieux, du remarquable parquet à formes géométriques à l’argenterie de la salle à manger.
…dans un cadre somptueux
Bien que créée comme une bulle sonore, c’est avec un autre sens que l’exposition se déroule : la vue. Car les dorures de la Marine n’ont rien à envier à celles du château de Versailles ! Tel un décor d'opéra, les chandeliers en cristal surplombent les chaises matelassées, tandis que le poêle en faïence réchauffe la pièce du lit à baldaquin. Les différentes salles du bâtiment abritent un mobilier d’exception. Et les anecdotes y sont nombreuses. Dans le grand cabinet, la table à écrire en bois a appartenu à Victor Schoelcher, alors membre du ministère de la Marine, sur laquelle il aurait rédigé le décret de l’abolition de l’esclavage le 27 avril 1848.
Depuis les rénovations, des nouvelles technologies se sont glissées dans le mobilier de l'hôtel de la Marine. Ainsi, il n'est pas impossible de voir certains portraits s'animer comme par magie. Dans la salle de bal, toute d'or recouverte, un jeu de miroir mouvant offre une perspective imprenable sur la pièce, en y reflétant la vue sur la place de la Concorde. Les courageux moussaillons peuvent même prendre part à la conquête navale du monde sur un écran interactif. De la visite de courtoisie à l'enrôlement sur le vaisseau de pierre, les petits et les grands participent à l'aventure que leur offre l'hôtel de la Marine.
La Collection Al-Thani
L'hôtel de la Marine accueille depuis le 18 novembre les œuvres de la collection Al-Thani, prêtées pour une vingtaine d'année par le cheikh Hamad bin Abdullah Al Thani, cousin de l’émir du Qatar. L'ancien garde-meuble a troqué ses bijoux royaux pour exposer de nouveaux trésors :
« Situé en plein cœur de Paris, à quelques pas des Champs-Élysées et du musée du Louvre, le monument est apparu comme l’écrin idéal pour accueillir cette collection riche de 5000 à 6000 objets », explique Amin Jaffer, conservateur en chef de la collection.
Les œuvres, datant de l'Antiquité au XIXème siècle, ont été particulièrement choisies par le collectionneur qatarien, passionné par l'art après sa découverte du musée du Louvre, à six ans. Exposées dans quatre galeries, les œuvres sont mises en valeur par un jeu de lumières tamisées : la première pièce, plongée dans une ambiance sombre, est agrémentée de guirlandes de fleurs dorées. «Elle met en valeur sept œuvres de toutes provenances géographiques et de toutes époques». La seconde galerie expose une série de onze figures humaines qui semblent regarder le public : « Cette galerie vise à créer une forme d’intimité avec le visiteur, un face à face singulier avec ces visages d’un autre temps ». La troisième galerie est consacrée aux expositions temporaires, qui présentent pour deux années des chefs-d’œuvre des arts de l’islam. Enfin, la dernière galerie recèle des objets précieux, tels que de la vaisselle en or, des pièces décoratives en pierres, des bijoux, etc.
Infos pratiques : musée ouvert tous les jours de 10h30 à 19h (fermeture de la billetterie à 18h15). Nocturnes chaque vendredi jusqu’à 22h.
« Situé en plein cœur de Paris, à quelques pas des Champs-Élysées et du musée du Louvre, le monument est apparu comme l’écrin idéal pour accueillir cette collection riche de 5000 à 6000 objets », explique Amin Jaffer, conservateur en chef de la collection.
Les œuvres, datant de l'Antiquité au XIXème siècle, ont été particulièrement choisies par le collectionneur qatarien, passionné par l'art après sa découverte du musée du Louvre, à six ans. Exposées dans quatre galeries, les œuvres sont mises en valeur par un jeu de lumières tamisées : la première pièce, plongée dans une ambiance sombre, est agrémentée de guirlandes de fleurs dorées. «Elle met en valeur sept œuvres de toutes provenances géographiques et de toutes époques». La seconde galerie expose une série de onze figures humaines qui semblent regarder le public : « Cette galerie vise à créer une forme d’intimité avec le visiteur, un face à face singulier avec ces visages d’un autre temps ». La troisième galerie est consacrée aux expositions temporaires, qui présentent pour deux années des chefs-d’œuvre des arts de l’islam. Enfin, la dernière galerie recèle des objets précieux, tels que de la vaisselle en or, des pièces décoratives en pierres, des bijoux, etc.
Infos pratiques : musée ouvert tous les jours de 10h30 à 19h (fermeture de la billetterie à 18h15). Nocturnes chaque vendredi jusqu’à 22h.
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