Où déclarer votre flamme pour la Saint-Valentin ?

Actualité

Mise à jour le 13/02/2024

Amoureux sur un banc, face à la Seine.
On célèbre l’amour ce 14 février. Que vous soyez en couple ou non, que vous souhaitiez déclarer votre amour pour la première fois ou simplement raviver la passion que vous entretenez avec l'être aimé, on vous propose cinq escapades parisiennes teintées de romantisme.

Flânerie parisienne sous les passages couverts

Cette balade au fil des passages couverts vous transporte dans l’ambiance du Paris du XIXe siècle… en pleine période romantique ! C’est à cette époque que ces percées marchandes ont été créées pour proposer à la bourgeoisie parisienne une promenade à l’abri des intempéries et du tumulte de la ville. Tous les passages (ou presque) sont recouverts d’une verrière qui offre une lumière zénithale caractéristique.
S’il en existait plus d’une centaine dans la première moitié du XIXe siècle, nombre d’entre eux ont été détruits par les travaux d’Haussmann dans les décennies qui ont suivi. Une vingtaine ont subsisté et sont toujours ouverts au public, principalement dans les 2e et 9e arrondissements.
Symboles de la « flânerie parisienne », ces bijoux d’architecture continuent d’abriter des alignements de boutiques en tous genres aux authentiques façades boisées. Le promeneur est plongé dans une atmosphère fascinante avec ces ornements d’époque et ces allées jonchées de faïences.
Certains, à l’image du sublime passage Vivienne (2e), sont décorés de mosaïques, de peintures et de sculptures. Le plus ancien, et l’un des plus connus (donc des plus fréquentés), le passage des Panoramas (2e), tire son nom d’une fresque peinte sur les murs de la rotonde à l’entrée, côté boulevard Montmartre.
Incontournables également, le passage du Grand-Cerf (le plus haut sous verrière) avec son architecture néoclassique, le passage du Bourg-l’Abbé et ses imposantes cariatides à l’entrée (au 3, rue de Palestro), le surprenant passage des Princes (détruit en 1985, mais reconstruit à l'identique en 1995) avec ses boutiques dédiées aux jeux, ou encore le magnifique passage Jouffroy et son hôtel Chopin, l’un des plus vieux de Paris (1846), dont la façade est classée aux Monuments Historiques.
Prévoyez a minima deux bonnes heures pour en découvrir quelques-uns, au fil d’un parcours à la croisée des boulevards ! Plus d’infos sur les passages couverts et comment y accéder ici.

« La Campagne à Paris », l’enclave bucolique du 20e

Des lieux surprenants à l’écart des sentiers battus, ce n’est pas ce qui manque à Paris. Mais celui qu’on vous propose de découvrir dans l’est parisien, du côté du quartier Saint-Fargeau (20e), fait rêver à plus d’un titre ! D’abord, par le nom qui lui a été donné : « La Campagne à Paris ».
Fondé sur une ancienne carrière de gypse entre 1911 et 1928, à l’image de la tout aussi pittoresque butte Bergeyre (19e), ce lotissement du 20e abrite plus de 90 maisons de ville sur un ou deux étages, construites à l’origine pour accueillir des locataires aux revenus modestes (ouvriers, fonctionnaires, etc.). Ce n’est bien sûr plus le cas aujourd’hui…
Ruelles pavées, jardinets et maisonnettes aux coquettes façades colorées, fleuries ou verdoyantes… Il est difficile de se croire en pleine ville lorsqu’on se balade dans l’une des trois rues qui composent le quartier, auxquelles s’ajoutent quatre rues comportant chacune un escalier typiquement parisien. Les gravir sera le prix à payer pour accéder à cet éden urbain, havre de tranquillité propice à une balade romantique loin de la faune urbaine.
Accès par la ligne 3, arrêt Porte de Bagnolet, ou le tramway T3B, arrêt Séverine.
Deux autres enclaves à découvrir
À découvrir également, autour du parc des Buttes-Chaumont (19e) : le quartier pavillonnaire de la Mouzaïa et ses rues tout aussi pittoresques, et celui de la butte Bergeyre, un véritable « village dans les nuages » avec ses ruelles figées dans le temps, ses vignes en terrasse et sa vue imprenable sur le Sacré-Cœur.

Le parc et le square de Montsouris, dépaysement garanti !

Direction le sud parisien pour flâner et se prélasser dans le parc Montsouris, création haussmannienne inspirée des jardins à l’anglaise. Ce poumon vert de 15 hectares invite à la contemplation à la faveur d’une promenade champêtre ou posé sur une de ses immenses pelouses. Les amoureux, de la nature notamment, s’extasieront devant l’un des trois « Arbres remarquables » qui s’y épanouissent (hêtre pourpre, séquoia géant et platane commun) au milieu de quelque 1400 autres arbres, dont plusieurs sont centenaires. De nombreuses espèces d’oiseaux y évoluent également (mésange huppée, sittelle torchepot, geai des chênes, etc.), ce qui a poussé la Ligue de protection des oiseaux (LPO) à y installer ses locaux franciliens.
À la sortie nord-ouest du parc, près de la colonne de la Paix Armée, vous tomberez directement sur la très charmante rue du Square de Montsouris… Longue de 200 mètres, cette rue pavée et pentue est bordée de maisons construites dans un style Art nouveau et Art déco, dont plusieurs sont classées « Bâtiments remarquables ». Voie privée créée en 1922, elle est ouverte à la circulation publique depuis 1959. À découvrir absolument !
Accès par le RER B, Cité Universitaire

La petite ceinture, une percée verte chargée d’histoire

Cette ancienne voie ferrée, ouverte en 1852 et désaffectée depuis 1993, fait le tour de Paris à l’intérieur de l’anneau du périphérique sur une distance de 32,5 km. Depuis 2007, plusieurs de ces tronçons ont été ouverts aux piétons, et quatre kilomètres supplémentaires, soit 7,6 hectares, sont en cours d’aménagement jusqu’en 2026.
On s’y promenade le long des rails bordés d’une végétation luxuriante qui s’y est développée sans interaction humaine, ou très peu, pendant près de soixante ans. Un véritable écosystème, unique à Paris, qui abrite une biodiversité riche de quelque 200 espèces végétales et plus de 70 espèces animales.
D’anciennes gares désaffectées sont devenues des lieux festifs ou alternatifs, à l’image de la Recyclerie porte de Clignancourt (18e), de la Ferme du Rail dans le 19e, ou encore du Hasard Ludique dans le 18e. Notre partenaire Enlarge Your Paris vous propose d’en découvrir dix !

L’île aux Cygnes, une balade royale en apesanteur

De jour comme de nuit, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il fasse grand beau, se promener sur l’île aux Cygnes a toujours quelque chose de magique. Cette digue artificielle, construite au milieu de la Seine en 1825 dans le cadre d’un projet de port fluvial, fait face à la Maison de la Radio. Elle mesure 11 mètres de large sur 890 mètres de long, pour 1,3 hectare de superficie, soit la plus petite des trois îles parisiennes (île Saint-Louis et île de la Cité), et relie le pont de Grenelle au sud au pont Bir Hakeim.
À l’extrémité sud trône une statue de la liberté, l’une des six que compte Paris. Offerte à la France par le Comité des Américains de Paris à l’occasion du centenaire de la Révolution, soit cinq ans après l’inauguration de l’originale, à New York, elle a été présentée au public à l’occasion de l’Exposition universelle de 1889.
En 1878, dans la continuité des travaux d’Haussmann qui souhaitait aménager les parcs et jardins pour la flânerie, une promenade nommée « l’allée des Cygnes » est créée sur toute la longueur de l’île. Elle est bordée d’une rangée d’arbres d’une soixantaine d’espèces différentes et une série de bancs permet aux badauds, et aux amoureux notamment, de s’y poser pour buller un moment, ou s’aimer tout simplement.
À savoir : vous n’y croiserez pas forcément de cygnes, contrairement à ce que l’on pourrait croire (ou avec un peu de chance). L’île porte ce nom en l’honneur des 40 cygnes ramenés du Danemark par le roi Louis XIV, qui nourrissait une passion pour le volatile. C’est en fait sur l’île Maquerelle, du côté du Champ-de-Mars, qu’il les avait installés, mais celle-ci a depuis disparu, et c’est cette nouvelle digue qui rendra donc hommage aux « cygnes du Roi-Soleil ».
Accès par la station Bir-Hakeim, ligne 6 ou RER C

L’incontournable musée de la Vie romantique

On ne voulait pas être trop cliché dans cette sélection, mais comment parler de romantisme et d’amour sans évoquer le musée qui leur est consacré ? Direction le 9e et le quartier de la « Nouvelle Athènes », surnommé ainsi lors de sa construction au début du XIXe siècle en raison du grand nombre d’artistes qui s’y étaient installés.
Créé en 1987 dans un ancien hôtel particulier ayant appartenu au peintre Ary Scheffer (1795-1858), le musée de la Vie romantique accueille tout au long de l’année des expos temporaires. Au rez-de-chaussée du pavillon sont exposés les souvenirs de la romancière George Sand, voisine et amie de Scheffer.
À ne pas manquer : une pause dans le fameux salon de thé du musée, installé dans un charmant jardin. Calme, ombragé, élégant et sophistiqué… Bref, romantique !
16, rue Chaptal (9e)

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