On a emprunté une œuvre d’art gratuitement (et on a adoré l’expérience)
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Mise à jour le 13/11/2024
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En marge de l’exposition « Des grains de sable » au Carré de Baudouin, la direction des Affaires culturelles propose aux habitants de la capitale d’emprunter des œuvres d’art pour les exhiber dans leur domicile jusqu’au 21 novembre. On a sauté sur l’occasion pour en emporter une chez nous. Et ça vaut le coup !
Voilà maintenant quatre ans que la Ville de Paris, en collaboration avec le Fonds d’art contemporain (18e), propose à des collégiens de jouer aux curateurs dans le cadre du programme « Jeunes collectionneurs ». L’idée ? Pendant deux ans, les élèves sont invités à sélectionner leurs œuvres préférées – parmi celles fournies par des galeristes partenaires –, puis à défendre leurs coups de cœur. Après validation auprès d’un jury, les œuvres sont ensuite déposées dans les établissements scolaires afin d’offrir la possibilité aux collégiens et à leurs familles de les emprunter quelques semaines.
Un concept qui permet de sortir des réserves les œuvres hébergées par le Fonds d’art contemporain, de valoriser ses actions, mais aussi de créer du lien entre les différents acteurs du marché de l’art et des publics non initiés, notamment les plus jeunes. Forte de ce succès, l’artothèque élargit aujourd’hui le dispositif à l’ensemble des Parisiens. Ni une ni deux, on a sauté sur l’occasion pour s’offrir, le temps de quelques jours, une œuvre rien qu’à nous !
Une œuvre d’art dans son salon
S’il est possible de consulter les pièces en ligne avant de les emprunter, le Carré de Baudouin (20e) a également aménagé un créneau le jeudi soir, entre 17 h 30 et 19 h 30, pour permettre d’admirer les œuvres exposées. Pour des raisons de logistique, celles-ci sont toutes en 2D et peuvent être transportées facilement.
Peinture onirique représentant des sommets enneigés, estampe vibrante autour des nouvelles technologies, dessin numérique célébrant une championne de Charleston ou encore œuvre sonore sur le thème du spiritisme : la sélection offre à voir différents supports, une pluralité d’esthétiques et des artistes de divers horizons.
De notre côté, c’est Salvia, un photogramme imaginé par l’artiste plasticien Jérôme Poret, qui nous fait les yeux doux. « Il a été réalisé à partir d’une feuille de sauge blanche en combustion, nous glisse à l’oreille la médiatrice culturelle Nausicaa Laverny. C’est une plante qui pousse en Californie et qui est utilisée dans des rites de purification amérindiens et mexicains. »
Accroché sur le mur près du canapé ? Déposé sur la table de chevet dans la chambre ? Ou, pourquoi pas, dans l’entrée, pour impressionner les invités et faire naître des discussions passionnées sur le pas de la porte ? Qu’importe la place qu’on lui trouvera, nul doute que Salvia saura purifier les intérieurs parisiens !
« Tout repose sur la confiance »
Mais pour pouvoir profiter de ses vertus, on la sécurise ! On doit ainsi fournir la copie de notre carte d’identité et une assurance habitation à l’accueil. « Tout est gratuit et repose évidemment sur la confiance », nous explique Nausicaa avant de nous remettre une charte récapitulant quelques consignes à suivre pour éviter de détériorer l’œuvre : ne pas la placer près d’un chauffage, dans un espace humide ou face à la lumière. « Et interdiction de la nettoyer ! S’il y a des traces de doigts, il est préférable que la vitre soit manipulée par des professionnels. »
Emballé dans du papier bulle puis glissé dans une boîte de transport, voilà notre précieux prêt à rejoindre notre domicile. Finalement, ce sera sur la table basse du salon que l’œuvre de Jérôme Poret trônera… avant de regagner ses quartiers le 21 novembre. En attendant, on savoure cette jolie expérience d’ordinaire réservée aux collectionneurs et on se délecte d’avance des réactions que cette œuvre saisissante suscitera.
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