Ces expos se terminent en 2024, on en profite !

Encore quelques semaines pour découvrir l’univers de l’artiste français Speedy Graphito, actuellement exposé à Fluctuart (7^e) ! Avec La Grande Illusion, on navigue en eaux troubles dans un espace totalement mué en laboratoire d’expérimentations visuelles. Pixels régressifs, hologrammes animés et œuvres XXL nous transportent dans un monde pop et percutant où l’on est invités à repenser notre rapport à l’image. Captivant !

Cette exposition rend hommage à l’œuvre du collectif MAHKU, qui visibilise et assure la transmission de la culture des Huni Kuin, un peuple d’Amérindiens vivant au Brésil. Des premiers dessins à visée pédagogique imaginés en 2012 à la reconnaissance internationale, le parcours retrace ces dix dernières années qui ont permis à leur art, à leurs messages spirituels et à leurs luttes environnementales de s’inscrire de façon pérenne dans le paysage artistique. Un devoir de sauvegarde et de mémoire que la commissaire et artiste Kássia B. Mytara observe ici dans un habile dialogue avec son propre travail de céramiste.

Avec son projet Soft Skills, présenté à Lafayette Anticipations (Paris Centre), l’artiste Mohamad Abdouni pose un regard sur son enfance et son adolescence passées dans la région de Bekaa, au Liban. Une période qu’il évoque avec tendresse, nostalgie et humour, mais qu’il questionne aussi, notamment en raison de la masculinité étroite et limitante qui lui a été imposée à cette époque. Travail de réappropriation identitaire, dialogue avec les imaginaires du passé, quête introspective ou encore devoir de préservation des récits menacés : son œuvre se nourrit volontairement des souvenirs pour tenter d’apporter une réponse aux générations futures.

2024 s’apprête à tirer sa révérence, mais avant d’accueillir définitivement 2025, on s’offre un dernier plongeon dans l’événement qui a incontestablement marqué cette année : les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Explorée sous le prisme des sports urbains, l’exposition nous invite à (re)découvrir les nouvelles disciplines olympiques, comme l’escalade, le surf, le breaking ou le BMX freestyle. Chez SPOT24 (15^e), plusieurs objets iconiques ainsi que des créations originales d’artistes français et internationaux sont à admirer tout au long du parcours. De quoi faire durer, encore un peu, la magie des Jeux.

Pour cette première exposition française consacrée à son œuvre, le Collège des Bernardins (5^e) met à l’honneur la vie, l’art et les luttes de l’Américaine Corita Kent, plus connue sous le nom de Sister Mary Corita. Une trentaine de créations originales ainsi qu’un large dispositif présentant son travail nous immergent dans les États-Unis des années 1950 à 1980. Un voyage dans le passé, qui permet de mesurer l’importance de son engagement politique – notamment son regard sur les notions de pauvreté, de racisme, de féminisme et d’injustice sociale – mais aussi la force de sa foi. À ne pas rater !

Jusqu’au 22 décembre, le BAL (18^e) présente « Des lignes et des corps », une exposition passionnante autour du travail méconnu de Yasuhiro Ishimoto, figure majeure de la photographie des années 1950-1970. Une immersion dans un univers d’une remarquable poésie, qui témoigne de sa fascination pour les formes, les compositions géométriques et l’esthétique japonaise, son pays natal. Au total, près de 170 tirages rarement exposés sont à découvrir de toute urgence.

Et si le paléolithique était un miroir (déformant, à quelques détails près) de notre société ? Avec Silex and the City, le musée de l’Homme (16^e) nous plonge dans l’univers barré de l’iconique bande dessinée qui traverse les âges, les générations et les époques. Planches de BD, personnages hauts en couleur et humour mordant : les coulisses de cet univers imaginé par le dessinateur Jul se dévoilent au fil d’une scénographie ludique qui ravira les grands comme les petits.