Évènement

Artistes clowns du cycle de création

Le samedi 3 juin 2023
Photos de plusieurs clowns au plateau durant la sortie de cycle 3 en 2022 au Saovar
Sortie de cycle de création / Clown / Après un mois et demi de travail d’écriture de numéro, onze clowns vous ouvrent leur imaginaire.
BEHRENDT Max :
La mère de mon clown est morte. Et elle est partie si vite qu'il n'a pas eu le temps de lui dire qu'il l'aime. Donc, il faut maintenant trouver quelqu'un.e à envoyer dans l'au-delà avec un message d'amour et pour lui dire qu'il est devenu vraiment doué pour fermer la porte du congélateur. Les êtres humains se tuent entre eux tout le temps donc ça ne peut pas être si difficile de trouver quelqu'un.e qui est prêt.e à se faire exécuter. Il n'a surtout pas une intention méchante ou une envie de faire mal à personne, il aurait pu y aller lui-même, mais il a promis de prendre soin du chien imaginaire de son voisin et en plus il vient de payer pour toute une année de Netflix.
Ce serait trop dommage de ne pas pouvoir en profiter. Il a compris que la mort est quand même un sujet délicat donc pour ne pas décourager les gens, il les invite sur scène sous un prétexte sympathique et puis il construit ses machines d'exécution fur à mesure autour d'eux. Pourquoi ne pas commencer par la fierté française, la guillotine !
- Solo clownesque et magique avec une invité sur scène en forme environ 45 minutes ou en trois actes plus courtes.
BILLIET Anne :
Elle a lu dans un magazine de spiritualité : « La nature inconditionnée réveille l’humain inconditionné ».
Alors, Galinette est partie seule en randonnée. De bivouac en bivouac, elle cherche à se trouver et se heurte aux autres : ceux qui font du bruit la nuit à côté dans le bivouac, ceux qui disent « y’a plus de saison » au petit-déjeuner, ceux qui n’ont jamais de cloques et pensent quand même à prendre l’homéoplasmine…
Mais elle tente, elle y va, elle ose : « tu veux des chips ? ». A travers le pique-nique et son immuable paquet de chips à partager, Galinette nous invite à partager sa solitude. Pleine de contradictions, on ne sait plus si c’est elle qui fait peur aux autres, ou le monde qui lui fait peur. Sous les chips, c’est une histoire ancestrale qui se joue, celle de nos désirs contradictoires de solitude et de lien à l’autre.
BRILLANT Emeric :
C’est l’histoire d’un clown qui assomme, ligote et bâillonne un artiste de cirque pour entrer sur scène et faire son numéro à sa place. Son but est de trouver une personne qui lui dise « je vous aime » pour voir l’effet que cela lui fait. Il tente donc de soudoyer, charmer, impressionner et de convaincre le public pour qu’un spectateur lui fasse une déclaration. Les réponses qu’il reçoit l’amènent à s’interroger sur les différentes formes, la temporalité, la sincérité et la réciprocité de l’amour. Il se rend compte que l’amour se construit et n’est pas à sens unique. Pour être aimé, il faut être soi même capable d’aimer et peut-être que cela commencer par s’aimer soi-même. Au final, la déclaration d’amour tant attendue est celle du clown à lui-même.
CORNETTE Eric :
Peut-on s'aimer autrement que dans le regard de l'autre ?
" Je est un autre" dit Rimbaud. Quel est ce désir d'être autre, de devenir le propre créateur de sa créature, de son avatar? Je suis homme, je suis femme, et ni l'une ni l'autre, je suis enfant, je suis humain, bestial, inhumain, je suis ogre, monstre de tendresse et de cruauté, je suis chair, lumière et putréfaction.
Il est difficile de se rendre compte que demeurer est souffrance, profond et vaste est le marécage de l'amour de soi" Alejandro Jodorowsky.
J'ai bien envie de patauger de jouer et d'éclabousser dans ce marécage et peut-être d'en sortir.. Cette créature clownesque, une espèce de "Maître du désordre" va partager sa quête d'identité dans ce jeu des masques burlesque et décapant. Masque - prison, social, protecteur ou libérateur. Concrètement, ce porteur accablé de tous ces simulacres va tenter dans l'outrance et la maladresse de s'en dépouiller. Au présent du spectacle, il s'agit de re-naissance, une tentative d'accoucher l'étrangeté de soi, la plus singulière, la poésie. Enfin se retrouver ? L'autre, les autres, le public peuvent-ils aimer et s'aimer jusque-là ?
GEROME Alban & DUPUIS Anne-Charlotte
Mademoiselle Froufrou et Monsieur Hirouchi ont un passé théâtral. Un passé qui semble les dépasser … La mémoire leur joue des tours, leur fait perdre ce qu’ils étaient venus exposer au monde. Mais n’est ce pas dans les trous du récit, dans les balbutiements de leur être entier, pas après pas, qu’ils content leur histoire et tracent la route ? Une déroute où le rire est permis et leur sert de boussole. Sur le fil.
Ils viennent tenter de dire ce qui conte pour eux. En eux. Narrent t’ils leur propre histoire ? Celle de leurs proches ? Des histoires plus anciennes ? Approchons nous pour en savoir plus …Ils aimeraient raconter l’humaine condition mais vont ils le faire avec des sons ? Des chants ? Par accident ? Soyez en sûrs, cette tentative scénique, ils la mènent avec bravoure, aveccoeur. Quoi qu’il en soit, quoi qu’il arrive, ils vont essayer. Avec vous, ils vont.
VAN HEUVERZWYN Istvan
Le projet sera probablement la suite d’un projet que je monte à l’instant : L’incroyable aventure du roi Emir et Trombine Royale. Les deux thèmes qui m’intéressent dont : la solitude et la relation au pouvoir. Vous pouvez découvrir le projet ici : https://www.theatremoderne.com/wp-content/uploads/2022/12/Dossier-residence-lincroyable-aventure-du-roi-emir.pdf
Le numéro de clown est à retravailler et à développer et je voudrais développer les thèmes du spectacle. Pour le reste je suis ouvert. Par ailleurs j’avais aussi écrit un texte de théâtre que j’aimerais aussi jouer en clown. Une histoire assez sombre – semi-autobiographique et un conte.
THIEL Marie-Aude
« Je viens je ne sais d'où
je suis je ne sais qui
je meurs je ne sais quand
je vais je ne sais où
je m'étonne d'être aussi joyeux »
(adage médiéval de Martus von Biberach)
Il y avait le projet de travailler autour de l'angoisse, du pourquoi de la vie et autres questions métaphysiques, sauf que ces grands thèmes ne m'allument pas du tout au niveau du jeu.
Il y maintenant le projet de créer à partir d'une situation très simple (à savoir venir présenter quelque chose devant un auditoire) un espace de jeu et de connexion avec le public. Je voudrais à terme que cet espace de jeu soit suffisamment solide, précis et ouvert à la fois pour permettre une circulation d'énergie entre la salle et la scène, pour pouvoir évoluer aussi dans le temps et que puisse s'y développer le monde et les émotions que portent ce clown qui m'accompagne depuis quelques année maintenant.
Par quelles émotions sommes-nous traversés, lorsque nous décidons de venir présenter quelque chose devant un public ? Enthousiasme, désir, angoisse, besoin de partage, d'amour, de reconnaissance, beauté, joie, peur ?… qu'est ce qui nous anime, nous pousse lorsque nous choisissons ainsi de venir dévoiler une part de notre intimité aux autres ? Et qu'est ce qui peut nous en empêcher, nous terroriser?
PRATTICO Hélène
Une maman clown, qui au départ porte le fardeau de sa propre société intérieure de par sa relation à l’Autre qui peut être son manteau (son enfant) et qui vient questionner le rapport à la maternité. Est-ce un réel choix « libre » ou une norme sociétale. Où est la part de son instinct dans ce jeu orchestré dans une société patriarcale. Maman clown, La Prattico est une féministe engagée qui prône autant ses activités que son rôle de femme engagée, et de mère attentionnée. Entre Naissance et Mort, le nombril du Monde, Notre enfant symbolique intérieur…
PETIOT Sébastien
C’est un Solo tragi-comique qui se passe aujourd’hui dans un restaurant de qualité. L’unité de temps est un diner le soir. Un serveur et sa clientèle se lient d’amitié. Pendant le service, il y a des péripéties dues aux traits de caractère du serveur et de la clientèle mais aussi aux erreurs du service et de la cuisine. Il y’a notamment une cliente qui s’appelle Linda.
LE CORRE Pascal
Première ligne
LE projet , d’abord je préfère me mettre au service d’un univers, d’une compagnie, d’un artiste, c’est ce que j’ai fais sur la suite de mon CV incomplet donc au sein d’une compagnie L’immédiat je crois pendant 12 ans ?
Deuxième lignes
J’y suis encore, un tout petit peu, mais
Troisième ligne(s)
Autrefois, le passé, à l’époque ou on dansait le tango, j’ai crée des petits solos, seul, joué très peu là et ailleurs
Quatrième lignes
C'est en insistant assistant à l’audition que je me suis dit , « je ne pensais pas que ça allait être comme cela »
Cinquième tics
En me lisant vous devez comprendre, qu’en fait je pars vers l’inconnue, j’avais pensé à reprendre une forme-numéro dans une tente avec un squelette en souvenir du festival d’ Aurillac, qui n’a pas été retenue, mais c’est bien loin
(J’ai encore la tente et le squelette)
Sixième vies
La création se fait selon l’entourage, le moment le présent et du dit « accompagnateur » , après avoir lu sur le site du dit « compagnon » c’est cela. l’essentieil est là (je vous engage à parcourir son texte)
J’en recopie une : C’est la tentative quasi impossible, voire désespérée, de montrer une part qui n’est pas faite pour les yeux du monde…être le lieu du soin collectif d’où peut émerger une essence de sens. »
Septième lits
Le mot burlesque excentrique théâtre gestuel et l’improvisation sera plutôt ma ligne et surtout « je ne sais pas » « je vais découvrir devant vous »
Huitième titres
Idem pour montrer quelques minutes à l’audition je dirais que « on commence » c’est comme si le cycle commence, est commencé
Neuvième l i g n e s
J’ai pensé à un texte, d’un auteur roumain en vie, très très court, mais si il sonne pas , faudra l’enlever ..mais il est là, donc je prends son titre « L HOMME DANS Le CERCLE » de Matéi Visniec
Dixième ?
J’imagine une pièce courte, pas plus de DIX…lignes;..heu …entre quinze et trente minutes.
Il m’est difficile de donner autres titres sur quelque chose qui n’existe pas, dans son entièreté, je ferais de mon mieux, j’accepte la défaite, si elle a lieu, …pour moi tout commence déjà par l’écriture physique et sur scène , très peu sur la table , beaucoup dans le quotidien.
XI. Adde Parvum parvo magnus acervus erit
« Ajoute peu à peu et tu auras beaucoup »
LADEIRA Aline
Pour l’instant, j’imagine ce spectacle comme une sorte de suite de portraits, en forme de parodies cynico-réconfortantes de rôles genrés et d’imaginaires romantiques hétéropatriarcaux. On y trouvera un Héros, Une Princesse et un Méchant-Dragon très méchant. Avec l’envie de terminer par une grande hybridation, et de sortir du registre de la parodie pour amener à un endroit plus sensible au ¾ du spectacle.
En fond, s’interrogeront certaines dimensions du pouvoir social, leurs intersections, leurs contradictions ; en particulier dans l’articulation genre/classe.
En fond du fond s’interrogera la relation à l’image de soi - du complexe à la prétention ; ainsi que de la lutte, entre victoires et échecs, pour sauver ou maintenir cette image.
Et en fond du fond du fond, ça parlera d’économie affective, de relations post-capitalistes et d’amour inconditionnel. (Et oui).
EMERIT Doriane
Travail en solo accompagnée par une marionnette-autruche. Travail initié au sein de la formation professionnelle et que je souhaiterai approfondir et développer.
Avec le soutien de la Métropole du Grand Paris, de réseau Actes If et de la ville de Bagnolet.

Mise à jour le 24/05/2023

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