La médiathèque Françoise Sagan accueille le nouveau projet du saxophoniste Stéphane Payen qui, entouré de Jamika Ajalon, Mike Ladd, Tamara Singh, trois poètes afro-américains basés en France, fait revivre l'œuvre du grand écrivain américain au service de l'émancipation des Noirs, James Baldwin.
Saxophoniste et compositeur, Stéphane Payen vit avec les écrits de James Baldwin découverts pendant son adolescence d’abord à travers "The Fire Next Time", "Just Above My Head" ou encore "Giovanni’s Room". Plus tard, lors d’une résidence au conservatoire de Dinan en tant que compositeur, il se penche cette fois sur la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 (dont il ébauche une possible mise en musique) et en découvre toute l’ambiguïté et les contradictions. À la même époque, Mike Ladd et Stéphane Payen entament leur première collaboration lors d’une résidence à la Dynamo de Pantin où ils créeront The Red Light avec les musiciens de Thôt. Au fil des discussions, le compositeur commence à échafauder une possible mise en miroir, une confrontation entre le texte adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 à Paris au Palais de Chaillot et des extraits de textes de James Baldwin (âgé de 24 ans au moment de la parution du texte). Les choses se précisent, un projet voit le jour.
Mais tout est remis en question au printemps 2020. Les États-Unis s’embrasent suite à la mort de Georges Floyd, le mouvement Black Lives Matter est sur le devant de la scène. Baldwin en Transit prend toujours plus de sens mais les cartes sont rebattues. Il est impossible de ne pas tenir compte des récents évènements… Stéphane Payen et Mike Ladd décident de transformer le projet initial - un regard sur l’actualité des textes de James Baldwin dans le monde contemporain - en une tribune offerte à la communauté afro-américaine basée en France, toujours en résonance avec les écrits de James Baldwin.
Baldwin en Transit ne se concentre pas uniquement sur les textes en résonance avec la lutte actuelle pour la vie des Noirs aux États-Unis. Il s’agit d’explorer la pertinence de cette lutte dans un contexte international, de se pencher sur qu’il y a à apprendre de l’articulation de toutes les voix noires (et de toutes leurs revendications) à travers les différentes expériences de vie de James Baldwin à l’étranger. Et bien d’autres choses encore …
Jamika Ajalon, Mike Ladd, Tamara Singh voix, textes
Stéphane Payen saxophone, composition
Marc Ducret guitare
Sylvain Hélary flûtes
Dominique Pifarély violon