« Et l’amour, bordel ! », c’est cette forme de leitmotiv que Just Cage souhaite imprimer le temps d’une exposition – ou pourquoi pas le temps d’une vie – dans les esprits. Cette quasi-interjection, que l’on pourrait entendre partout, aux accents pourtant du Sud mais finalement universelle - interroge à la fois sur notre capacité à aller au-delà des obstacles du quotidien, mais aussi, au-delà d’une forme d’identité.
Comment dit-on bonjour ? Je ne sais plus.
Le parfum des beaux jours, je ne sens plus…
Comment fait-on l'amour ?
Grâce à ces quelques mots, une célèbre ritournelle commise
par Etienne Daho avec Cristina Marocco, ne manquera pas de vous hanter. Et si
simplement elle vous habitait… Ne serait-ce que quelques instants, et surtout
pour le meilleur. Cette amnésié, ne serait-elle pas devenue une amnésie
collective après plusieurs années, désormais dites covid, et désormais avec une
actualité guère plus réjouissante.
« Et l’amour, bordel ! », c’est cette forme
de leitmotiv que Just Cage souhaite imprimer le temps d’une exposition – ou
pourquoi pas le temps d’une vie – dans les esprits. Cette quasi-interjection,
que l’on pourrait entendre partout, aux accents pourtant su Sud - mais
finalement universelle - interroge à la fois sur notre capacité à aller au-delà
des obstacles du quotidien, mais aussi, au-delà d’une forme d’identité.
Que ce soit dans l’art, la culture, la linguistique… –
et notre époque nous montre chaque jour à quel point la question de l’identité
est un chemin semé d’embuches – il est important de s’interroger sur la
nécessite de se conformer à la norme induite. Cette rectitude semblerait être
la forme de salut, et pourtant… Si de Vinci s’était contenté de la Joconde, si
Molière n’avait écrit que des comédies… et avec des si l’on mettrait Paris en bouteille,
comme le dit l’adage.
Si Just Cage habite Marseille, il est pourtant d’Amiens,
ce transfuge lui permet-il de s’approprier ces codes méridionaux ? De la même
manière, pourquoi un artiste devrait-il se contraindre à un style, à un medium…
Just Cage, qui par son nom semble choisir de s’enfermer, montre par son
approche, que beaucoup aimeraient ranger dans le néo-punk, que bien au
contraire, il refuse toute forme d’étiquette. De la sculpture au papier en passant
par l’acrylique et la toile (qu’il avait l’habitude de présenter) il lance ce
cri du cœur : « Et l’amour, bordel ! ».
Amour de l’art, de la création, de l’autre. Refus du
jugement, ode à la spontanéité, l’exposition est un plaidoyer pour la tolérance, le partage, la folie (eh
oui aussi). En un mot pour la vie !