La conservation des souvenirs et des pratiques culturelles prend de nombreuses formes. L’écriture ne traduit pas toujours toutes les strates d'expérience et leur importance. Il est nécessaire de repenser ce qui est considéré comme langage « écrit » en proposant une revalorisation des méta-récits qui favorisent d'autres formes de conservation des connaissances, afin de créer des espaces inclusifs où la communication peut aussi être inclusive.
Mémoire tactile est un projet de recherche en cours de l'artiste autochtone australienne Jody Rallah. Le projet fait le lien entre le rôle des langages tactiles dans la fabrication et l'interaction avec les artefacts culturels et les lieux. Elle les met en rapport avec des systèmes tels que le braille, qui impliquent l'utilisation du toucher pour accéder à l'information. Mémoire tactile explore la nécessité de repenser les idées de « primitivisme » et de conservation de l'histoire à travers les espaces de mémoire intégrés dans les langages tactiles, pour susciter des questions comme : qui êtes-vous ? D'où venez-vous ? Et comment interagissez-vous avec le monde qui vous entoure ?
Jody Rallah (Australie) est une personne d'origine Yuggera – Yuggerabul, Biri – Bindal des Premières Nations d'Australie, actuellement en résidence à la Cité internationale des arts dans le cadre du programme de résidences galang avec le soutien de Powerhouse (Parramatta, Australie).