La compositrice, santouriste et
improvisatrice franco-iranienne
Farnaz Modarresifar est née
en 1989 à Téhéran. Bercée de musique classique occidentale et persane, elle se
forme au Conservatoire et à l’Université de sa ville natale. Elle étudie le
santour, une cithare sur table
persane, à la fois en improvisation et dans un répertoire de style
traditionnel. En 2009, lors d’un séjour universitaire en Allemagne, elle est touchée
par une interprétation d’
Atmosphères
de
György Ligeti, elle se passionne
alors pour la musique contemporaine et décide de s’orienter vers la
composition. Elle poursuit ses études en France et fréquente en particulier les
classes de composition d’
Édith Lejet,
Éric Tanguy et
Jean-Luc Hervé.
Farnaz Modarresifar est pétrie de
poésie et de littérature persanes ainsi que de mythologie. Lectrice de
Carl Gustav Jung ainsi que de
Sigmund Freud, fascinée par la
thématique des rêves et de la mort, elle réunit en deux recueils un ensemble de
poèmes d’après ses propres songes, intitulé
Contes.
Sa pratique virtuose du santour
et son travail de composition s’influencent mutuellement autour des modes
persans et d’une recherche sur le timbre, les techniques de jeu et les limites
instrumentales. Elle développe ainsi notamment un langage contemporain inédit
pour son instrument. Sensible à l’univers des sons, elle exploite les
résonances, la percussivité instrumentale et vocale et travaille sur le temps
et le silence dans une conception musicale qui requiert une écoute attentive.
Elle compose pour tout type
d’effectif, de l’instrument seul ou de la voix seule à l’orchestre de chambre. Citons
Polaris pour piano (2016),
La Mort de Yazd-Gérd pour soprano et
ensemble instrumental (2017),
Gabbéh
pour alto et santour (2019),
Balades
oniriques pour deux voix, santour, piano, violon et percussions (2022), œuvre
avec laquelle elle remporte le Prix des professeurs de collège de la 24
e
édition du Grand Prix Lycéen des Compositeurs.