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Gondishapour: Concert des lauréats de la Bourse Sharifi « LA SAISON VERTE »

Le mardi 27 septembre 2022
Gondishapour: Concert des lauréats de la Bourse Sharifi « LA SAISON VERTE »
Alors que l’été s’achève, et qu’avec lui s’éclipsent les derniers soubresauts d’une nature vivace et colorée dirigée doucement vers son hibernation nostalgique, l'association Gondishapour en partenariat avec la Cité internationale universitaire de Paris, vous invite à un voyage dans la mélancolie exaltée de la poésie persane contemporaine, dans le cadre d’un spectacle musical et poétique consacré à « La saison verte », l’une des compositions majeures de l’auteur franco-iranien Habib Sharifi.
À l’issue de la première édition de la bourse Habib Sharifi, une tétralogie éclectique d’artistes vous propose le produit de leur inspiration commune à partir de la culture persane sous l’égide d’une ballade fondatrice : « La saison verte », un appel amoureux à la contemplation de la fertilité de la nature renaissante, telle qu’attendue selon la sempiternelle loi des cycles, et pourtant, à chacune de ses irruptions, si enchanteresse, mirifique, admirable, invitant aux campagnes passionnées et aux songes mélodieux.
De la bouche des poètes, des cordes des musiciens, et de leurs évocations aériennes surgissent l’éclosion d’un temps nouveau empli d’espérance et d’exultation dans la beauté, la gratuité du sublime, la foi dans l’amour de ce qui échappe à la démesure de l’Homme et à l’arraisonnement du monde. Mais ce retour de l’âge d’or, celui de l’harmonie et de l’équilibre, n’invite pas seulement à l’espoir dans une réalité plus belle, mais mobilise les souvenirs qui nous implorent de ne jamais les abandonner : la mémoire de ce qui fut naguère, de ce que nous avons perdu, de la perte d’un ordre originel dont la réémergence se profile enfin, irriguant avec elle le besoin de repères, de racines et de spectres constamment réincarnés et qu’il ne tient qu’à nous de percevoir et d’adorer.
C’est autour de cette humble fresque que se sont réunis les lauréats de la première édition de la bourse Habib Sharifi pour élaborer une prestation transdisciplinaire. La poétesse, danseuse et comédienne franco-autrichienne Salomé Melchior, le compositeur et clarinettiste Amin Ebrahimi, l’auteur-compositeur et conteur Samuel Devin et le cinéaste iranien Saleh Kashefi sont les quatre jeunes talents qui ont été sélectionnés pour ce projet artistique d’hommage à l’œuvre de Habib Sharifi.
La Cité internationale universitaire de Paris (CiuP)
La Cité internationale occupe une place singulière dans le paysage culturel parisien. Elle dispose d’un environnement propice à la création et au rayonnement des arts. Projets artistiques et écologiques collaboratifs foisonnent sur le campus de 34 hectares qui réunit des étudiants et chercheurs de 150 nationalités, toutes disciplines confondues. A l’aube de son centenaire, elle souhaite aller plus loin en faisant du campus un nouveau laboratoire culturel et artistique à Paris et un lieu d’accueil des artistes internationaux en exil ou à la recherche d’un lieu inspirant.
Salomé Melchior
Née en 1997 à Klagenfurt en Autriche, Salomé Melchior est poétesse et comédienne polyglotte, talents littéraires et dramaturgiques qu’elle double d’une pratique parallèle de la danse, de la photographie et d’une cinéphilie érudite.
Elle a mené des études à la London School of economics avant d’intégrer l’université d’Oxford où elle étudie les lettres modernes allemandes et italiennes. De retour en France, elle mène une formation théâtrale aux cours Cochet-Delavène, où elle puise ses talents de comédienne et parfait sa pratique complémentaire de la danse. Parmi ses productions textuelles, elle s’illustre notamment par ses travaux exégétiques consacrés aux œuvres de Léo Ferré et d’Eric Rohmer, figures tutélaires de son univers artistique.
Amin Ebrahimi
Amin Ebrahimi est un compositeur iranien né en 1985 à Amol (Iran). Il s’initie dans ses jeunes années à la clarinette, ce qui le mènera à une carrière d’instrumentiste professionnel. Il étudie la musique savante à l’Iran International Music Studies, obtient un bachelor à l’Art University of Teheran, avant d’intégrer l’Elementary Music Pedagogy Music Academy de Wiesbaden, où il réside désormais. Au cours de sa formation, il devient également saxophoniste, pianiste, compositeur puis chef d’orchestre.
Amin Ebrahimi inscrit son identité musicale dans une élégante synthèse entre la musique tonale occidentale post-romantique et les couleurs orientales, constituée de modes lointains, d’harmonies insolentes et de motifs rythmiques trépidants. Sa musique d’intègre dans une sensibilité à la fois universelle et intemporelle qui réhabilite les séculaires traditions musicales indo-européennes.
Samuel Devin
Samuel Devin naît en 1998 à Evreux. Saxophoniste, guitariste et pianiste de formation, il étudie au conservatoire et conduit des études de musicologie à la Sorbonne. À mi-chemin entre poésie et musique, il met en valeur ses textes dans des arrangements modernes mais emprunts de ses influences : le jazz, la variété et surtout la chanson à texte (Brassens, Barbara, Félix Leclerc…). En qualité de chanteur, il aborde les registres graves et engagés, mais également des thématiques plus légères et intimes, dans le souci d'offrir une palette variée d'interprétations de voyages musicaux, allant de la poésie du moyen-âge à des compositions contemporaines.
En 2020, il sort un recueil de poésies publié à la collection du club des poètes. Entre 2019 et 2021, il sort une trilogie de contes audio originaux intitulé Les Décontes, puis un album de variété, Je chante par couverture, en 2022.
Saleh Kashefi
Saleh Kashefi est un réalisateur, scénariste, monteur et sound designer né à Téhéran en 1999. Il s’initie au cinéma de manière autodidacte, notamment inspiré par l’expérience de sa jeunesse marquée par la rudesse du régime. Ce jeune prodige compte à son actif plus d’une vingtaine de films, dont deux long-métrages. Durant la seule année 2018, il remporte vingt-neuf prix dans différents festivals pour plusieurs de ses court-métrages. En 2021, il remporte le prix Prince Claus Seed Recipient aux Pays-Bas et celui du meilleur projet en résidence attribué par le CNC au festival de Cannes. Il est diplômé en tant que chercheur en cinéma à la société iranienne du cinéma de la jeunesse et accuse un parcours cinématographique à l’Université de Paris en plus de ses nombreuses résidences à travers le monde (France, Iran, Chine, Allemagne, Norvège, Suisse).

Mise à jour le 13/09/2022

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