Avez-vous déjà visité… le musée de Minéralogie ?

C’est en haut d’un majestueux escalier, aux murs recouverts de peintures grandioses, que le musée de la Minéralogie (6^e) se dresse, au cœur du site principal de l’École des mines de Paris. D’abord, il faut sonner et attendre sagement que l’on ouvre les portes pour pouvoir pénétrer dans ce lieu fascinant. À l’origine, cet inventaire minéral était destiné à des fins scientifiques et pédagogiques. Fondé en 1794, il s’est enrichi au fil des années par des acquisitions et des dons de géologues célèbres, mais également de collectionneurs amateurs.

Y sont aujourd’hui conservés près de 100 000 échantillons, parmi lesquels des roches, des minéraux et des gemmes. On peut même y admirer une partie des joyaux de la couronne de France, vendue par le gouvernement français en 1887.

Outre les pierres précieuses taillées qui scintillent, on est émerveillés par les formes et les couleurs des minéraux exposés. Du vert émeraude au rose fuchsia, en passant par le bleu azur ou le jaune fluo : la diversité des nuances et des matières invite à la contemplation et l’on se surprend à rester subjugués devant certaines pièces dignes de véritables œuvres d’art contemporain.

Bien rangées et répertoriées dans les vitrines des meubles boisés, il n’est bien évidemment pas possible de toucher ces matières, mais le musée propose tout de même de sentir sous ses doigts un morceau de la planète Mars ou de la lune. Car, outre les minéraux terrestres, on trouve également des météorites, dont la célèbre Canyon Diablo.

Kimberlite d’Afrique du Sud, azurite des États-Unis, pyrite du Pérou ou quartz du Brésil… Les remarquables échantillons exposés nous transportent à travers le monde et dans l’histoire de l’humanité. Une partie du musée, consacrée aux rapports complexes qu’entretiennent certains pays avec ces trésors de la nature, sensibilise d’ailleurs aux enjeux géopolitiques et environnementaux autour de ces ressources minérales.

De la batterie de notre vélo électrique à la mine de notre crayon, en passant par les composants des téléphones portables, on réalise que ces minéraux habitent notre quotidien et que leur exploitation pose de nombreuses questions.

En bref, que l’on soit passionné de minéralogie, amoureux des gemmes ou juste curieux, on vous conseille vivement de passer la porte de cet espace méconnu, de suivre les flèches bleues qui rappellent le lapis-lazuli et de flâner au milieu de toutes ces beautés que la nature a créées.