Une balade en vélo à la découverte du matrimoine parisien de la rive droite

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Mise à jour le 07/10/2024

Un panier de vélo fleuri.
Avez-vous déjà remarqué des statues qui se cachent dans la capitale ? Êtes-vous déjà passé devant des bâtiments construits pour aider les femmes ? Avez-vous déjà visité ces parcs et jardins nommés en hommage à des Parisiennes ? Pendant un peu plus d’une heure, partez à la découverte de tout ce qui célèbre le matrimoine parisien !
carte avec un itinéraire en bleu
  • Durée : 1 h 20
  • Distance : 11,4 kilomètres
  • Difficulté : facile

L’ancien siège de l’Union des femmes peintres et sculpteurs

  • 147, avenue de Villiers (17e)
La balade débute devant un très bel immeuble aux drôles de fenêtres verticales. C’est ici qu’en 1880, la sculptrice Hélène Bertaux fit construire le bâtiment composé d’ateliers d’artistes pour y donner des cours. Ce lieu deviendra par la suite le siège social de l’Union des femmes peintres et sculpteurs (UFPS). Cette association, dont l’activité dura plus de cent dix ans, avait pour but de permettre aux femmes françaises et étrangères d’exercer en tant qu’artistes. Et, en même temps, de créer une vraie solidarité entre elles.
C’est notamment grâce à Hélène Bertaux que les femmes purent bénéficier de la gratuité de l’enseignement de l’École des beaux-arts de Paris à la fin du XIXe siècle et se présenter à des concours d’art. D’ailleurs, on retrouve le travail de la sculptrice dans de nombreux musées parisiens, mais aussi sur la façade est de l’Hôtel de Ville (Paris Centre), avec une statue en pierre de Jean Siméon Chardin !

Le buste de Tristan Bernard par Josette Hébert-Coëffin

  • Place Tristan-Bernard (17e)
Au milieu de la place Tristan-Bernard (17e) trône son buste. Romancier, auteur dramatique, il est aussi célèbre pour ses mots d’esprit et ses talents de verbicruciste. Et si l’on poussait un peu plus l’observation de cette statue posée sur un piédestal, gravé de phrases amusantes ? C’est l’œuvre de l’artiste normande Josette Hébert-Coëffin !
D’abord sculptrice au sein de la Manufacture nationale de Sèvres (Hauts-de-Seine) pendant presque dix ans, elle s’inspira beaucoup de la faune, notamment en se perfectionnant sur la façon de reproduire au plus vrai les plumes de kiwi ou les poils de chèvre. Puis, elle intégra la Monnaie de Paris (6e) en tant que médailleuse, où elle réalisa plus de 300 récompenses. Elle a ainsi gravé les portraits de plusieurs présidents, comme René Coty et Charles de Gaulle, ou celui du poète Jean Cocteau. Elle créa également une médaille souvenir remis aux participants français durant les Jeux olympiques d’hiver de 1968 !

La première boutique de Jeanne Lanvin

  • 22, rue du Faubourg Saint-Honoré (8e)
Issue d’une famille modeste de onze enfants, Jeanne Lanvin a fait ses débuts dans la mode en tant que livreuse de chapeaux. Par sa ténacité, elle put vite gravir les échelons de l’industrie de la chapellerie et ouvrit sa première petite boutique rue du Faubourg-Saint-Honoré (8e) en 1889. Elle coiffe ainsi les Parisiennes les plus célèbres, puis dessine des collections de prêt-à-porter pour enfants et femmes. C’est ainsi qu’est née la plus ancienne maison de couture française encore en activité.
Passionnée par les couleurs, elle invente le fameux bleu Lanvin, le vert Vélasquez ou le rose Polignac, en hommage à sa fille Marguerite qu’elle adore plus que tout et qui sera la source principale de ses créations. Si la marque dispose aujourd’hui de centaines de points de vente à travers le monde, elle a gardé la première adresse originale.

La fontaine Stravinsky

  • Place Igor-Stravinsky (Paris Centre)
Seize sculptures tantôt noires, tantôt colorées, qui se meuvent et jouent avec l’eau du bassin… Voici la fontaine Stravinsky. Construite au début des années 1980, elle s’inscrit dans l’initiative de la Ville de Paris pour favoriser la création artistique contemporaine. Le monument rend hommage au compositeur Igor Stravinsky, en s’inspirant plus particulièrement du ballet Le Sacre du printemps.
Les formes rondes et joyeuses vous rappellent quelque chose ? Elles sont l’œuvre de Nicki de Saint Phalle, quand les autres, plus austères, sont de son conjoint, Jean Tinguely. L’artiste, ex-mannequin, plasticienne, sculptrice et réalisatrice, est une véritable touche-à-tout. Sans formation artistique académique, elle a appris l’art en autodidacte en échangeant avec ses aînés et ses contemporains. Ce qui lui permit de créer un univers particulièrement reconnaissable, fait de couleurs et de formes pleines, dont les Nanas, ces silhouettes géantes et dansantes, qui représentent, selon l’artiste, la suprématie de la femme et que l’on peut voir dans de grands musées contemporains.

Le square Marie-Trintignant

  • 17, rue de l’Ave-Maria (Paris Centre)
Véritable îlot de verdure, le jardin s’inspire des vergers de la Renaissance, où figuiers à la douce odeur et autres arbustes fruitiers ont été plantés lors de son réaménagement en 2006. C’est à ce moment qu’est aussi décidé le changement de nom du lieu en hommage à la comédienne Marie Trintignant, décédée trois ans plus tôt sous les coups de son conjoint.
Elle commença sa carrière enfant, au côté de ses parents, notamment dans le film Mon amour, mon amour. L’actrice, reconnaissable par sa voix grave et son regard profond, repose désormais au cimetière du Père-Lachaise (20e), où il n’est pas rare que des admirateurs déposent encore des fleurs de tournesol, ses préférées.

Le Jardin Tino-Rossi

  • 2, quai Saint-Bernard (5e)
Ce n’est pas pour l’hommage au chanteur de « Petit Papa Noël » que ce parc figure dans cette sélection, mais plutôt pour toutes les œuvres qu’il accueille, car conçu comme un musée de la sculpture à ciel ouvert et idéalement placé en bord de Seine.
Vous pourrez notamment y admirer les créations suivantes, par des femmes artistes : Abellio d’Aglaé Libéraki, L’Arbre de vie de Céline Chalem, Le Grand Signe de Marta Colvin, Mère-Cathédrale de Parvine Curie, Sculpture de Marta Pan, Stèle de Liuba Kirova ou encore Torse rouge de Claude Cehes.
Jardin Tino Rossi

La fresque « Espaces de jeux », gymnase Reuilly et piscine Jean-Boiteux

  • 13, rue Hénard (12e)
À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le programme Ex-Æquo a permis à 24 artistes de s’exprimer dans 24 équipements sportifs parisiens. Un véritable héritage qui perdure et qui met en lumière la création parisienne. Sur les murs de la piscine Jean-Boiteux (12e), c’est l’artiste Kahina Loumi qui, avec ses pinceaux, a donné vie à une fresque colorée.
Diplômée de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne, elle retranscrit dans son travail sa fascination pour la beauté des paysages naturels. Ici, les teintes subtiles et les formes abstraites nous plongent dans une atmosphère aquatique toute en légèreté.

Le Palais de la Femme

  • 94, rue de Charonne (11e)
Bien reconnaissable, l’immeuble est surprenant par son architecture hygiéniste : au rez-de-chaussée, il y a comme une longue coursive jalonnée de fenêtres arc-boutées, au-dessus, on trouve des façades de briques rouges et ornées de motifs ornementaux, des cours intérieures et même un porche monumental en pierre.
Construit en 1910 par Amicie Lebaudy, veuve philanthrope, la bâtisse est d’abord un hôtel… pour hommes célibataires de condition modeste. L’objectif de leur offrir un logement confortable ? Les éloigner de tentations ruineuses ou malsaines. En 1914, le nombre d’hommes diminue à cause de la guerre, l’hôtel est donc transformé en hôpital, puis racheté par l’Armée du Salut. Il est rebaptisé « Palais de la Femme » et accueille les femmes seules, devenant un établissement dédié à la prévention de l’exclusion sociale et à l’insertion.
Aujourd’hui, après de lourds travaux de rénovation, le palais s’est adapté aux demandes d’aide de la capitale et accueille également des jeunes étrangers ou des personnes isolées, sans condition de genre. À savoir : le site fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques pour le vestibule, l’escalier, le restaurant, le salon de thé, la bibliothèque, les décors intérieurs et l’élévation.
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