Dans le sens inverse, un nombre conséquent de films portant sur la génération de leurs parents ou grands-parents nous est parvenu, aussi bien en matière de documentaires que de fictions. Parmi eux,
Karst de
Yang Suiyi, est une œuvre contant les aléas du quotidien d’une dame âgée à la campagne, et dans laquelle les décors luxuriants de forêts et de grottes offrent aux spectateurs des images et des sensations nouvelles.
The Absent de
Lu Dan, comme pour fusionner toute cette analyse générationnelle, nous plonge dans l’Ouest glacé de la Chine en faisant se réunir trois individus quelque peu perdus : une jeune Han, un Russe d’âge moyen, et un Tatar âgé, emmenant avec eux leurs bribes de vie et leurs buts dans un lieu qui leur apparaît comme une terre d’exil. D’un pas de côté,
Le Veilleur, documentaire franco-belge de
Lou du Pontavice et
Victoire Bonin Grais, s’attarde sur le sacrifice matériel total de deux parents quinquagénaires chinois, pour permettre à leur fils d’étudier à l’étranger. Sur un sujet de fond similaire, la fiction
Carp Leaping Over Dragon’s Gate, deuxième long du réalisateur
Yan Xiaolin, se révèle être un drame à suspense d’un magnifique noir et blanc, dans la plus pure tradition du cinéma chinois contemporain. Elle conte les sacrifices d’une mère pour permettre à sa fille de rentrer dans l’une des meilleures universités du pays et partir à l’étranger à terme. Les voyages lointains, voire l’exil, sont des thématiques décidément récurrentes cette année…