« La saison verte », c’est ainsi que le poète franco-iranien
Habib Sharifi nomme la résurgence diurne de la Nature, et qu’il intitule l’une de ses compositions, où il appelle avec chaleur
son hirondelle délivrée de l’éclipse hivernale, qui prend son envol telle le Simorgh, ce phénix millénaire surgi du feuillage de l’Arbre du Savoir qui par sa présence annonce la bonne fortune, la fertilité et l’abondance. La saison verte, c’est l’éternel retour, l’épreuve gracieuse de ce qui était et s’impose inlassablement comme pour nous dévoiler la ténacité de racines que l’on croit fauchées, et rappelle à la permanence de ce qui nous définit malgré les entraves, la perte et l’exil.