Barbara Butch, DJ parisienne militante de l'amour
Sélection
Mise à jour le 10/06/2020
Sommaire
Barbara Butch a trois amours : Paris, la musique et la lutte. On retrouve celle qui a enflammé nos samedis soirs confinés pour une chouette rencontre avec une militante passionnée qui souhaite rendre la fête plus belle.
Barbara Butch a Paris dans le sang. Née dans la capitale, comme sa mère avant elle, sa grand-mère, et même son arrière grand-mère, et toutes dans la même clinique ! Une véritable lignée de Parisiennes.
Dans le petit appartement où elle grandit, dans le 7e arrondissement, la musique résonne constamment. Barbara est celle qui fait danser ses ami•e•s à toutes les booms, alors pourquoi ne pas en faire son métier ?
En grandissant, elle découvre Jennifer Cardini, Arnaud Rebotini ou encore Chloé Thévenin, autant de figures de la musique électronique française qui deviendront ses modèles. Après les petits boulots et un exil de 4 ans à Montpellier pour y implanter son propre établissement, elle revient à Paris et démarre sa carrière de DJ des nuits parisiennes.
Grandir près du Champ-de-Mars
Le Champ-de-Mars pour moi, c'est des souvenirs d'enfance, avec le club Dorothée, puis mes souvenirs d'ados parce qu'avec mes copines on allait y jouer de la guitare, du Nirvana, Oasis…
Parc du Champ-de-Mars
2 allée Adrienne-Lecouvreur Paris 7E
Son style disco/électro/love, souvent agrémenté de chanson française et de pop, s'est beaucoup inspiré de la programmation du Pulp, LE club lesbien mythique de Paris, qui a fermé ses portes en 2007. Barbara Butch est DJ autant qu'elle est une activiste pour les droits de toutes les minorités, son militantisme étant intrinsèquement liée à sa carrière professionnelle.
Je me bats pour que le monde de la nuit change, que la fête soit plus inclusive et safe pour les meufs et les personnes LGBTQI.
Barbara Butch revendique avec fierté son statut de « femme, DJ, lesbienne et grosse ». Et elle entend bien se servir de sa visibilité grandissante pour faire entendre sa voix. Activiste depuis toujours, elle défend le droit de toutes les minorités d'exister, de prendre la parole et de l'espace médiatique et artistique. Ses messages politiques, elle les veut empreints d'amour, pour contrecarrer la colère qui épuise parfois les militant•e•s.
La Mutinerie: let's celebrate!
Simplement le meilleur endroit où faire la fête selon moi ! Un bar queer autogéré et un lieu très cher à mon cœur dans lequel j'ai hâte de pouvoir remixer !
La Mutinerie
176, rue Saint-Martin Paris 3E
Reine de la fête virtuelle
Barbara Butch a vu son audience s'agrandir au moment du confinement puisqu'elle a su s'adapter avec brio à une situation extrêmement problématique pour le monde de la nuit. Avec son ami Axel Bonnichon, elle lance le concept de lappartchezmoi : une fête virtuelle hebdomadaire. « Le fait d'être confiné•e chacun chez soi n'allait pas nous empêcher de nous retrouver et de partager autour de la musique. Axel gère la partie technique, et moi je m'occupe de faire danser les gens ! »
Et le concept prend ! De semaines en semaines, on se refile le code de la réunion Zoom, un peu sur le fonctionnement des free party pour lesquelles le lieu est révélé à la dernière minute. Les DJ set confinés de Barbara Butch réunissent parfois jusqu'à 800 appareils connectés, autant d'humains à qui la fête manquait, ce sas de décompression de la semaine, avec son lot de nouvelles rencontres, de tenues extravagantes, ou encore d'habitués comme le mystérieux « pangolin dansant » qui revient toutes les semaines… Libres ou non d'activer leurs caméras, de nombreux•ses fêtard•e•s se prêtent au jeu, se déguisent, créent des fonds d'écran incroyables, font la fête avec leurs enfants, des habitués interagissent sur la chat room… « Toutes les soirées pendant le confinement ont été des réussites, c'était merveilleux, hyper émouvant de voir tous ces gens qui ne se connaissent pas créer du lien envers et contre tout. »
Et le concept prend ! De semaines en semaines, on se refile le code de la réunion Zoom, un peu sur le fonctionnement des free party pour lesquelles le lieu est révélé à la dernière minute. Les DJ set confinés de Barbara Butch réunissent parfois jusqu'à 800 appareils connectés, autant d'humains à qui la fête manquait, ce sas de décompression de la semaine, avec son lot de nouvelles rencontres, de tenues extravagantes, ou encore d'habitués comme le mystérieux « pangolin dansant » qui revient toutes les semaines… Libres ou non d'activer leurs caméras, de nombreux•ses fêtard•e•s se prêtent au jeu, se déguisent, créent des fonds d'écran incroyables, font la fête avec leurs enfants, des habitués interagissent sur la chat room… « Toutes les soirées pendant le confinement ont été des réussites, c'était merveilleux, hyper émouvant de voir tous ces gens qui ne se connaissent pas créer du lien envers et contre tout. »
Barbara Butch souhaite faire perdurer le concept même après le déconfinement car elle y trouve un réel intérêt en lien avec sa démarche de fête inclusive. Avoir chez soi un DJ de qualité, gratuitement ou à prix libre, c'est pour certain•e•s un accès inespéré à la fête. « Je pense aux gens qui ont un handicap, je pense aux personnes agoraphobes ou qui ne peuvent pas se permettre financièrement de sortir à Paris. »
Sa devise : réchauffer les cœurs et les corps !
Le meilleur parc
Je ne suis peut-être pas très objective mais pour moi c'est le meilleur parc de Paris parce qu'il accueille le Rosa Bonheur, l'endroit où je préfère mixer !
Parc des Buttes-Chaumont
Place Armand-Carrel Paris 19E
Son restaurant chouchou
De la cuisine méditerranéenne incroyablement bonne!
Blitz
6 rue Rochebrune Paris 11E
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