8 expos pour les fans de sport et d’olympisme

Si l’histoire les a souvent invisibilisées, les pionnières du sport féminin sont à l’honneur de cette belle exposition, conjointement présentée aux centres sportifs Élisabeth (14^e) et Louis-Lumière (20^e). À travers les fonds photographiques prêtés par la galerie Roger-Viollet (6^e), c’est une véritable révolution menée pendant l’entre-deux-guerres par de nouvelles athlètes qui se dessine sous nos yeux. Une époque où les compétitions étaient encore réservées aux hommes…

Émancipées du joug conservateur et misogyne qui les tenait volontairement éloignées des terrains de sport, ces femmes n’ont pas seulement gagné la reconnaissance de leurs pairs au fil des années, elles ont également permis de frayer une voie plus inclusive aux futures générations de championnes.

C’est un immense parcours photographique à ciel ouvert qui se déploie de la capitale jusqu’à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Disséminés dans les rues, des dizaines de clichés capturés par Raymond Depardon lors des Jeux olympiques de Tokyo, Mexico, Munich et Montréal, entre 1964 et 1976, investissent l’espace public. Imaginée comme un grand relais olympique, cette série en noir et blanc est contrastée par celle de son fils Simon Depardon, haute en couleur, qui célèbre différents athlètes de l’équipe de France sélectionnés pour les Jeux de Paris 2024.

Jusqu’au 22 septembre, le musée d’Orsay (7^e) jette un coup d’œil dans le rétro ! En ligne de mire ? Les premiers Jeux olympiques de Paris, tenus en 1900, avec pour pièce centrale le tableau Jeu de volant. Peinte par Maurice Denis, cette toile monumentale évoque avec poésie l’engouement pour le sport qui domine la seconde moitié du XIX^e siècle, que l’on pouvait résumer par cet adage : « Un esprit sain dans un corps sain ».

Pour illustrer cette dynamique, liée à l’idéal grec, le musée fouille dans les œuvres de ses collections. Une plongée dans cette période mouvementée qui rend hommage à l’héritage des Jeux. À ne manquer sous aucun prétexte !

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, qui a eu lieu le 20 juin dernier, la capitale et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) mettent à l’honneur les parcours de sportifs olympiques et paralympiques, qu’ils soient célèbres ou anonymes. Exposées sur les murs de la caserne Napoléon (Paris Centre), 24 photographies rendent hommage à ces athlètes pour qui le sport se révèle être aussi bien une échappatoire à leurs conditions humanitaires, climatiques et économiques qu’une source d’espoir et un message de paix. Puissant !

Depuis toujours, design et sport s’inspirent mutuellement, et c’est cette relation interdépendante qu’explore l’expo présentée au musée du Luxembourg (6^e). Jusqu’au 11 août, elle met en lumière les progrès techniques et les innovations créatives qui ont permis aux athlètes de décupler leurs performances sportives et d’imaginer le sport de demain.

Que serait le sport sans stade ? Voilà la question qui rythme cette vaste exposition articulée autour de trois volets : la démocratisation, la performance et la mondialisation de ce grand espace dédié aux compétitions sportives. S’il est né dans l’Antiquité, à une époque où il servait encore d’unité de mesure, c’est au XX^e siècle que cet équipement public majeur a subi ses plus importantes transformations, qu’elles soient architecturales, historiques ou sociétales.

Si le sport féminin a aujourd’hui une place de choix dans le paysage, cette exposition à la BnF (13^e) rappelle combien son histoire a été contrariée depuis ses débuts à la fin du XIX^e siècle. En effet, elle ne raconte pas seulement la discrimination de genre que les femmes ont subi pendant des décennies, elle revient surtout sur la façon dont leur légitimité – même à occuper cet espace longtemps pensé pour et par les hommes – n’a cessé d’être remise en question. Un regard critique qui, certes, fait froid dans le dos, mais qui montre l’impact positif que ces luttes ont eu sur l’évolution des normes de genre.

À l’occasion du centenaire de la VIII^e Olympiade à Paris, l’exposition « Paris, un centenaire olympique » permet de rappeler, avant les Jeux de Paris 2024, que la capitale a marqué il y a cent ans l’histoire des Jeux modernes.

Si vous ne voyez pas les liens qui unissent les postiers et les marathoniens, on vous conseille chaudement de courir au musée de La Poste (15^e). À l’occasion des Jeux de Paris 2024, le lieu dresse un constat fascinant entre la tournée quotidienne du facteur et la discipline olympique. Le point d’accroche ? La livraison du message par le biais de la course, qu’il se glisse dans une boîte aux lettres ou qu’il fasse écho aux valeurs olympiques portées par les athlètes. Extraits de films, affiches, journaux : au total, 160 œuvres d’art ponctuent le parcours.

SPOT24, c’est le nouveau lieu d’exposition qui met en lumière les six nouvelles disciplines olympiques : skateboard, escalade, BMX freestyle, basket 3x3, surf et breaking. En attendant les Jeux de Paris 2024, on peut suivre un parcours immersif et interactif qui les présente. Le tout réalisé à partir d’œuvres dénichées dans la collection du Musée olympique de Lausanne (Suisse) et de créations originales d’artistes français et internationaux.