Elles
et ils sont né(e)s à Buenos-Aires, Tokyo ou Kaboul, à Dakar, Beyrouth,
Alger ou Saïgon. En
Chine, en Syrie, en Bulgarie ou en Iran… À Moroni, à Trois Boutiques ou à
Stalowa Wola… Des lieux, des pays et des terres sans toujours de liens
immédiats avec la langue française. Aidé(e)s par le destin, le hasard, l’histoire, personnelle ou collective,
inspiré(e)s par leurs drames, leurs amours, leurs rencontres, ces écrivain(e)s et leurs mots ont voyagé. Toutes et tous écrivent en français. Une langue française, héritée, imposée ou choisie, avec laquelle elles et
ils entretiennent une relation pragmatique, amoureuse, conflictuelle, passionnée, créative. Une langue « maternelle »,
« grand-maternelle », « naturelle »,
« vitale »… Leur langue !
Pourquoi ? Comment se sont-ils emparés de cette langue ? Comment
l’ont-ils reçue ? Comment l’ont-ils prise ? Comment l’ont-ils apprise ?
Comment l’ont-ils
bousculée, enrichie, métissée ?