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Comprendre un espace urbain, c’est appréhender les pratiques, les représentations et les émotions qui y sont à l’œuvre. Cette rencontre explore comment les émotions habitent les lieux et comment ces derniers influencent nos perceptions, nos représentations et nos comportements. En croisant les travaux de deux chercheuses aux approches novatrices, elle met en lumière ce qui reste souvent invisible dans l’espace public, mais exerce un impact profond sur notre qualité de vie.
La géographe Pauline Guinard interroge les
traductions spatiales des émotions, et notamment celles des habitants des
métropoles en transformation qu’il s’agisse de
Johannesburg, de Lagos ou du Grand Paris.
L’historienne de la culture et contre-cartographe Nepthys Zwer décrypte
quant à elle les codes invisibles qui régissent nos usages de l’espace, en se
concentrant notamment sur la manière dont les femmes vivent et perçoivent la
ville. Ensemble, elles nous permettent d’éclairer les enjeux liés à la fabrique
de la ville : comment les lieux deviennent des espaces de pouvoir,
d’exclusion ou de convivialité, et comment une meilleure compréhension des
dynamiques invisibles de la ville peut contribuer à transformer nos espaces
publics.
Pauline Guinard est
maître de conférences en géographie à
l’ENS et directrice du LAVUE (Laboratoire Architecture Ville Urbanisme et
Environnement). Ses recherches se développent autour de
trois champs : les relations entre arts et villes ; les pratiques de
terrain ; et le rôle des émotions dans la production des villes
contemporaines. Elle a soutenu en 2024 son habilitation à
diriger des recherches intitulée "Pour une géographie (é)mouvante : lire
les transformations urbaines par les émotions dans le Grand Paris et à
Lagos".
Nepthys
Zwer est historienne de la culture et
contre-cartographe spécialiste du système graphique d’information Isotype. Ses
recherches portent sur les modes de représentation 4 visuelle de nos usages de
l’espace et sur l’épistémologie de la cartographie. Son dernier ouvrage Pour
un spatio-féminisme. De l’espace à la carte (Dominique Carré/La
Découverte, septembre 2024), analyse les raisons des pratiques genrées de
l’espace et propose une déconstruction du discours spatial patriarcal par la
contre-cartographie.
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