10 spectacles de danse à voir en juin

On ne présente plus le chorégraphe et danseur étoile Benjamin Millepied. En juin, il présentera des créations de chorégraphes reconnus dans des lieux emblématiques ou inattendus de la capitale. Ce sera gratuit, donc on note le 8 juin pour des spectacles organisés près de la tour Eiffel (7^e), à la Philharmonie de Paris (19^e), à la patinoire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ou encore dans le quartier de la Goutte-d’Or (18^e).

Du 22 mai au 8 juin, la chorégraphe Carolyn Carlson pilote la nouvelle édition du festival de danse contemporaine June Events et fait le pari d’aborder des sujets d’actualité comme le racisme ou le néocolonialisme. Sur la scène, elle a fait appel à des artistes de renom et des talents émergents pour bousculer les codes.

Avec Zéphyr, on va avoir envie de laisser tomber nos barrières. Et on fait confiance au chorégraphe Mourad Merzouki qui s’est lancé un beau défi. Celui de « transformer l’impalpable en une matière concrète à travers la danse, de faire de l’air une substance que l’on peut dompter, de porter sur scène un élément naturel et lui donner vie ». Sa scénographie s’est inspirée du Vendée Globe, la célèbre course à la voile, autour du monde, en solitaire et sans escale. Une vraie bouffée d’air frais !

Quand le foot freestyle rencontre la danse, cela donne quoi ? Un spectacle incroyable, qui parle aux footeux… mais pas que ! Dans Panenka, la musique classique du Quatuor Leonis accompagne les danseurs de la Cie Antoinette Gomis. Dans leur mise en scène, tout tourne autour de la « panenka », un geste technique de football qui consiste à pousser le ballon au milieu de la cage adverse lors d’un tir au but. Renversant !

Qui a dit que le hip-hop n’était pas célébré à Paris ? Sûrement pas le Théâtre de la Concorde (8^e) qui organise une grande cérémonie consacrée aux danses urbaines. Danseurs, chorégraphes et vidéastes de la scène hip-hop se réuniront pour désigner les meilleurs dans diverses catégories (breaking, locking, house, krump, etc.). Ça dure trois jours, c’est gratuit et c’est inratable !

Parce qu’on peut aussi aimer la danse qui sort des sentiers battus, on suit la chorégraphe Ayelen Parolin qui prend le contre-pied et casse le mouvement du corps, pour mieux le reconstruire de manière totalement désarticulée. Avec ses deux acolytes, elle joue les imbéciles heureux et plonge le public dans le monde de l’absurde à travers des chorégraphies et une scénographie décalées. Pour faire rimer danse et rire !

Quand le chanteur Malik Djoudi, la chorégraphe Anne Nguyen et quatre jeunes breakers venant d’un village du Bénin se rencontrent, que peut-il en sortir ? Le magnifique projet Behind the line, programmé au Carreau du Temple (Paris Centre). Avec l’aide du dramaturge Joris Avodo, la troupe s’inspire de témoignages de femmes exilées à Paris, pour imaginer une création aussi humaine qu’humaniste, dépassant les frontières de l’art.

Paso doble, cha-cha-cha, valse, samba… Toutes ces danses, Eugen Jebeleanu les a expérimentées dès l’enfance. Dans son spectacle, Le Prix de l’or, il revient sur son expérience de la danse sportive et embarque les spectateurs dans sa vie en Roumanie. Mêlant la danse au théâtre, il raconte son expérience de la victoire mais aussi de l’échec, et tous ses efforts pour gagner l’amour de ses parents. Touchant.

Danses contemporaine, ancienne, baroque, traditionnelle, indienne ou arménienne : on voyage avec le festival Fait Maison. Pour cela, rendez-vous au studio Micadanses (Paris Centre) qui a pour vocation de favoriser les échanges autour de la danse et d’inciter à la mixité des publics et des genres. Au programme de cette édition, des spectacles autour du thème de la mémoire et du souvenir. C’est gratuit, on en profite !

Le collectif OUINCH OUINCH reprend le principe du « hype call », une pratique issue du hip-hop qui consiste, pour un danseur, à entrer dans le cercle formé par d’autres danseurs qui l’encouragent à se lâcher. Vraiment. La danse devient alors électrisante, l’énergie puissante et incroyablement contagieuse ! À vous de voir si vous vous sentez de participer à ce lâcher prise collectif ou juste rester spectateur. Une chose est sûre, ça vaut le déplacement !