5 expos terrifiantes pour nous donner la chair de poule

Et si l’on se confrontait à notre reflet ? C’est l’expérience que nous propose de vivre le MAIF Social Club (Paris Centre) avec son installation mystique « Corps fantômes ». La réponse se trouve au bout d’un couloir lumineux, au cœur d’un espace sensible où les corps s’étiolent et laissent place à des esprits fantomatiques qui réagissent à nos mouvements. Pour atteindre cette vérité, il faudra braver la peur de l’obscurité, de l’inconnu, mais surtout de soi-même.

Le musée d’Art et d’Histoire du judaïsme (Paris Centre) consacre sa dernière exposition au dibbouk, une figure de la mythologie juive désignant un esprit malin qui prend possession d’un vivant. Selon cette croyance née au XVIII^e siècle, l’âme errante pénètre le corps d’une personne avec laquelle elle a eu un différend de son vivant.

Massivement développée en Europe orientale, cette créature surnaturelle a inspiré de nombreux artistes et vient nourrir une production culturelle extrêmement dense. Peinture, cinéma, théâtre, littérature, musique ou encore culture populaire, le musée nous invite ainsi à partir à sa rencontre via une centaine d’œuvres exposées.

Thriller, The Walking Dead, World War Z… Si le personnage du zombi fait incontestablement partie de la pop culture, savons-nous sur quels mythes et quelles croyances il repose ? Loin de l’image véhiculée par les films hollywoodiens, le zombi est né des croyances d’Afrique subsaharienne qui le désignaient initialement comme l’esprit ou le fantôme d’un mort. Il a par la suite infiltré la culture haïtienne avec le pouvoir de zombification.

Un phénomène où, après jugement par des sociétés secrètes, un poison transforme un criminel en zombi, le plongeant dans un état d’hébétude afin de le priver de toute liberté et de le réduire en esclavage au service d’un maître, le « bokor ». Entre réalité et fiction, l’expo nous rappelle que la frontière est parfois trouble.

Comment devient-on un « méchant » ? C’est la question qui rythme cette belle exposition présentée à la médiathèque Marguerite-Yourcenar (15^e). Pour y répondre, Sébastien Perez et Benjamin Lacombe, respectivement auteur et illustrateur du livre L’Enfance des méchants, des vilaines et des affreux, fouillent le passé des grands méchants de la littérature et imaginent leur enfance. Onze figures enfantines tirées de leur livre se présentent alors à nous et viennent interroger la construction du mal, entre génétique, déterminisme et traumatisme.

Né dans l’empire du Soleil-Levant, Godzilla fête ses 70 ans et, pour célébrer cet anniversaire comme il se doit, la Maison de la culture du Japon (15^e) lui fait un joli clin d’œil en mettant à l’honneur les monstres qui ont nourri l’imaginaire cinématographique japonais, de 1954 à 2024. Au total, 13 films sont à découvrir, une sélection qui fait la part belle au Kaijû eiga, un genre de cinéma mettant en scène des créatures gigantesques, comme Gappa, Majin ou encore Rodan.