Kitty Hartl : « Je veux que Nuit Blanche 2022 soit un événement populaire et poétique »

Actualité

Mise à jour le 12/09/2022

Kitty Hartl, directrice artistique des Nuits blanches
Le 1er octobre 2022, Nuit Blanche fêtera ses 20 ans. Pour l'occasion, nous avons rencontré Kitty Hartl, la directrice artistique en charge de la programmation. Elle nous explique comment elle a conçu cette édition anniversaire à laquelle elle convie tous les Parisiens et les Parisiennes.
Kitty Hartl a été nommée directrice artistique de Nuit Blanche en février 2022, après avoir travaillé avec Jean Blaise, en charge de l'édition 2005. La commissaire et programmatrice a également participé au lancement du Lieu Unique à Nantes et, en parallèle, a fondé en 2004 le Cabaret New Burlesque. Elle collabore actuellement avec Jean Blaise sur la direction artistique d’Un été au Havre.
Depuis 2002, Kitty Hartl n'a pratiquement jamais manqué une seule Nuit Blanche. En 2022, c'est maintenant à elle d'imaginer à quoi ressemblera cette 20e édition.

Que signifie Nuit Blanche pour vous ?

C'est une nuit singulière, une nuit pour le grand public durant laquelle l’art se désinstitutionnalise vers l’espace public. On y participe entre amis, on prend un verre et on fait un parcours. L’art contemporain, la performance et les installations se mélangent avec l'architecture de la ville, le tout gratuitement. C’est une chance inouïe qui permet une évasion.
L’art est important pour dialoguer et se poser des questions. Que l'on aime ou pas une œuvre, ce n'est pas le plus important. On a le droit de détester ! Ce n’est pas grave. L’important, c’est de réfléchir et d’affûter l’intelligence.
C'est un moment de rencontres, de partage, où l'on se rencontre avec des amis et où l'on découvre des œuvres sorties de leur contexte habituel. C'est une invitation à porter un autre regard sur la ville, mise en scène différemment.

Comment avez-vous conçu votre programmation ?

Nuit Blanche doit être un moment de partage avec le grand public. Ce doit être un événement facilement accessible, avec des œuvres qui ne soient pas trop conceptuelles. J’aimerais toucher un public qui n’est pas familier de l’art contemporain, celui qui ne va pas au musée voir des expositions. C’est pour ça que j’ai choisi des œuvres que l’on peut comprendre dès la première lecture.

Cette année, on fête les 20 ans de Nuit Blanche. Qu’avez-vous prévu pour l’événement ?

Je rends hommage à des œuvres phares du passé, auxquelles j'intègre la dimension de l’olympiade culturelle. Il y a aussi une petite nouveauté cette année : des œuvres seront installées le long de la Seine, au Havre et à Rouen. Ce sont des contraintes importantes, mais je ne les ai pas vécues comme tel : c’était un exercice complexe et intéressant ! Notamment grâce au soutien des différents services de la Ville.
En ce qui concerne le parcours que j’ai créé pour Paris, je tenais à ce qu'on puisse le faire à pied. J’ai souhaité qu’il y ait moins d’œuvres, qu’elles soient plus monumentales et moins dispersées, pour qu'elles aient un vrai impact.
Tout sera concentré autour du Châtelet et de la Samaritaine, jusqu’au jardin Nelson-Mandela et la Canopée. J’ai envie de souligner la beauté de ces lieux et d’inviter les Parisiens à se les réapproprier. Car Nuit Blanche sert aussi à ça : c’est une opportunité de redécouvrir les lieux qui nous entourent tout en s’évadant. Comme une invitation au tourisme dans sa propre ville.

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