Madame
Aubernon serait oubliée aujourd'hui sans Marcel Proust qui lui emprunta
quelques traits pour sa Madame Verdurin. De son temps, la presse et
les mémorialistes n'ont cessé de s'intéresser à son salon et aux
représentations théâtrales dont pendant 50 ans, ses demeures en étaient le cadre.
Ibsen y a été joué pour la première fois en France, la musique n'en était pas
absente. Les gens de lettres se pressaient dans l'hôtel de la rue Montchanin
(actuelle rue Jacques-Bingen) qu'elle avait fait construire à la fin de sa
vie.