"Le paysage engage le rapport de la conscience au monde, la manière dont la conscience a de se projeter dans le monde et de l'habiter. Il y a un retentissement à double sens entre la portion de monde figurée et le sujet qui le ressent : retentissement de l'affectivité du sujet sur le monde et retentissement du monde sur le sujet" (Evelyne Oléon).
François Jullien dit ceci en d'autres mots : "Il y a paysage quand le perceptif se révèle en même temps affectif".
Le paysage est donc affectif, et en lui se noue le rapport existentiel du sujet au monde. Par-delà cette dimension individuelle, le paysage peut être compris comme un texte, à savoir un ensemble de signes qu'il s'agirait de déchiffrer pour percevoir quelque chose des relations des groupes à leur environnement. Voilà qui nous conduit à entendre le Paysage comme une méthode d'intelligibilité du réel, c'est dire combien il est vivant ! Il devient le reflet et le support des rapports d'une personne et d'une culture à un espace, mais aussi des rapports de force que les différents paysages sous-tendent et entretiennent. (Pour plus d'informations sur le paysage voir
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